Nul de chez nul… Si vous aimez Gainsbourg, méfiez vous de cette « caricature » mal dégrossie, et, je suis encore gentille… Le « conte », il n’y en a guère, et, les « ressemblances avec des personnages célèbres », des plus « monstrueuses »… Pas de quoi être fier et je pense que, par ailleurs, si il ne s’agissait pas de « Gainsbourg », personne n’irait voir ce film sans aucune qualité artistique, si ce n’est le générique de début et l’ idée du mannequin(vite à bout de souffle et victime de répétitions agaçantes), pour lesquelles je consens à mettre 4 /10… Pas plus parce que j’estime honteux et facile de s’en référer à un mythe pour se tracer sa voie… Les personnages féminins sont brossés avec une maladresse et une légèreté navrante… Les quelques extraits chantés par l’acteur, désastreux… Le personnage de Gainsbourg « grimaçant » à souhait… Bon, vous l’aurez compris, déception totale… Mieux vaut en rester là.

Un petit peu déçue… Tant dans la forme que dans le propos tenu… Dommage de s’écarter du sujet principal(la perte d’emploi) pour tomber dans l’analyse béate d’une vie de couple ou de famille idéale… Trop de concessions, donc, dans la seconde partie du film, au public demandeur de romance facile… D’autre part, au niveau de la forme, quelques répétitions dans les cadrages, et on se lasse vite de ces accélérés successifs… Mais sans doute suis-je trop exigeante… C’est que ses deux films précédents revêtaient tant de qualités et de fraîcheur dans la réalisation… Les acteurs sont, il est vrai, excellents. Aucune prétention « sociologique » ne vient alourdir le film, ce qui est une bien bonne chose. Toujours cette façon de traiter des sujets « sérieux » s’il en est, avec un humour plein de sensibilité… Les premiers entretiens sont à cet égard, remarquables, les sous-entendus très évocateurs… Dommage que cette ligne de conduite se soit un peu perdue par la suite. Mais ceci reste un excellent film malgré ces petits écarts.

Très beau film, dépassant le genre habituel probablement… Les références (Bacon notamment) sont remarquablement bien utilisées, ce qui n’était pas gagné d’avance… Beau cadrage, acteurs excellents(le rôle tenu par le gamin, plein de subtilité en regard du propos tenu, Frank Langella épouvantablement superbe…). Que demander de plus?… Peut être l’histoire proprement dite a-t-elle un peu « vieilli», mais la réalisation est telle, que l’impression d’ensemble qui en ressort, est tout à fait cohérente et pleine de saveurs cinématographiques…

Après un début prometteur, une caméra sensible centrée sur le personnage central(le seul à jouer correctement, les autres sur-jouant leur rôle avec agacement et appuyant encore, s’il en était besoin, l’aspect cliché du scénario), après un bon début donc, ça part en eau de boudin, ridicule, et sans aucun intérêt… Comprend absolument pas l’engouement du public pour un tel navet. C’est assez désolant de constater que plus les caricatures sont grossières, plus le public applaudit… Pekka doit avoir raison, une sauce sentimentale suffirait elle à faire passer n’importe quel plat indigeste et mal cuisiné? Ce n’est pas l’aspect « surréaliste »( le belge aime bien employer ce « concept » !) ou « burlesque » qui est méprisable mais bien le manque total de réflexion et la lourdeur du propos, qui est , à la limite choquante et certainement d’assez mauvais goût… 3 sur 10 donc pour les quelques instants du début…

Démineurs est pour moi une grande réussite… Adoptant le « genre » film de guerre, la réalisatrice pousse ici une analyse approfondie de la psychologie des protagonistes… Attitude suicidaire et obsessionnelle (la guerre est une drogue), fuite en avant pour les uns, retrait et questionnement de plus en plus insistant pour les autres… Toujours sur le terrain, avec des prises de vue impeccables du début à la fin, Katrhyn Bigelow signe un régal pour les amateurs de prises de vue dont je suis… Grain, texture de la toile(début), couleurs, lumières, gros plans bien composés, sans répétitions, toujours en accord avec son propos, cadrages extérieurs et intérieurs superbes, … On a vraiment le sentiment à la vue de ce film d’une œuvre plastique faite dans l’urgence, urgence de ce qui est montré mais aussi du « faire »de l’oeuvre elle-même, ce qui donne un accent de vérité, d’authenticité( oubli du pied de l’appareil photo dans un coin du hangar!), rien ne semble fabriqué, rien n’est « romancé »non plus au niveau du scénario, comme trop souvent dans pareille production … Selon moi, elle a remarquablement réussi ici le pari difficile entre documentaire et film d’action…