crissou

- Membre depuis le 23/08/2006
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Publié le 13 septembre 2007
Trop occupé à diriger les films de la saga Narnia, Andrew Adamson a laissé les commandes à Chris Miller pour ce troisième opus. Ce dernier avait déjà participé aux deux premiers volets de la saga comme scénariste et avait également fait une voix sur Shrek 1.
Shrek fait son retour pour un troisème volet qui respecte (trop ?) parfaitement l’esprit de la saga de l’ogre vert. Le ton se veut toujours aussi décalé et corrosif sur certaines pages de notre culture. Après
les contes de fées, c’est l’histoire d’Arthur et des Chevaliers de la Table ronde qui sont malmenés par les scenaristes de Shrek.
Les aventures de de notre ogre vert seraient-elles en manqué d’inspiration ? Shrek 3 manque singulièrement de scénario et d’une histoire un peu plus étoffée. Les gags se renouvellent difficilement et les éclats de rire des deux premiers volets sont remplacés par de simples sourires. La série commence à sentir la routine et le film repose plus sur une franchise à succès.
Shrek Le Troisième déçoit par un manque de renouveau et de scenario. L’humour pour adultes, omnipresent précédemment, a presque disparu et transforme ce volet en simple film d’animation pour enfants. Déjà prévus au planning, il faut espérer que les episodes 4 et 5 ne s’enfoncent pas un peu plus dans le banal et la routine. En tout cas, ce numéro laissera beaucoup de monde sur sa faim !
Á Retenir : une mort bien lente, merlin l’enchanteur en pleine thérapie, clin d’oeil magnifique à Almodovar, faites des enfants et un chat qui n’a pas perdu ses yeux doux.


Publié le 15 juillet 2007
Pour son troisième documentaire, Nikolaus Geyrhalter a tourné pendant deux ans dans différents grands groupes européens agricoles. Précédemment, il avait un réalisé un documentaire sur les environs de Tchernobyl et un autre sur l'après-guerre en Bosnie.
La force du documentaire de Nikolaus Geyrhalter est sa forme artistique. Son film ne contient ni voix off, ni commentaire, ni interview, seuls les bruits des machines envahissent les lieux.
Cette neutralité sonore accentue la froideur des lieux et laisse au spectateur le soin de s'imprégner des lieux découverts et visités.
Autre richesse de Our Daily Bread est donné accès par l'image à des sites interdits au grand public. On y découvre des lieux froids, inhumains tout simplement. Nikolaus Geyrhalter passe d'un site à l'autre avec cette caméra qui laisse le temps aux spectateurs de ressentir l'ambiance des lieux et elle y croise régulièrement les hommes qui y travaillent comme des robots.
Our Daily Bread nous ouvre les yeux sur une productivité agricole affolante et inhumaine. Certaines scènes semblent venir tout droit d'un futur bien lointain et il est souvent difficile d'accepter que le sujet n'est autre que de la nourriture. Sans effets de manche racoleurs, le spectateur reste seul juge de ce qu'il voit à l'écran. Le pari du silence était audacieux mais il est pleinement réussi.... effet garanti !
Á Retenir : une course de poussins assez violente, je veux des arêtes dans mon poisson, cueillir des choux à la mode de chez nous, où est passé le plaisir de traire une vache et je crois que je n'ai plus d'appétit.
Publié le 17 avril 2007
Manuel Huerga s'inspire d'un fait historique réel pour réaliser son premier long métrage de fiction. Même s'il veut donner une dimension universelle à son propos, le film semble minutieusement préparé et bien documenté sur la vie de Puig Antich. De plus, il est interprété magistralement par Daniel Brühl, l'acteur européen du moment.
Le film se découpe en deux parties avec comme première scène, l'arrestation de ce jeune militant. Sous forme de nombreux flashbacks, la première partie retrace le parcours historique de cet
étudiant de son intégration dans un groupe anti-franquiste, poussé par un idéalisme excessif, jusqu'au jour de son arrestation. Suffisamment rythmée et apparemment bien documentée, elle plante le décor le plus objectivement possible et avec sobriété pour une suite beaucoup plus dure et plus cruelle.
Après un pseudo procès militaire, la deuxième partie n'est que la longue attente jusqu'à la condamnation à mort et une critique acerbe d'une exécution inhumaine. Entre les derniers espoirs de la famille et des proches, la tension et la peur prennent peu à peu le dessus. Là où Daniel Huerga donnait du rythme dans sa première partie, il prend ici le temps de faire peser une l'ambiance malsaine de cette attente interminable face à l'inéductable.
