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  • Membre depuis le 30/08/2007
  • Nombre de critiques : 60
Publié le 9 octobre 2009
Démineurs est pour moi une grande réussite… Adoptant le « genre » film de guerre, la réalisatrice pousse ici une analyse approfondie de la psychologie des protagonistes… Attitude suicidaire et obsessionnelle (la guerre est une drogue), fuite en avant pour les uns, retrait et questionnement de plus en plus insistant pour les autres… Toujours sur le terrain, avec des prises de vue impeccables du début à la fin, Katrhyn Bigelow signe un régal pour les amateurs de prises de vue dont je suis… Grain, texture de la toile(début), couleurs, lumières, gros plans bien composés, sans répétitions, toujours en accord avec son propos, cadrages extérieurs et intérieurs superbes, … On a vraiment le sentiment à la vue de ce film d’une œuvre plastique faite dans l’urgence, urgence de ce qui est montré mais aussi du « faire »de l’oeuvre elle-même, ce qui donne un accent de vérité, d’authenticité( oubli du pied de l’appareil photo dans un coin du hangar!), rien ne semble fabriqué, rien n’est « romancé »non plus au niveau du scénario, comme trop souvent dans pareille production … Selon moi, elle a remarquablement réussi ici le pari difficile entre documentaire et film d’action…

Publié le 8 octobre 2009
Mais non, un film ne doit pas être nécessairement divertissant… Et peut parfois être une réelle œuvre d’art comme c’est le cas ici… Une œuvre d’art qui n’est pas le fait d’un malade, d’un pervers, d’un tordu, mais bien plutôt le travail d’un réel « créateur »… Jamais un réalisateur, à ma connaissance, n’a su porté à l’écran, avec autant de talent et émotion, notre condition humaine dans ce qu’elle peut avoir de souffrances, de désirs, d’ambiguïté… Jeu subtil entre cauchemars analysés (porteurs de sens) et tranches de vie, conscient et inconscient… Jamais, il ne tombe dans le  « film d’horreur » parce qu’il y a toujours une lecture profondément humaine et jamais « gratuite »… La forme est extrêmement étudiée, la bande son pertinente et Charlotte Gainsbourg a très bien perçu le propos de Lars Van Trier, qui a réussi ici, une très grande œuvre avec toutes les prises de risque que cela comporte … C’était évident qu’une œuvre forte comme celle-ci n’allait pas ramassé que des applaudissements…

Publié le 11 juin 2009
Nullissime, à mourir d’ennui… Tant l’autosatisfaction et la complaisance facile sont les vecteurs de cette réalisation… Tout en surface et anecdotique, ce film peut rejoindre Paris Match et Jours de France dans leurs meilleures heures de non intérêt total… S’il n’était question de personnalités connues du grand public, je pense que personne ne prêterait attention à ce délire verbal , souvent « gaga », et toujours assommant… Dommage, parce que ça ne donne vraiment pas envie de revoir les œuvres passées, qui elles, avaient peut-être un souffle différent… Et le talent de certaines personnes évoquées s’en trouvent quelque peu galvaudé…

Publié le 4 mars 2009
Tout à fait d’accord avec Pekka pour sa critique., non dénuée d’humour, ce qui n’est pas déplaisant en soi, même si cela n’a pas l’air d’accorder tout le monde… N’est-ce pas Pondy 13 ?… Son jugement me semble pourtant tout à fait pertinent…Acteurs grimaçants( oh que oui !) et surtout cette accumulation indigeste de «symboles», dignes des plus mauvaises représentations reçues dans notre adolescence, suintant d’un reliquat d’éducation, où les bons sentiments et les bonnes intentions devaient être transmises avant toute réflexion objective, réaliste, nuancée, et surtout individuelle… Ce genre de symbolisme bien lourd ne laisse pratiquement aucune réflexion personnelle et est d’une poésie « éléphantesque »… Pour pousser mon analyse, ce genre de film(souvent l’apanage du cinéma belge et français malheureusement), se déploie dans le dit et redit, dans des dialogues interminables et poncifs pour donner l'impression qu'on a fait le tour de la question… De là toute la différence entre ce "symbolisme" écrasant et appuyé par le verbe et la "suggestion"…Dieu sait pourtant si les arts de l' «image » permettent une approche tout en nuances, tout en non-dits, loin du « mauvais théâtre »auquel on est ici confronté… Les meilleurs réalisateurs étant plutôt dans cette suggestion et dans une espèce d’approche beaucoup plus analytique et rigoureuse de leur propos, dans une réflexion ouverte aussi,… Ce qui n’empêche pas, un « avis », une forme de lecture visible de la part du créateur, qui bien sûr nous livre son concept, nous partage un langage à la fois tout personnel, rigoureux, et établit en quelque sorte un dialogue avec son public… Mais oui, cela requiert probablement une part plus créative, et certainement plus intelligente, de la part du spectateur auquel ce type de réalisateur demande bien plus que d’avaler purement et simplement un plat trop gras, comme ce « doute » qui n’en laisse aucun quant à la qualité du film !….

Publié le 11 février 2009
Si le propos du film, à savoir un accomplissement personnel (social, professionnel, conjugal, parental,…) est-il possible dans les structures de notre société(pas seulement américaine d’ailleurs)avec ses impératifs et ses lois, si ce propos est toujours bien d’actualité donc, la manière dont il est ici traité me semble un peu surannée et en tout cas très superficielle… D’accord, on se situe dans les années 50, mais à moins de vouloir faire une fresque historique, il me semble que le contexte, trop cerné, a vraiment vieilli et le réalisateur n’arrive pas à nous faire passer le pas vers une approche plus actuelle, plus subtile et plus psychologique , plus sociologique du propos… Les conditions données, dans lesquelles se débattent les personnages, trop spécifiques et extrêmes (« hasards» multipliés : promotion professionnelle, grossesse, avortement, etc …) en font des clichés assez lourds , et cachent plus qu'ils ne suggèrent, la difficulté qu’ont les personnages(et partant nous-mêmes) à laisser parler leur part de rêve, à laisser se réaliser leur propre personnalité, à prendre en mains leur destinée, tout simplement… Au lieu d’aller au cœur du sujet, ces conditions nous placent dans l’anecdote d’ un couple donné, point... et il en découle un film, certes très accessible, mais malheureusement très « américain » dans sa forme, plaisant, mais sans plus…Quelques bons dialogues incisifs malgré tout, et une superbe scène de bar où quelque chose de plus subtil semblait là vouloir percer… Ce qui me fait dire que ce réalisateur est certainement capable de mieux mais je n‘ai pas vu American Beauty… Je dois aussi avouer que le doublage de la version française, très mal foutu, n’a rien pour mettre le jeu des acteurs en valeur, alors que ceux-ci sont assez pertinents…La bande musicale quant à elle, comporte quelques répétitions un peu lassantes, de même quelques images, qui bien que très belles, gagneraient à ne pas se voir répétées…

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