sidjin

Sidjin
  • Membre depuis le 21/05/2006
  • Nombre de critiques : 35

Utilisateur qui me suit de l'utilisateur Sidjin

Publié le 9 novembre 2013
Manifestement, mes prédécesseurs ici ont beaucoup aimé le film. Moi pas. Or, j'aurai pu l'adorer. "Grandeur et décadence" : Comment un être humain dans la lumière, alors puissant et courtisé, survit-il soudainement à l'ombre et à la déchéance quand la honte et la pauvreté s'abattent sur lui ? Sujet passionnant. Surtout sur le plan psychologique. Mais c'est justement cela qu'à raté Woody. Cate Blanchett est totalement déséquilibrée. Elle est snob au-delà de la caricature. La confrontation avec un milieu plus modeste ne lui apporte aucune réflexion. La seule personne qu'elle rencontre la séduit de nouveau par son aspect upper classe, présenté par une amie. On se demande d'ailleurs comment Cate se fait cette amie aussi bourgeoise dans un cours d'informatique donné dans un quartier pauvre. Et sans rien dévoiler, le film ne mène à rien. Le tableau aurait été bien plus intéressant s'il avait été plus nuancé. Dommage. Je suis déçu.

Publié le 18 octobre 2013
Contrairement aux messages précédents, je ne crois pas qu'il faille montrer le sexe aussi crument pour le peindre. Ici, c'est la bouche dans la vulve de l'une, le nez dans l'anus de l'autre. Le tout en gros plan. Et pendant un temps interminable. C'est après avoir été sur une plage de nudiste, une plage textile est bien plus sexy ! La suggestion est un art sensuel, et difficile. D'autres ont parfaitement dépeint combien on peut avoir quelqu'un profondément dans la peau sur le plan charnel, sans en montrer autant. Et puis, je suis peut-être vieux jeu malgré mes 40 ans, mais je pense que tout ne se montre pas dans la vie. Le sexe à l'écran sans plus aucun tabou, je ne suis pas totalement pour. De plus, ça ne rajoute rien à cette histoire... qui d'ailleurs n'existe pas. Oui, une passade amoureuse lesbienne. Oui, les doutes d'Adèle au départ et l'intolérance (Traitée uniquement dans la rixe avec les copines au début). Un amour d'ado avec ses peines et ses plaisirs, oui. Oui, mais finalement, pas plus que dans "La Boum" ! Il faut cependant saluer la performance époustouflante d'Adèle. Et les jolis plans de caméra. A part ça, j'ai envie de dire... tout ça pour ça !