Salvador est un excellente fiction jusque dans son dernier quart d'heure ! Il nous emmène avec efficacité sur le parcours du jeune Puig Antich avant de nous faire ressentir avec brio cette pression à l'approche de la mort. Toute cette démarche renforce la critique d'un châtiment moyenâgeux. Malheureusement, le dernier quart d'heure plombe complètement le film en tombant dans le mélo inutile. La scène de la cours déserte avec le panneau et la balle de basket en est la parfaite illustration. Néanmoins, Salvador reste un film à voir avec les précautions d'usage pour sa fin.
Á Retenir : les matches de basket, une exécution du moyen-âge, un 1er bracage surréaliste, un tribunal très militaire et ne jamais oublier son sac dans un café !
Publié le 17 avril 2007
Pour son premier film, Florian Henckel von Donnersmarck aura passé quatre années à se documenter et à écrire le scénario, aidé par de nombreux témoignages. Par contre, le tournage ne prit "que" 37 jours et se déroula fin 2004 à Berlin dont au véritable QG de la Stasi.
À l'inverse de la récente vague du cinéma allemand, emmenée par Goodbye Lénine nostalgique, La Vie Des Autres, est une critique ouverte au régime de l'ex-RDA. Son constat semble pesé et réfléchi
dans une ambiance restituant parfaitement l'ambiance du pays dans les années 80. Cette ambiance presque clinique crée un climat malsain tout au long du film.
Principalement tourné dans des lieux existants, remplis d'histoire dont le QG de la Stasi, La Vie Des Autres montre un triste constat d'un contexte politique masquant la réalité. A force de vouloir tout contrôler et tout maîtriser, les hommes au pouvoir ont oublié, avec le temps, l'essence même de leur idéologie politique. A l'image de l'agent secret Wiesler qui a force de surveiller la vie des autres, oublie de construire et vivre sa propre vie.
La Vie Des Autres démontre une maîtrise sans faille de son réalisateur, qui a pris le temps de peser et sous-peser chaque propos de son film. Le résultat est un thriller dramatique où pèse une ambiance oppressante et évitant parfaitement de plonger dans un quelconque mélo. Pour une première réalisation, le jeune cinéaste allemand démontre déjà toute l'étendue de son talent.
Á Retenir : un spécialiste des machines à écrire hors norme, une voisine bien discrète, décoller les enveloppes : un métier de rêve, big brother avant l'heure et un passage frontière facilement réussi.
Publié le 17 avril 2007
Mahamat Saleh Haroun, né au Tchad en 1960, en est déjà à son troisième long métrage. En 1999, il est primé à Venise pour Bye Bye Africa et en 2002, il est remarqué à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes avec Abouna (notre père). Il a signé également plusieurs documentaires et courts métrages.
Daratt ne traite pas de la guerre civile au Tchad mais des traces qu'elle laisse sur les jeunes générations. A la demande du grand-père, Atim, en manque de repères familiaux, a une tâche bien lourde
à accomplir. Entre vengeance et pardon, à 16 ans, a-t-il déjà les moyens de forger sa propre opinion ? Un passé familial et historique aussi lourd ne facilite pas le développement de soi.
Le film de Mahamat Saleh Haroun repose sur d'excellentes bases scénaristiques qui amènent bon nombre de réflexions sur la violence et le pardon : La vengeance qu'une répétition d'une même violence, le pardon ne permet pas d'oublier mais stoppe le processus de la violence, la guerre marque à vie des générations de jeunes... Daratt provoque le débat sans porter de jugements sur ses personnages, interprétés par des acteurs non-professionels.
Pourtant, tout cela n'empêche pas Daratt d'être un film très ennuyeux car trop lent et beaucoup trop long. Un court métrage aurait parfaitement fait l'affaire car le réalisateur tchadien ne se focalise que sur la relation entre les deux protagonistes principaux. Vraiment dommage car les intentions sont excellentes et aurait marqué les esprits sur une 1/2 heure de temps !
Á Retenir : Ne pas faire pipi sur les murs, ne pas laisser traîner son revolver, un tueur reconverti, un jeune sans repères et fallait-il vraiment en faire un long métrage ?
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