1. The Tree of Life (Terrence Malick) 2. Melancholia (Lars Von Trier) 3. Pater (Alain Cavalier) 4. Habemus Papam (Nanni Moretti) 5. The Hunter (Rafi Pitts) 6. Attenberg (Athina Rachel Tsangari) 7. Une Séparation (Asghar Farhadi) 8. Black Swan (Darren Aronofsky) 9. Aurora (Cristi Puiu) 10. La Guerre est Déclarée (Valérie Donzelli) 11. Le Quattro Volte (Michelangelo Frammartino) 12. La B.M. du Seigneur (Jean-Charles Hue) 13. L’Appolonide (Bertrand Bonello) 14. Meek’s Cutoff (Kelly Reichardt) 15. Le Gamin au Vélo (Luc et Jean-Pierre Dardenne) 16. Kill List (Ben Wheatley) 17. Super 8 (J. J. Abrams) 18. Essential Killing (Jerzy Skolimowski) - Des Filles en Noir (Jean-Paul Civeyrac, 2010) 19. Drive (Nicolas Winding Refn) 20. A Chacun Sa Place (Victor-Emmanuel Boinem) Ce top sera incomplet tant que je n'aurai pas vu HORS SATAN, LES MYSTERES DE LISBONNE, UN ETE BRULANT, etc. Mais que font les exploitants?! Balancez des vrais films! Allez!

Chef d’œuvre de mise en scène, « Tree of life » ne brille pas par ce qu’il dit mais par sa forme sublimée à chaque instant. Malick filme chaque plan avec une égale volonté de le transcender. Ainsi la trivialité d’une vie de famille sous la coupe d’un père brutal et autoritaire laisse constamment planer un monde parallèle paradisiaque que l’on retrouve finalement dans la scène idyllique de la plage. Prenant le risque de la solennité Malick s’en extirpe facilement tant il fait preuve de lyrisme pour illustrer ses intentions philosophiques. Le tout rythmé par un montage très alerte qui insuffle de la légèreté à un propos des plus ambitieux. Légèreté due aussi à la mobilité de la caméra qui avance toujours et nous donne constamment un pressentiment de ce qui va poindre à l'écran.

Je suis un fan de Terrence Malick. Vu sa productivité, c'est vous dire que j'attendais ce film avec impatience. Résultat: j'ai été totalement déçu. Cette oeuvre poético-lyrique est dégoulinante de morale chréti(e)no-américaine à deux balles: faire le mal, c'est pas bien; et si on le fait, demander pardon, c'est mieux parce que ça soulage; les voies du seigneur sont impénétrables, qui suis-je? D'où viens-je? Dans quel état j'ère? Et dieu, qu'est-il? Et autres conneries du genre. Les images de synthèses des dinosaures sont complètement nulles et n'arrivent pas à la cheville de Jurassic park. Bref, à part le nom des acteurs, il n'y a rien pour sauver ce film. Quel gâchis! Quel dommage!

Film insupportable de prétention, dégoulinant d'idéologie américano bobo écolo catho. A chaque plan on s'attend à voir le réalisateur nous dire : regardez comme je fais des plans superbes avec les photos du cosmos, écoutez comme la bande son est accrocheuse. Non, je ne comprends pas comment ce film a pu avoir une palme d'or. C'est un fatras de clichés avec en prime la rédemption du père qui ressoude la sacro-sainte famille à l'américaine dans laquelle tout le monde aime tout le monde. Non c'est vraiment nul alors qu'à Cannes, il y avait le superbe "Le Havre" de Kurismaki.

Je rejoins tout à fait les avis de mistercinema et d'indiana. Je tiens à insister sur la qualité des plans. Il y a vraiment longtemps que je n'avais vu de si belles images et de si belles couleurs. On sent que Mallick sait tenir une caméra et peut même jongler avec tout en captivant le spectateur. Coté casting, belle interprétation de Brad Pitt et belle découverte en la personne de Jessica Chastain. Enfin mention spéciale à la qualité des choix musicaux, plus qu'à la bande originale de Desplats, et en particulier à la première partition qu'on entend au début du film : "Funeral Canticle" de John Tavener. SU-BLIME ! Petit bémol cependant; le film est un peu long et après une heure et demie, on commence à trouver le temps un peu long.