tomurban

tomurban
  • Membre depuis le 18/06/2006
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Publié le 19 juin 2006
Capturer au cours d' une mission en Corée du Nord, parce que trahi par un des siens, l' agent James Bond 007 passe quatorze mois dans les geôles de Pyongyang. Enfin libéré grâce à un échange de prisonniers, ses supérieurs ne semblent portant pas l' acceuillir à bras ouverts. Privé de sa fameuse licence 00 (celle qui lui donne le droit de tuer en service commandé) et mis à pied en attendant une hypothétique "réaffectation", il s' échappe alors dans la nature, bien décidé à démasquer celui qui l' a trahi... Pour ce vingtième opus de la série, qui marque également le quarantième anniversaire du célèbre agent secret (c' est en 1962 qu' est sorti "James Bond contre Dr. No"), les producteurs ont, semblent-il, voulus maqués l' évenement. Les scénaristes, Robert Wade et Neal Purvis, aussi. Ainsi, l' histoire de "Meurs un autre jour" se distingue des précédentes par un élément essentiel nouveau: c' est, en effet, la première fois que James Bond est trahi par le fait d' un agent-double, et passe une si longue période enfermé aux mains de ses ennemmis, abandonné à son sort par le MI6. Pour ce qui allait être (même si lui-même ne le savait pas encore) son dernier James Bond, l' Irlandais Pierce Brosnan livre ce qui est sans-doute sa meilleur interprétation du personnage créé par Ian Fleming. Car, si James Bond reste, par certains côtés fidèle à lui-même (il est ainsi toujours aussi porté sur le sexe faible et exécute sa mission en faisant toujours autant fi des procédures), on découvre aussi ici un James Bond plus contestaire, plus rigide, cynique et désabusé envers le "système", ses supérieurs du MI6, ainsi sa véritable nature d' agent secret et ce qu' elle implique (comme dans cet échange avec M, juste après avoir été libéré: "Je connais la règle: tout agent capturé en mission est sacrifié) - ceci du fait de sa longue détention et du fait qu' il s' est retrouvé plus ou moins désavoué par M. On découvre ainsi une autre facette de l' agent 007, que l' on encore presque jamais vu dans les films préccédents - à l' exception notable de "Permis de tuer", en 1989, où Timothy Dalton, voulant venger lui-même un ami agent de la CIA, décide de passer outre aux ordres de M et se voit alors retirer son permis de tuer. Comme dans ce dernier film, c' est là que réside sans-doute le thème principal du scénario, ou, en tout cas, celui qui présente le plus d' intérêt. Le reste de l' intrigue (des Nords-Coréens qui ont conçu un sattelite ultra-sophistiqué capable de détruire l' immense champ de mine qui couvre la frontière entre les deux Corées, et permettre ainsi au Nord d' envahir le Sud) étant, certes assez captivant et réservant sa dose de suspense - et, surtout, d' action - mais ayant tout du même comme un petit air de déja vu (ça fleure bon ce que les Américains faisaient avant la fin de la Guerre Froide) - ceci d' autant qu' on avait déja vu une invention presque similaire dans "Les diamants sont éternels" en 1971. Pour ce qui est du traître en question, les producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli ont eu l' idée judicieuse de poursuivre dans la voix tracé par le précédent opus ("Le monde ne suffit pas", en 1999), à savoir confier le rôle à une femme, en l' occurence Rosamund Pike. Si celle-ci n' a pas le charisme de Sophie Marceau, elle donne pourtant une dimension assez inattendue à son personnage, le rendant remarquable au point d' éclipser presque celui qu' incarner son partenaire, Toby Stephens. Par rapport à ce fantastique duo d' amants diaboliques, Halle Berry, la James Bond Girl dans cette histoire, souffre malheureusement assez de la comparaison. Celle-ci est certes bonne actrice mais, ici, est plutôt mal assortie au rôle. Dans la peau d' un agent de la NSA, elle ne convinque qu' à moitié. Autre bonne idée des producteurs: celle d' être revenu, pour la voiture du héros, à Aston Martin (qui est, avec Lotus, la marque fétiche de 007), après avoir commis l' erreur - inexplicable et difficilement pardonnable pour un héros 100% british - de faire rouler 007 en BMW au long de trois films. Au final, même si il n' est donc pas totalement exempt de certains défauts, il faut bien reconnaître que "Meurs un autre jour" est, avec "Le monde ne suffit pas", le meilleur des James Bond réalisés avec Pierce Brosnan. Pour sa dernière apparition dans le costume de l' agent 007, Brosnan est réellement parti en beauté.

