Contrairement à la critique de la Libre Belgique, voilà un film fort, prenant, qui ne m'a pas ennuyé une seconde. Les acteurs sont justes, personne n'en fait des tonnes comme dans le cinéma hollywoodien standard, le tournage effectué en Bolivie, plus précisément à Cochabamba, tout cela sonne juste. Un film intelligent et nécessaire.

A part la fin, où les décors en carton-pâte sont vraiment cheap, ce film a beaucoup de charme rétro. Ah l'écran incongru et triangulaire par lequel les extraterrestres communiquent ! Ah les drôles de crânes desdits extraterrestres presque humains ! L'ensemble fait fort penser à la série culte "Les envahisseurs", avec Roy Thinnes.

Très beau film, dépouillé et lent, et en même temps émouvant et passionnant. Avec quelques moments d'humour très fin, à la Tati. Il m'a rappelé (notamment la scène avec l'érection du tronc sur la place du village) le beau DVD "Un monde perdu" de Vittorio de Seta, qui rassemble des documentaires sur l'Italie du sud dans les années 50.

Décevant, surfait, peu compréhensible, vain. Un long clip vidéo, directement issu du monde de l'art contemporain, qui donne l'occasion de voir des images d'archives intéressantes, mais le film lui-même, je ne voyais pas où il veut en venir. Bof, bof, bof.

Dans la lignée du film précédent de Carlos Sorin, "Historias minimas" (que j'ai vu deux fois, sinon trois), "Bonbon, el perro" est joué pour l'essentiel (sinon intégralement ?) par des acteurs non-professionnels, et se déroule dans les espaces sans limite de la Patagonie, comme "Historias minimas" d'ailleurs. Film humaniste, non manichéen, profondément crédible, où les deux personnages principaux du film (l'homme âgé et le chien) cherchent leur voie dans l'indépendance, loin du mercantilisme ou du rôle social qu'on voudrait leur faire jouer. En plus, c'est drôle (mais sans tomber dans la grosse farce prévisible). Ce film n'a peut-être pas le même "souffle" que "Historias Minimas", mais il est tout de même très bon !