Publié le 9 octobre 2011
Manifestement, je suis presque le seul ici à ne pas avoir aimé ce film. Bon, je ne l'ai peut-être pas compris comme il fallait. Il est certain, quand je lis VictorB, que le film s'adressait plus à lui. C'est-à-dire, à des spectateurs extrêmement intellectuels, noyés dans le gout du symbolisme et de la philosophie, qui y trouveront plusieurs couches de lectures à des degrés qui commencent, moi, à me dépasser. Et vous voyez que je dis cela sans critique désagréable, car je respecte fort cela. Mais moi, je n'allais pas au cinéma pour cela, hier. Et c'est peut-être cela mon tord. Je dis pourtant souvent moi-même : Allez voir un film en sachant ce qu'il est et en le prenant comme tel ! Or, hier, je me suis trompé sur ce que j'allais voir. Je croyais trouver un film extrêmement poétique, certes très sombre mais malgré tout plus léger, et empreint de lyrisme fantastique. Big Fish de Tim Burton ou même une dose de la poésie lugubre de la "nuit du chasseur" de Laughton. Or Melancholia est une œuvre artistique de haute volée. C'est presque un tableau de Maître en mouvement, une sculpture moderne qui vous séduit totalement et vous laisse en même temps légèrement sceptique, un spectacle de danse avant-gardiste, un magnifique opéra peu accessible. Pour moi, c'est de l'art au sens le plus strict. Mais pas forcément ce que j'attends du cinéma. C'est un très très long film, avec peu de scénario et à peine plus de dialogue, quasiment en huis-clos pour sa plus grande partie, bourrée d'incohérences que le spectateur doit dépasser et qui pose mille questions qui resteront sans réponses... Je ne raffole pas de cela. Le film est en deux parties. Dans la première, Justine arrive dans un château appartenant à son beau-frère, pour la fête de son mariage, où l'attendent déjà tous les invités. Elle semble très joyeuse dans la scène de la limousine, mais rapidement, elle perd la tête. Pourquoi ? Est-elle mélancolique ou sent-elle la fin du monde s'approcher ? Est-t'elle dépressessive ou carrément folle ? Le mariage est-il forcé ou y a t'il un autre lourd secret de famille ? Les commentaires de la famille laissent penser que Justine a toujours été fragile, mais sa promotion professionnelle suggère pourtant qu'elle a toujours été efficace avec son patron, qu'elle envoie cependant ballader également. Pourquoi ? Et dans ce cadre, comment s'est passé la cérémonie à l'église avant la fête ? Nous ne sauront jamais. Par contre, l'entièreté de cette première partie n'est constituée que de son mal-être. La caméra ne suit que ses va-et-vient entre la fête qu'elle doit affronter et ses disparitions dans les méandres des châteaux. Presqu'aucune phrase n'est prononcée à un autre effet : Justine, es-tu heureuse ? Oui, je le suis. Promet-moi de l'être. Je te le promet. Tu es toujours compliquée Justine. Non, je suis heureuse, rassure toi.... dit-elle en partant pleurer. Ce n'est que cela. La deuxième partie est rythmée par l'attente de cette planète qui menace la Terre, et l'angoisse qui augmente. Melancholia ne s'approche pas vite, et l'attente est longue. Là, encore, tout ne tourne qu'autours de cela, et de la peur prononcée de Claire d'affronter la fin du monde, peut-être parce qu'elle est mère. Encore une fois, la caméra suit les va-et vient des protagonistes un peu coincés dans ce château et ne sachant comment se rassurer. Et les dialogues n'ont pas d'autres propos : Je sais que tu as peur Claire, car tu as regardé sur internet et tu crois les oiseaux de mauvais augures ! Mais chéri, cette planète va t'elle nous toucher ? Non, ne crois pas ce que tu lis ! Ah, bon, et bien je n'ai plus peur. Mais tu as peur quand même Claire ? Oui, j'ai peur chéri. Et c'est comme cela pendant tout le film, avec pour seules interruptions que des silences, et des gros plans. Gros plans d'ailleurs particulièrement fatiguants puisqu'une grande partie du film est faite façon "caméra de famille", avec mises au point continuelle de l'objectif, tremblements et balayages permanents. A cela s'ajoute des scènes est très esthétiques et poétiques dont l'intention est très louable, mais qui sont jouées tellement grossièrement que je me demande si c'était voulu. Par exemple, la scène sexuelle de Justine sur le terrain de golf. Et puis, trop de questions. Pourquoi est-ce le beau-frère qui paie le mariage ? Pourquoi a t'il couté si cher alors qu'il se déroule de manière élégante dans le château de famille et avec apparemment peu de fantaisies bling bling Quand j'étais petit, je faisais de mes Playmobil ce que mon imagination me dictait. Deux personnages devenaient deux soldats médiévaux même si l'un avait sur le corps un uniforme de policier et l'autre une parure d'indien. Peut-être ai-je grandi ou mon imagination est-elle plus paresseuse au cinéma ? Car j'en attends plus de Lars von Trier. Or, passons sur le fait que physiquement les deux soeurs et la mère sont radicalement opposées, ça s'est déjà vu dans certaines familles... mais que la mère Rampling aie un accent so brittish, et les deux soeurs Gainsbourg et Dunst une pointe très claire d'ancent français pour la première et un accent totalement américain pour la seconde, il y a des incohérences qui me heurtent ! Même chose sur le plan de la science-fiction... Quand Claire veut s'enfuir, elle tente de tourner le contact des deux voitures qui restent silencieuses et dont le tableau de mort est inerte. Donc, manifestement, les batteries sont inopérantes. Dabord, je ne vois pas en quoi une planète pénétrant notre atmosphère créerait cela. Soit, admettons. Mais pourquoi alors la petite voiture électrique de golf démarre-t-elle sans problème ? Pour s'éteindre elle aussi quelques kilomètres plus loin.... Sur ce pont, que seul le cheval de Justine ne franchissait jamais, et qui semble maintenant être fatal à la voiture... ce pourquoi nous n'auront jamais d'explications. Où mène t'il ? Que s'y passe t'il ? Pourquoi seuls certains chevaux y sont sensibles et pas les autres ? Enfin, trop de comportements sont irrationnels. On dit qu'un mensonge est efficace quand il est noyé dans pas mal de vérité. Or ici, tout est mensonge. Rien ne parait naturel. Ni la mère qui prend la parole pour jeter son venin sur la soirée, ni les derniers évènements qui concernent Kiefer Sutherland (Je ne dévoile rien). C'est la fin du monde... personne n'en parle ? Pas de télé dans la maison... soit. Mais les GSMs ne sonnent pas ? Pour chacune de ces questions discutables, vous trouverez certainement une réponse satisfaisante. Mais le problème, c'est qu'il y a trop de questions discutables pour que le tout soit crédible. Restent certains plans à couper le souffle. Dans les jardins, au galop, Dunst nue au bord de l'eau, les plans sur Melancholia .... Des images qui marqueront mon esprit par leur beauté et leur souffle poétique. Mais malgré ces moments exceptionnels,et bien que je garde à l'esprit que le film que j'ai vu sort de l'univers très particulier de Lars Von Trier, ça ne suffira pas à m'enthousiasmer réellement.