Publié le 19 juin 2006
Presque un petit chef d' oeuvre en la matière. En tout état de cause, un film véritablement incontournable, non seulement dans la catégorie des films d' aventures et d' espionnage, mais aussi dans le domaine du cinéma en général. Le premier a avoir illustrer les missions et les exploits de l' agent secret le plus célèbre de la planète: James Bond 007. Ceci parce qu' il a, non seulement, fait découvrir un acteur sans-doute parmis les plus charismatiques de la seconde moitié du vingtième siècle - Sean Connery, qui acquis une célèbrité instantanée et une gloire mondiale grâce au rôle - et qu' il a également consacré la notériété de du créateur de 007, l' écrivain Ian Fleming. Et parce que tous les films - ou presque - mettant en scène des espions et autres agents secrets de tous poils - et de tous bords - recevront un peu, voir même parfois beaucoup, de l' influence qu' a exercer ce film, et qu ' il continue d' exercer aujourd' hui. Evidemment, comme tout premier opus d' une saga, même les plus légendaires, "James Bond contre Dr. No" est encore, par certains côtés, un "brouillon". Si le personnage de 007 y est déja définitivement fixé, d' autres éléments de la série - qui deviendront vite, pour certains, des incontournables - comme les gadgets et la belle voiture de sport qui en sera bardée n' apparaitront que dans les deux épisodes suivants. Ici, Bond se contente, en tout et pour tout, comme arme d' un couteau de chasse et d' un classique Walther PPK (dans les films suivants, il se servira d' ailleurs presque exclusivement d' un pistolet de ce type). Quant à un autre grand incontournable de tous les épisodes de la saga, la James Bond Girl, c' est à la Suissesse Ursula Andress qu' est revenu l' honneur d' incarner la première d' entre-elles. Mais c' est le seul mérite qu' on peut lui accorder. Car, pour le reste, son rôle se limite à montrer sa beauté au côté de Sean Connery - avec lequel elle forme, au demeurant, un couple très bien assorti -... et encore, car elle n' intervient que dans l' avant-dernière partie du film. Quant au méchant, c' est un acteur guère connu du grand public, habitué des seconds rôles, qu' on a confié la tâche de l' incarner: Joseph Wiseman (pour l' anecdote, l' acteur n' étant pas chinois du tout, il a fallut le grimmer pour le rôle). L' interprétation de celui-ci est très bonne, mais il ne correspond pas exactement au personnage tel que le décrit Fleming dans son roman (dans le livre, le personnage a plus un visage du genre de Yul Brynner). Pour le reste, la mise en scène de Terence Young (qui signera également la réalisation de "Bons baisers de Russie" et d' "Opération tonnerre") est excellente et elle sert remarquablement bien les acteurs. Pour terminer, il faut quand même citer une petite anedocte: si Young s' est très bien entendu avec Sean Connery, il avait pourtrant une très piètre opinion du personnage de l' agent 007, estimant qu' il s' agissait d' un véritable goujat, d' un matcho incurable et invétéré et même, par certaines attitudes qu' il manifestait, d' un faciste !... A bien regarder le film, on se demande vraiment pourquoi et où il est allé chercher tout ça !

