cdc

cdc
  • Membre depuis le 21/05/2015
  • Nombre de critiques : 119

Utilisateur qui me suit de l'utilisateur cdc

Publié le 18 mars 2018
Très joli film "unassuming" mais au message assez profond, limpide en surface. On parle de "bijou", terme que je n'aime pas trop, car ici c'est plutôt brut de décoffrage - du moins en apparence, mais en y prêtant attention, on comprend tout le soin que le réalisateur a apporté à simplifier à l'extrême un film tiré au cordeau. Evidemment notre capo di tutti capi l'a rejeté comme un film digne de Jarmusch ou de Lynch (qui, d'ailleurs, y joue), cinéastes qu'il déteste et dont il pense que ceux qui l'aiment sont des cire-godasses... A voir.

Publié le 7 mars 2018
Comme le disait ma maman, "méfie-toi de l'unanimisme des critiques, mon fils !". Et dieu sait qu'elle avait raison. Je ne vois pas d'intérêt à livrer une critique détaillée d'un film qui est raté à tous points de vue. Ce n'est pas un navet, c'est un *affreux* navet. Comme bien dit plus haut, on espère au début un bon Jeunet (tous ne sont pas bons, par ailleurs), ça commence bien, et puis... atroce. Dialogues pesants, histoire mal foutue, etc. Les Oscars sont ce qu'ils sont, mais une fois de plus, le "politiquement correct" a frappé. Fuyez.

Publié le 5 février 2018
Que voici une oeuvre noire... Notre cher Woody s'était essayé avec plus ou moins de bonheur à faire du Bergman, ici c'est Tennessee Williams, mais pas comme il avait fait dans Blue Jasmine - non, ici, c'est plus vers la tragédie grecque qu'il penche (Anangke !) dans le décor ultra-kitsch de Coney Island. Formellement parfait (et même dans le trop-verbeux habituel de l'auteur), couleurs alléniennes excessives et orangées, le film est sinistre et éblouissant. La toute dernière scène, où l'enfant dérangé brûle un bûcher sur la plage devant un trône rappelle évidemment Achille brûlant Patrocle. Le destin...

Publié le 22 janvier 2018
Donc, la lutte de Churchill contre Chamberlain et Halifax pour résister coûte que coûte à Hitler et à une paix séparée par l'entremise de Mussolini. C'est historiquement sans doute assez juste (la scène dans le métro est tellement improbable qu'elle doit avoir une certaine assise, sinon ce serait vraiment scandaleux). Pas vraiment de *whig-history*, contrairement à ce que prétendent certains critiques, Churchill est montré tel qu'en lui-même, sauf que c'est vraiment un peu simpliste de le voir tout le temps accro au whisky. Mais le film... Un film n'est pas seulement une histoire ! L'acteur grimace, prend les poses, imite Churchill comme un Thierry Le Luron, ça n'apporte rien. Une caméra toujours en mouvement, des plans verticaux et un dégagement par drone, un mouvement de foule au ralenti, aïe, quel formalisme inutile ! Pas très bon, et des trois derniers films sur cette époque (Their Finest, Dunkirk et celui-ci), c'est certainement le moins bon et le moins inventif et cinématographique.

Publié le 14 janvier 2018
Voici un excellent film acclamé par la critique et le public, des acteurs époustouflants, un dialogue percutant (et souvent très drôle) et une histoire... Oui, quelle histoire ? Certes, elle semble tenir la route dans ce trou perdu de Ebbing, MO, mais assez vite, elle quitte les rails (si j'ose mélanger les images). On vire doucement à la satire d'un territoire quasiment sans loi (Trump ?) où on peut impunément jeter un bonhomme du premier étage et mettre le feu à un poste de police. Non, l'histoire n'est pas réaliste, elle évoque immédiatement les Coen (et, parfois - mais n'exagérons pas - Tarantino). Le tout parfaitement filmé (la récurrence des trois billboards) et jouissivement mis en scène. Un grand moment de très bon amusement et une belle leçon de cinéma. Pas moins. Pas plus.

Newsletter Cinebel

Suivez Cinebel