pekka

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Publié le 26 novembre 2007
A tou(te)s, bonjour. La fin de l'année approche, et il semble enfin que la moyenne de la qualité des films 2007 amorce une remontée! Voici donc un fort bon film noir dont la réalisation fait preuve d'une qualité rare: de l'intensité et de la vie. Ca palpite, il y a de la chair et du sang dans ces personnages de cinéma. La scène d'ouverture en offre déjà la démonstration, vous verrez par vous-même. Autre scène particulièrement électrisante: celle de la poursuite en voiture sous des trombes d'eau. Ce film de J. Gray (Little Odessa, que je n'ai pas vu en son temps) m'a évoqué le cinéma d'A. Ferrara, c'est dire... Sinon, pour le petit jeu de la comparaison, le personnage principal (excellent Joaquin Phenix, comme toujours) a un père (Robert Duvall) et un frère (Mark Wahlberg) dans la Police, et sa profession l'amène à se trouver du côté des responsables de nombreuses morts. A quoi ça vous fait penser? A Michael Clayton, bien sûr. Mais autant celui-là est empesé de toutes ses intentions, autant ce film-ci secoue et émeut.

Publié le 18 novembre 2007
Et je rajoute une cote pour ce film qui ne se prend jamais trop au sérieux (c'est une qualité!), et qui a dû procurer bien du plaisir lors du tournage (ça se voit clairement!)

Publié le 18 novembre 2007
Oui, je partage entièrement les avis ci-dessous: c'est un film jubilatoire, très stylisé, fortement empreint d'un humour réferentiel (Sergio Leone, Droopy, Kitano, Tarantino,...), qui replace tous les codes du western dans le milieu du gangstérisme hong-kongais. Très bien servi par une excellente distribution et une interprétation gourmande, Johnnie To s'est offert un divertissement de potache surdoué, pour notre plus grande satisfaction.

Publié le 14 novembre 2007
Bonjour à tou(te)s. Sorte de fable ou de parabole, ce film nous interroge sur le sens de la vie en société. Ce qui sera pour les uns le paradis, sera le purgatoire ou l'enfer pour les autres. Tout dépend de la conformité des aspirations personnelles au modèle social dominant... Pour ma part (subjective), ce film dénonce une forme de fascisme, celle du consensualisme mou, de l'aseptisé, de l'inodore/incolore (très belle palette de gris coloré de la photographie), du politiquement correct... Forme de fascisme, car celui qui résiste à l'intégration décérébrante perd ses avantages sociaux, et sera finalement mis au ban et exclu. Intéressant dans la forme et le fond, donc. Seul bémol, mais d'importance: est-il vraiment besoin d'enfoncer le clou en multipliant les répétitions et les redites? Nos contemporains sont-ils déjà décérébrés à ce point, ont-ils déjà perdu la faculté d'analyse de ce qu'ils voient, que nombre de films récents portés aux nues soient aussi explicites et démonstratifs? Tandis que de vrais poètes non formatés et d'authentiques artistes visionnaires oeuvrant dans l'allusif, le symbolique et le polysémique (Lynch, Reygadas, Van Sant, Tsaï Ming Liang, et quelques autres...) sont parqués dans la réserve des "intellos chiants"... A méditer! Le film, quant à lui, à cause de cela, ne vaut que 6,5.

Publié le 7 novembre 2007
Un chef d'oeuvre, ou ce qui s'en rapproche le plus par les (mauvais) temps qui courent. Allez le voir et vous comprendrez pourquoi, si vous appréciez la poésie qui naît par la seule union de l'image (jamais gratuite ni vaine) et du son (magnifique accompagnement musical, dans sa finesse, sa pertinence et sa diversité). Attention, ce n'est pas un récit, mais un sujet, humaniste et universel, qui est traité et développé par Van Sant en poète libre et en esthète cultivé, sans rien souligner ni démontrer. La justesse et le naturel de l'interprétation, la construction diffractée du témoignage de la transmutation du personnage principal, la subtilité des allusions à la peinture, notamment de la renaissance (tiens donc!) italienne, et de celle des moeurs sociologiques de la (notre) culture américaine ... tout concourt à la perfection du propos et de la forme qu'elle revêt. Contemplatif (la vérité du regard), minimaliste, Van Sant nous livre l'équivalent d'une sonate pour instrument seul de Bach: terriblement savante et maîtrisée, techniquement impressionnante, et tellement libre, fluide, profondément humaine!

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