Publié le 19 juin 2006
Réalisateur du très bon "Un Indien dans la ville", Hervé Palud est un honnête réalisateur de comédies, même s' il a, souvent, manqué de finesse dans son style et dans le traitement de ses sujets (comme dans "Albert est méchant" où, malgré la bonne interprétation de Christian Clavier et le talent de Michel Serrault, ceux-ci se retrouvent rapidement embourbés dans un scénario où les situations comiques tombent parfois à plat ). Ici, on quitte la France et on part au Mexique, avec deux français expatriés. L' un étant, tant au physique qu' à la philosophie, l' antithèse complète de l' autre. D' un côté Frère Benoît, petit moine chauve et fort sympathique et généreux, qui receuille un jour une jeune femelle chimpanzé et en fait son animal de compagnie. Loorsqu' il découvre que Mookie (puisque c' est ainsi qu' il l' a baptisé) est capable de parler comme un être humain, il craint - à juste titre - que les scientifiques n' essaient de mettre le grapin dessus. Il cherche donc à s' enfuir en direction de Mexico pour y chercher refuge. Le seul qui accepte - de fort mauvaise grâce, et contre espèces sonnantes et trébuchantes - de l' emmener à travers tout le pays jusqu' à la capitale est Antoine Capella, un boxeur qui, pour avoir refuser de tricher lors d' un match et de laisser son adversaire gagner, se voit alors lui aussi contraint de déguerpir pour éviter de se faire faire la peau par un bandito moustachu et sa bande... Si le résultat n' atteint pas (mais, par moments, de peu) celui d' "Un Indien dans la ville", il constitue malgré tout une très agréable comédie, qui se laisse voir sans déplaisir aucun. Certaines scènes réserves même une assez bonne dose de rigolade, le trio constitué d' un boxeur solitaire et bourru, d' un prêtre aussi généreux que maladroit, et d' un singe parlant qui n' a vraiment pas la langue dans sa poche, nous offrant un bel enchaînement de situations assez cocasses. Et le duo Villeret-Cantona fonctionne d' ailleurs à merveille. Ils se retrouveront à l' occasion de tournage des "Enfants du marais" de Jean Becker.

Publié le 19 juin 2006
Réalisateur des plus atypiques, cinéaste réslument provocateur, le génial Stanley Kubrick, a peu tourné durant ses quarante-six ans de carrière: en tout et pour tout 13 films de 1953 à 1999. Treize films seulement, oui, Mais treize chefs-d' oeuvres. Et Full Metal Jacket a fait aussi partie, même si beaucoup, même parmis les admirateurs de l' oeuvre du cinéaste, ui préfère, parfois de loin, "Lolita", "2001, L' odyssée de l' espace" ou "Orange mécanique". Et si le thème de la guerre du Vietnam a déja souvent été traîté au cinéma, et souvent par des cinéastes de talent ("Apocalypse now" de Francis Ford Coppola ou "Platoon" d' Oliver Stone), cela n' a pas empêché Kubrick de vouloir livrer, lui aussi, sa vision et sa réflexion sur cette guerre. Une guerre dans laquelle l' Amérique a eu le grand malheur de vouloir s' impliquer en 1963 (à cause de la paranoïa que nombre de ses politiques nourissaient envers le communisme), où elle s' embourbera rapidement et dont elle mettra dix ans à s' extraire. Basée sur un roman très justement intitulé "Le merdier" (ce qui décrit très bien la situation des G.I. et des Marines Américains), l' approche de Kubrick est elle assez différente de celle de Coppola. Lui nous montre la guerre vu par des soldats, d' abord lors de leur entraînement avant de partir au combat, puis sur le champ de bataille. Des soldats qui n' ont quasiment rien des héros du genre de ceux montrés dans "Les bérets verts": celui incarné par Matthew Modine, avec ses lunettes rondes, a plus l'' air d' un étudiant en philo qu' on imagine perpètuellement plongé dans ses bouquins. Et Vincent d' Onofrio, quant à lui, interprète un soldat grassouillet et maladroit, qui, dès son arrivée au camp d' entraînement, devient le souffre-douleur du sergent instructeur Hartman, incarné par Ronald Lee Ermey. Celui-ci justement représente l' incarnation vivante du cauchemar de nombre de jeunes soldats, pur produit de l' armée américaine dans ce qu' elle pouvait engendrer de pire en la matière. C' est un véritable tyran qui n' a qu' un objectif: transformer les hommes sous ses ordres en de parfaites machines de guerre, dénués de tous sentiments