pekka

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Publié le 26 février 2008
Et voilà! Comme il fallait s'y attendre (vraiment aucun suspense), ce docu-film a raflé tous les Césars importants. Le seul qui soit justifié à mes yeux est celui attribué à Hafsia Herzi, sans laquelle La Graine n'aurait absolument pas pu germer! A nouveau une démonstration de l'instrumentalisation de la culture, qui doit justifier son statut de reflet de notre société par une manière volontariste dénuée de subtilité, et son engagement pour un progrès social (louable, ce n'est pas ce que je critique!) au détriment (là est le problème) des qualités spécifiquement artistiques (celles propres au film et celles des autres qui rempliraient moins bien le cahier des charges...). Car ce docu-film est plein de (gros) défauts! Et personne n'a toujours pu me dire qui a prévenu contre toute vraisemblance Latifa de la disparition du couscous, pour pouvoir permettre cette fin roublarde!!!

Publié le 20 février 2008
Je me pose vraiment des questions après la vision de ce film: Pourquoi? Pour dire quoi? Quel est le propos? Quelles motivations derrière ce film qui tourne à vide? A mon avis (bien entendu, j'extrapole...), des producteurs français ont proposé à l'immense Hou de venir faire un film en France, et lui ont laissé le choix du sujet. En véritable esthète sensible, il a d'abord choisi ce que Paris évoquait pour lui: le rêve d'un paradis poétique d'autrefois (Le Ballon Rouge d'Albert Lamorisse, les artistes anonymes) et ses magnifiques plans-séquence, et aussi les toits, le métro aérien, les troquets de quartier, les appartements minuscules et les arrière-cours du Paris qui vit au-delà de ses attractions touristiques (jamais la Seine ou les ponts, p.ex.). Ensuite, il l'a confronté avec l'enfer du quotidien parisien: les 'mono-parents' débordés, stressés, hystériques même, le difficile ajustement boulot-vie de famille, la solitude au milieu de la foule, la vie entre deux portes... Alors, il veut y mettre sa patte: des plans-séquence fluides, un jeu (trop insistant, à mon sens) sur les transparences, les opalescences, les reflets (symbolique bouddhiste), la mise en abyme de sa propre oeuvre (les marionnettes, la jeune étudiante-cinéaste chinoise) Très bien jusque là, mais... Le scénario est bien trop évanescent (pas de récit, juste un document...), l'interprétation de la Binoche trop en roue libre et versée dans l'excès, les dialogues trop relâchés (la 'baby-sitteuse' - sic - et ses "d'accord" à tout bout de champ que l'on ne peut s'empêcher d'en rire), le petit garçon (sorte de mini-Tadzio...) quasi-autiste et sans élans, le spectacle de marionnettes de sa mère horripilant et quelque peu grotesque, des personnages bien peu consistants dans un film tellement transparent et dilué (deux heures, quand même!...) que l'on ne peut s'empêcher de penser en sortant qu'on a vu là un exemple de cinéma intello et nombriliste totalement inutile et ch... Décidément, il vaut mieux pas délocaliser les cinéastes chinois!!!

Publié le 13 février 2008
Voilà donc le film qui trône (pour le moment: il n'y a que... 6 votes!) tout en haut du classement du Forum, à la place de La Vie des Autres. Effectivement, Juno est un bon (petit) film, qui optimise au maximum ce qu'il peut s'offrir (qui n'est pas fondamentalement différent de ce que l'on peut trouver au théâtre): une bonne histoire avec un enjeu sociologique contemporain (grossesse 'adolescente', avortement, mère porteuse, commerce potentiel d'enfants à adopter), des dialogues époustouflants de drôlerie et de pugnacité (à mon sens, le meilleur de ce film), une interprétation accrocheuse (même si elle n'évite pas toujours l'excès, chez certain(e)s...), des personnages nuancés qui ne sont pas sacrifiés par le scénario, une très bonne direction artistique (les vêtements, les décors, les couleurs, la musique). Et le tout servi avec un délicieux parfum d'humour distancié et d'émotion équilibrée. Le message du film est donc optimiste, moral(isant?), touchant. Pour tou(te)s celles et ceux qui voudraient que la 'vraie vie' en prenne de la graine (...). Mais pas pour celles et ceux qui préfèreront l'acidité et/ou l'amertume d'un constat réaliste. Il y a bien sûr place pour toutes les sensibilités au cinéma. Du moins, j'espère!

Publié le 10 février 2008
Eh bien, oui, je pense que c'est clair: si vous aimez les grosses productions américaines bien appuyées, avec de 'trop forts' effets spéciaux bien léchés, du genre Poséidon, Starship Troopers, Spiderman 3, les 4 Fantastiques 2, et j'en passe... et des pires (ou des meilleurs, c'est selon...), c'est certain: vous n'aimerez pas Cloverfield! Pour ma part, je considère que Cloverfield apporte quelque chose de novateur au cinéma, bien plus que Blair Witch Project (qui jouait surtout sur le climat, l'obscurité révélatrice de fantasmes, la suggestion), même si cette approche s'avère au final une impasse (c'est inévitable...). Je rejoins donc l'avis de Nooni et de ceux qui y voient une expérience cinématographique plus qu'intéressante (le film peut se lire à plusieurs niveaux, et est tout, sauf idiot), et très largement réussie. Je suis vraiment désolé pour ceux dont l'estomac fragile (mais arrêtez donc de bouffer des saloperies au cinéma!) les empêche d'en jouir. Et j'en profite pour relever ma cote pour compenser (pour ma part, le film vaut bien 7,5)

Publié le 6 février 2008
J'essayerai peut-être de le revoir, car j'aime beaucoup Tim Burton. On ne sait jamais, je devais être mal disposé. Mais là, rien, c'est ennuyeux, le scénario est écrit d'avance, rempli de clichés, le beau Johnny Depp est renfrogné tout du long, Héléna Bonham-Carter a l'air d'être ailleurs (à la plage, sans doute, d'ailleurs le seul moment qui rompt la monotonie du film), le méchant juge est fade (au fait, voilà que Tim louche sur Harry Potter, en engageant, outre Bellatrix Lestrange, Severus Rogue, et même Peter Pettigrew...) et les voix des acteurs (vu en VO) très oubliables dans de méchantes chansonnettes. Quoi de bon, alors? Peu, très peu, en somme: l'excellent Timothy Spall, doucereux, fourbe, coquet et bien chantant, lui, un kitchissime Sacha Baron Cohen en barbier d'opéra italianisant, et une belle très courte scène de procès. Voilà, c'est (déjà) tout ...pour l'instant du moins...

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