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La politique a-t-elle pesé sur la course aux Oscars ?
Publié le 21 février 2013 dans Actu ciné
Ce n'est
pas vraiment une surprise puisque 2012 était une année électorale aux USA, mais la cuvée 2013 des Oscars est exceptionnellement
imprégnée de politique.
Parmi les films en compétition, le plus politique est
évidemment le "Lincoln"
de Steven Spielberg, qui a même reçu le soutien
surprise de l'ancien président américain Bill
Clinton lors de la cérémonie des Golden Globes le
mois dernier. "La
bataille fut rude pour passer cette loi (l'abolition de
l'esclavage) face
à un Congrès divisé et le
président Lincoln dut conclure nombre d'arrangements peu
louables... Un problème auquel je n'ai jamais
été confronté",
plaisantait sur scène l'ancien président
démocrate. Le film suit Abraham Lincoln dans sa lutte pour
faire voter le XIIIe amendement de la Constitution
américaine afin d'abolir l'esclavage, mais Bill Clinton
aurait très bien pu faire référence
à n'importe quelle crise qui secoue Washington, comme le
débat actuel sur le budget. "Lincoln" a
récolté le plus grand nombre de nominations pour
ces 85e Oscars qui auront lieu dimanche, mais même le soutien
de Bill Clinton pourrait être insuffisant pour que le film
soit auréolé d'or dans une des
compétitions les plus ouvertes de ces dernières
années.
Le thriller politique "Argo", sorti vainqueur de toutes les cérémonies précédant les Oscars, revient sur l'histoire vraie des employés de l'ambassade américaine pris en otage en Iran en 1979, un désastre diplomatique qui contribua à la non-réélection du président démocrate Jimmy Carter. Un mauvais souvenir pour le parti de Barack Obama mais l'intrigue du film, centrée sur l'audacieuse opération de sauvetage des otages menée par la CIA, épargne largement le président Carter.
"Zero Dark Thirty", le long-métrage de Kathryn Bigelow qui retrace la traque de Ben Laden, donne à l'inverse une image plutôt favorable de Barack Obama. A tel point que le film n'est sorti en salles qu'après la fin de l'élection présidentielle américaine pour ne pas servir le président candidat. Mais les critiques politiques suscitées par "Zero Dark Thirty" se sont principalement concentrées sur l'importance donnée à l'utilisation de la torture pour trouver Ben Laden, les dirigeants de la CIA et plusieurs députés américains ayant reproché au film d'en avoir fait l'élément principal menant à la capture du chef d'Al-Qaïda.
Si la forte teneur politique de "Zero Dark Thirty" pourrait lui coûter des voix dans la course aux Oscars, la principale victime de controverse politique est bien "Django Unchained", de Quentin Tarantino. Le film, qui raconte l'histoire d'un esclave noir libéré par un chasseur de primes blanc avant la Guerre civile américaine, contient son lot de scènes sanglantes, une des marques de fabrique de Quentin Tarantino. Quelques jours à peine avant la sortie du film, la tuerie de Newtown, qui a fait 28 morts dont 20 enfants dans un village du Connecticut, relançait le débat sur le port d'armes aux Etats-Unis et enflait la polémique autour de la violence de "Django Unchained". Quentin Tarantino a peu de chances de repartir les mains pleines dimanche. A l'exception de deux Golden Globes pour meilleur second rôle (attribué à Christoph Waltz) et meilleur scénario, "Django Unchained" n'a jusqu'à maintenant pas décroché de grosse récompense. Le film est nommé dans cinq catégories aux Oscars, dont celle de meilleur film, mais Quentin Tarantino lui-même a avoué qu'il "ne pensait pas" remporter le prix.
(AFP)
Le thriller politique "Argo", sorti vainqueur de toutes les cérémonies précédant les Oscars, revient sur l'histoire vraie des employés de l'ambassade américaine pris en otage en Iran en 1979, un désastre diplomatique qui contribua à la non-réélection du président démocrate Jimmy Carter. Un mauvais souvenir pour le parti de Barack Obama mais l'intrigue du film, centrée sur l'audacieuse opération de sauvetage des otages menée par la CIA, épargne largement le président Carter.
"Zero Dark Thirty", le long-métrage de Kathryn Bigelow qui retrace la traque de Ben Laden, donne à l'inverse une image plutôt favorable de Barack Obama. A tel point que le film n'est sorti en salles qu'après la fin de l'élection présidentielle américaine pour ne pas servir le président candidat. Mais les critiques politiques suscitées par "Zero Dark Thirty" se sont principalement concentrées sur l'importance donnée à l'utilisation de la torture pour trouver Ben Laden, les dirigeants de la CIA et plusieurs députés américains ayant reproché au film d'en avoir fait l'élément principal menant à la capture du chef d'Al-Qaïda.
Si la forte teneur politique de "Zero Dark Thirty" pourrait lui coûter des voix dans la course aux Oscars, la principale victime de controverse politique est bien "Django Unchained", de Quentin Tarantino. Le film, qui raconte l'histoire d'un esclave noir libéré par un chasseur de primes blanc avant la Guerre civile américaine, contient son lot de scènes sanglantes, une des marques de fabrique de Quentin Tarantino. Quelques jours à peine avant la sortie du film, la tuerie de Newtown, qui a fait 28 morts dont 20 enfants dans un village du Connecticut, relançait le débat sur le port d'armes aux Etats-Unis et enflait la polémique autour de la violence de "Django Unchained". Quentin Tarantino a peu de chances de repartir les mains pleines dimanche. A l'exception de deux Golden Globes pour meilleur second rôle (attribué à Christoph Waltz) et meilleur scénario, "Django Unchained" n'a jusqu'à maintenant pas décroché de grosse récompense. Le film est nommé dans cinq catégories aux Oscars, dont celle de meilleur film, mais Quentin Tarantino lui-même a avoué qu'il "ne pensait pas" remporter le prix.
(AFP)
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