Publié le 21 février 2011
Après le succès des Ch'tis, on aurait pu imaginer un Ch'tis 2 : Le mec du Nord descend dans le sud. Boon a pris tout le monde a contre-pied en montant encore plus au nord. J'ai applaudi. Il n'est pas tombé dans le piège... ben... finalement, il aurait dû !!! Parce que comme beaucoup le disent ici, ce film, c'est vraiment les Ch'tis rebelotte. Ok, chacun son style, et pourquoi faire toujours différent ? Ben, pour pas lasser. Pour se renouveler. Et là, j'ai vraiment l'impression d'entendre une même chanson dont on a juste changer les paroles. Et ça va plus loin que l'image, le texte ou l'esprit. Les Ch'tis et Rien à déclarer, c'est quand même chaque fois un type bourré d'a prioris qui change un peu au contact du brave et bon Boon ! Ensuite, j'apprécie plus l'autocritique que la critique. Y a quelquechose de plus interressant chez quelqu'un qui critique les siens, plutôt que quand il dépeint les mauvais dans l'autre camp. Or là, pas de chance, le mauvais n'est pas chez le français Boon, mais dans le camps opposé, chez les belges, avec Poelvoorde. Un belge, qu'honnetement, je n'ai jamais vu de ma vie ! D'ailleurs, il est tellement rasciste que comptez bien, il ne dit quasi rien d'autre de tout le film que des remarques grossières sur les français. Ca devient vite grotesque, lassant, et le manque total de crédibilité nous sort de l'histoire. On aurait aimé un peu plus de profondeur. La comédie n'empêche pas la nuance dans le personnage. Les français dans le film, eux, à part une toute petite blague sur leur penchant greviste, sont plutôt tolérants, zens, et sympathiques. Chez les belges, il y a le raciste de Poelvoorde, qui tient ça de son père ultra raciste, accompagné de la soeur qui aime un français, certes, mais l'abandonne lâchement pour le bonheur de sa famille... quand finalement elle revient un peu à elle. Les autres belges, c'est simple, ils sont tous abrutis. Du collègue de Poelvoorde à François Damiens. Les rois des cons. Pour un film qui bouscule les cliché, Boon a habillé les belges pour l'hivers mieux que ne l'a jamais fait aucune blague de Coluche ! Tout ça, c'est pas grave. Sauf que du côté français, y a pas un raciste ni un idiot. Et du côté belge, pas un type normal ! Et puis, ok, je comprends la nécéssité des belles phrases quand on est en promotion sur les plateaux. "C'est une belle fable sur la différence" dit l'un dans un Prime time. "C'est un film sur le grotesque du racisme" dit l'autre, invité au JT. Sauf que Poelvoorde, sans vous trahir la fin, on ne peut pas dire qu'il revient vraiment sur ses opinions. Oui, il trinque un peu avec Boon et semble l'accepter. Mais jamais, il ne semble réaliser l'absurdité de son racisme. JE ne voulais pas de fin larmoyante à l'américaine où Poelvoorde est sauvé par celui qu'il deteste par exemple... Mais une scène dans laquelle le rasciste dredevient clairement lucide aurait été bienvenue ! Voilà, en conclusion, c'est pas mauvais. encore une fois, la comédie française ne fait guère mieux en ce moment. Il y a un cadre original. Des relans agréables de bonnes vieilles comédie. Entre un de Funes, un Pierre Richard et une BD. Mais une seule expression me vient à l'idée en qualifiant ce film : Rien à déclarer !