humains - parce que ceux-ci risqueraient de le faire échouer dans leur mission. Et justement, malgré l' entraînement démentiel auquel ils onnt été soumis, ces soldats restent des hommes. Ainsi, lorsqu' il se retrouveront pris au piège au millieu des décombres d' une ville en flammes, tous finieront tôt ou tard par vacillier dans les convictions qu' on leur a inculqués et, sous le feu de l' ennemi, ils ne trouveront d' autre échappatoire à cet enfer que la mort... Un film dur - sans-doute l' un des plus durs qu' est réalisé Kubrick - mélangeant tout à la fois le drame, le suspens et le film de guerre. A signaler, sur ce point, qu' ici, contrairement à ce qui se fait souvent en la matière, à l' exception d' une combattante Viet-Cong, on ne voit jamais les assaillants qui tirent sur les soldats américains. Ce qui rend ces scènes d' autant plus oppressantes. Un film de guerre "sobre", qui privillégie le drame humain de ces soldats, qui pourraient n' importe quel homme que l' on croise dans la rue, devenu malgré eux de la chair à canon, et qui sont devenus des proies après avoir été des prédateurs (s' ils l' ont jamais été !). Là aussi, dans un genre où il était pourtant risquer, même pour un grand cinéaste, de s' y perdre ou de tomber dans la facilité, Kubrick a réussi à éviter habilement tous les poncifs du genre et à livrer une illustration dure mais - cruellement - réaliste dans l' enfer qu' on vécu des milliers de jeunes américains - et donc beaucoup ne sont jamais revenus.

Publié le 18 juin 2006
Depuis environ une quinzaine d' années, exactement depuis qu' un certain Tim Burton a (re)découvert le mythe de l' homme chauve-souris (Batman, pour ne pas le citer) - les Comics (ces personnages qui ont fait, jadis, les grandes heures de la B.D. américaine), après avoir nourris les rêves de toute une génération de lecteurs, et des jeunes spectateurs avec le dessins animés, ont acquis une nouvelle jeunesse, ainsi qu' une nouvelle célèbrité, auprès d' une nouvelle génération de spectateurs dans les salles obscures. Exhumés des tiroirs, dépoussiérés, et légerment remis au goût du jour, les super-héros du temps de nos parents semblent donc bel et bien reparts pour nourrir nos rêves et hanter notre imagination; plus vivant que jamais semble-t-il. Ceci est sans-doute à propos de certains personnages comme Spiderman ou Hulk, mais, si ceux-ci sont devenus aujourd' hui, par la grâce et le talent de cinéaste magnifiquement inspirés, cela n' a pas été le cas de tous. Car, si aujourd' hui les producteurs - qui ont subitement "découvert" ce "nouveau" filon, et entendent l' exploiter au maximum - exhument à tours de bras ces personnages d' encre et de papier et poussent leurs poulains à les coucher sur la pellicule, le passage de la B.D. et/ou du dessin animé à la réalité - c' est-à-dsire aux acteurs en chairs et en os n' est pas aussi facile qu' on le croit. Bien au contraire. Et c' est par faute de l' avoir un peu trop souvent oublié que beaucoup n' ont pas atteint les espérances qui avaient été placées en eux et ont même plus ou moins déçus les attentes du public. La qualité étant en-deça de ce qu' on pouvait en attendre. Et "Daredevil" est dans ce cas. Et c' est bien dommage !... D' autant que le film offrait un casting de choix: Ben Affleck, qui fait très réel en avocat aveugle (il a d' ailleurs suivis un entraînement et des cours spécialisés auprès de vrais aveugles pour rendre son personnage le plus réaliste possible; Jennifer Garner, qui, outre un très grand charisme, est résolument superbe en véritable Wonder Wooman des temps modernes; Michael Clarke Duncan en baron du crime new-yorkais (ce n' est pas si souvent qu' on offre un tel rôle à un noir) et Colin Farrell en tueur à gages à la gachette ultra-rapide. Hélas, le déluge d' effets spéciaux - d' ailleurs souvent très bon - ne parvient hélas pas à masquer les failles du scénario. Si le résultat offre un excellent divertissement, il n' atteint pas le niveau d' oeuvres du même genre tel que "Spiderman" de Sam Rami ou "Hulk" d' Ang Lee. Et c' est bien dommage. On ne peut s' empêcher de penser à ce qu' aurait pu donner ce film si on avait confié la réalisation aux mains d' un cinéaste plus inspiré.

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