Doryan

Doryan
  • Membre depuis le 09/05/2006
  • Nombre de critiques : 55
Publié le 30 juin 2013
Qu'a-t-il donc bien pu arriver à M. Night Shyamalan ? Le réalisateur prodigue du "6ème sens" a définitivement sacrifié l'âme qui l'avait guidé lorsqu'il n'était encore qu'un nouveau-venu original et inspiré dans le monde du 7ème art. En moins de trois réalisations, il a achevé le désœuvrement artistique qui l'a fait passer d'un rang de metteur en scène audacieux - re-visiteur inspiré du thriller auquel il parvenait à coupler une intensité dramatique et psychologique élaborée, et à doter ses personnages d'une constance qui le démarquait nettement - au rang subalterne de cuistot sans génie d'un fast-food hollywoodien dont il ne prétend même plus essayer aujourd'hui de se désidentifier. Après le calamiteux "Dernier maître de l'air" qu'on avait espéré n'être qu'une incident de parcours dans un genre qui ne lui seyait pas, le voici qui s'enfonce un peu plus dans la même vase. Le couvert est resservi à l'identique pour proposer un autre de ces blockbusters pop-corn hollywoodiens qu'on aurait eu du mal à associer à son nom il y a quelques années encore. Est-ce la tentation de la facilité après s'être fait un nom ? Ou un manque simplement d'inspiration pour écrire encore des thrillers psychologiques dignes de ce nom ? Quoi qu'il en soit, ce nouveau navet au scénario téléphoné autant qu'improbable, n'est qu'un autre de ces films ciblés pour un public de jeunes ados pas trop exigeants et consommateurs de cinéma comme ils le seraient de jeux vidéos. La thématique sous-jacente (une relation père-fils où le second tente de briller aux yeux du premier pris pour modèle) est traitée avec une évidence et une prévisibilité qui font bailler d'ennui. Qu'il est loin, le temps des twists scénaristiques et de l'intensité narrative qui tenaient en haleine... Ici, on reçoit ce qu'Hollywood semble désormais attendre de Shyamalan: des scènes d'action en images de synthèse où ça dégomme et virevolte dans tous les sens pour mieux combler un vide scénaristique effrayant et une absence totale d'inspiration. La vacuité blockbustérienne dans ce qu'elle engendre de pire. A fuir.

Publié le 6 juin 2013
Eh bien moi je l'ai vu en étant supporter du Standard (oui je sais, c'est dur, passons...), et j'ai beaucoup aimé également. Malgré ce que le titre peut donner à penser, il s'agit bien d'une comédie romantique avant tout, càd d'un film du genre fonctionnant selon les modes bien huilés qui en ont assis le succès: rencontre, séduction, plénitude à deux, cafouillage, rupture, rattrapage du coup et conclusion heureuse. Rien de bien révolutionnaire donc, mais un bon petit film qui devrait plaire aux supporters de n'importe quelle équipe, la drogue que représente l'attachement irraisonné à ses couleurs n'étant finalement en rien l'apanage exclusif des supporters rouches (et ce malgré Duchatelet, quel mérite;)) A recommander.

Publié le 13 avril 2013
Un thriller futuriste à mi-chemin entre un Mad Max pour ses relents de guerre post-apocalyptique et un "Independance day" pour son aspect "survival fight". Entre les deux, Oblivion se trace néanmoins un chemin à lui tout seul et trouve sa propre originalité, et ce malgré une légère impression de "déjà vu". Même si le scénario est un peu alambiqué et requiert une certaine dose de jugeote de la part du spectateur pour remplir les quelques blancs qu'il laisse, les décors, l'action et l'intrigue à rebondissements se chargent de faire passer un agréable moment de détente. Pas un chef d’œuvre du genre si-fi mais un divertissement honorable.

Publié le 23 février 2013
Largement le moins bon de la série… Le chant du cygne suranné d’une saga dépenaillée, qui a perdu tout ou presque de son inventivité initiale et de l’originalité née de l’atypisme de son héros. Un navet qui ne vient que confirmer la tendance déjà partiellement perceptible dans le 4ème volet, celle d’une série en manque cruel d’inspiration, qui verse dans une surenchère destinée à combler par l’outrance ce qu’elle n’est plus à même de produire par un renouvellement inexistant. Soyons clairs : le film ne déplaira pas à ceux qui applaudissent aux cascades et explosions à gogo et s’en contentent pour une heure quarante de divertissement. En revanche, il ne pourra que décevoir les aficionados d’une série qui, jusqu’à son troisème volet inclus, parvenait encore à demeurer fidèle à elle-même sans sacrifier « l’esprit Mac Lane » ni l’irrévérence élaborée du personnage sur l’autel des seuls effets pyrotechniques. Ici, on n’a droit qu’à un scénario faiblard de série B piteusement élaboré, des retournements de situation peu fouillés dont on sent qu’ils n’ont été inclus de force dans le script que « parce que c’est dans l’esprit de la série », des acteurs qui se contentent d’une uniformité de ton et de mimiques, et des scènes d’action qui font office de gavage visuel, trompe-l’oeil dans une histoire échouant à susciter la moindre empathie réelle pour les personnages et la moindre accroche pour un récit cruellement épuré de sa consistance d’antan. On se retrouve alors avec un film commercial dans le mauvais sens du terme, un récolte-billets sur commande d’un studio qui cherche tout juste à exploiter encore un peu le filon « Die Hard » jusqu’à plus soif, sans se préoccuper d’en faire un film digne de ses prédécesseurs ni de faire rimer qualité avec dollars. Quitte à oublier en passant qu’en pressant trop le citron, on arrive un jour à lui faire perdre tout son jus.

Publié le 23 février 2013
Largement le moins bon de la série… Le chant du cygne suranné d’une saga dépenaillée, qui a perdu tout ou presque de son inventivité initiale et de l’originalité née de l’atypisme de son héros. Un navet qui ne vient que confirmer la tendance déjà partiellement perceptible dans le 4ème volet, celle d’une série en manque cruel d’inspiration, qui verser dans une surenchère destinée à combler par l’outrance ce qu’elle n’est plus à même de produire par un renouvellement inexistant. Soyons clairs : le film ne déplaira pas à ceux qui applaudissent aux cascades et explosions à gogo et s’en contentent pour une heure quarante de divertissement. En revanche, il ne pourra que décevoir les aficionados d’une série qui, jusqu’à son troisème volet inclus, parvenait encore à demeurer fidèle à elle-même sans sacrifier « l’esprit Mac Lane » ni l’irrévérence élaborée du personnage sur l’autel des seuls effets pyrotechniques. Ici, on n’a droit qu’à un scénario faiblard de série B piteusement élaboré, des retournements de situation peu fouillés dont on sent qu’ils n’ont été inclus de force dans le script que « parce que c’est dans l’esprit de la série », des acteurs qui se contentent d’une uniformité de ton et de mimiques, et des scènes d’action qui font office de gavage visuel, trompe-l’oeil dans une histoire échouant à susciter la moindre empathie réelle pour les personnages et la moindre accroche pour un récit cruellement épuré de sa consistance d’antan. On se retrouve alors avec un film commercial dans le mauvais sens du terme, un récolte-billets sur commande d’un studio qui cherche tout juste à exploiter encore un peu le filon « Die Hard » jusqu’à plus soif, sans se préoccuper d’en faire un film digne de ses prédécesseurs ni de faire rimer qualité avec dollars. Quitte à oublier en passant qu’en pressant trop le citron, on arrive un jour à lui faire perdre tout son jus.

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