Publié le 8 juin 2010
Sincèrement, aucun des défauts que je vais citer ne m'aurait vraiment ennuyé si il n'y avait pas eu le plus grand d'entres eux : Ce film n'est pas marrant ! Amusé, j'aurais tout pardonné. Mais, malgré que je sois fan de Sex & The City, et de ce genre de film, j'ai rigolé 3 fois en 2h30. C'est très peu. Trop peu. Bon, cela dit, passons sur le "zéro scénario", sur l'"invraissemblablité" de certaines scènes (Les filles invitées et gâtées par un prince arabe sont accueillies à l'aéroport avec une voiture chacune... mais elles doivent partager à 2 la chambre d'hôtel), sur les clichés du mariage gay (entre forcément deux folles extravagantes) et la vision ultra américano-américaine autiste du monde musulman (Ces frustrés fascistes qui mettent leurs femmes de force sous un voile alors que Sam a tellement raison de ce comporter en tout lieu comme une porn star - Vive la liberté américaine. Je vous rappelle quand même que Janet Jacskon qui avait montré un bout de sein à dû se confondre en excuses à la télé américaine) ! ... Bon, donc, à part tout ça, reste, comme mes prédécesseurs l'ont dit, un film bling bling à mort (Mais n'est pas d'or tout ce qui brille - D'ailleurs, je croyais que c'était mort moi la mode du Bling Bling !). Seulement, voilà : un palais flambant neuf pur style Las Vegas à Abu Dabi, qui ressemble à un mauvais décor de Hollywood avec son marbre trop jeune et ses dômes dorés clinquants, ça transporte peut-être une californienne aux 1001 nuits... mais pas un vieil européen qui a vu Paris, Venise et Séville ! Je parle même pas de la facette fashion de la série : Il y a un moment ou trop de mode tue la mode ! Là, ça devient presque Carnaval à gogo ! Les tenues deviennent burlesques et sont totalement inadaptées à la situation (Ceux qui connaissent bien New York savent que les gens y sont plutôt "casual" dans la rue et pas du tout fagotés à 14h comme sur le tapis rouge du festival de Cannes). Enfin, un ratage presque total. Même la musique est naze de chez naze, et le sublimissime tube d'Alicia Keys n'est utilisé qu'une fois et massacré ! Puis, enfin, ce film rassemble tous les aspects de la société 2010 qui me chagrinent : Les quinquagénaires qui veulent rester bandantes à tout prix parce que il n'y a plus que ça qui compte, les femmes qui ne savent finalement plus du tout ce qui rend heureux dans la vie, etc... mais soit, je pardonnerai... si au moins le film était marrant !

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