Tuya's Marriage

Réalisateur:
Origine:
  • Chine
Genres:
  • Drame
  • Romance
Public: Tout public
Année de production: 2007
Date de sortie: 26/09/2007
Durée: 1h32
Synopsis : Tuya vit au coeur de la Mongolie chinoise avec ses enfants et son mari paralysé. Suite à des problèmes de santé qui la forcent à arrêter son travail, Tuya décide de divorcer et de chercher un nouveau mari, à la seule condition que celui-ci accepte de supporter toute sa famille, y compris son premier époux. Le défilé des prétendants commence alors...
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    8.2/10 5 votes - 5 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Tuya's Marriage

  • 5.0/10  Cote de DH.be du film Tuya's Marriage

Avis des internautesdu film Tuya's Marriage

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Publié le 21 décembre 2011
Sensible, beau, ce film possède beaucoup de charme tant au niveau de l'actrice principale, de l'histoire et des images. Un beau petit film à ne pas rater.

Publié le 22 janvier 2008
Rarement, un film possède une telle charge symbolique. Cette histoire de bergers d'une apparente simplicité biblique traite, sous couvert d'une authentique parabole (permettant d'échapper à la censure), de l'avenir de tout un peuple, de sa survie, de la fidélité à sa vérité culturelle et à ses engagements à l'égard de lui-même sous la domination économique chinoise. Certes, la forme en est simple, sinon épurée de quelques scories 'couchers de soleil', mais juste par l'usage de leitmotivs tirés des gestes symboliques premiers (nourrir et abreuver les animaux, au prix d'efforts rendus excessifs par l'incapacité de se doter d'un accès propre aux sources d'approvisionnement essentiel, la générosité de l'accueil et du partage, l'inquiétude et la méfiance quant au prix des avantages offerts ou reçus, ...). Le paravent du récit est à la fois magnifié et rendu transparent par la présence d'acteurs amateurs portant leurs propres noms, véritables blocs d'innocence et de silence sur leur vécu. Un propos sans idéalisme ni naïveté, sans espoir opiacé sur des lendemains qui chantent! A voir.

Publié le 5 novembre 2007
Pour son troisième film, le réalisateur chinois Wang Quan'an revient sur les terres où est née sa mère. Après ses films Eclipse de Lune et The Story of Ermei, il travaille à nouveau avec Yu Nan, jeune actrice déjà découverte dans quelques films européens. Tuya's Marriage nous emmène dans une Mongolie en pleine mutation. Loin des paysages rêveurs du Chien Jaune de Mongolie ou L'Histoire du Chameau qui Pleure, les plaines mongoles ont perdu leur naïveté et leur innocence naturelle. Suivant les traces de Tuya, à la recherche d'un équilibre familial quasi impossible, Wang Quan'an nous plonge dans la réalité d'une région victime de la politique chinoise. Ce petit bout de femme, magistralement interprétée par la jeune Yu Nan, seule actrice professionnelle, se perd dans une évolution en marche qui ne tient pas compte de son mode de vie. Le réalisateur déplore, au travers ce personnage fort, la disparation d'un métier typique et de paysages jusque là, épargnées par l'industralisation à outrance. C'est une Mongolie en perdition que nous dépeint Wang Quan'an. Tuya's Marriage est un film d'actualité sur la Mongolie, efficace et interpellant. Plaçant sa caméra à hauteur d'homme, Wang Quan'an fait ressentir avec beaucoup de justesse, les conséquences d'une politique uniquement économique. Porté à bout de bras par l'actrice Yu Nan, le film sonne juste à tous niveaux et l'amateurisme des autres acteurs en est encore plus touchant car pleinement concernés par cette évolution imposée. D'ici quelques années, ce film servira peut-être de document historique... Á Retenir : un voisin très "Jackie Chan", des prétendants en tous genres, un contrôle péage très design, un mariage très arrosé et où sont les plaines du Chien Jaune de Mongolie ?

Publié le 27 septembre 2007
Dans les sorties de cette semaine, "Le Mariage de Tuya" est tout le contraire de "99 Francs". Autant "99 Francs" tentait de combler le vide du propos par un rythme soutenu, des effets spéciaux et des acteurs surpayés, ici on a droit à un rythme humain, pas d'effets et des acteurs tirés de la vie réelle. Autant "99 francs" ne savait pas comment finir, autant "Le Mariage de Tuya" finit en beauté. La qualité d'un film dépendant souvent de sa fin, celle-ci est réussie. La simplicité de ce film n'a d'égal que sa justesse. Dans la Mongolie Intérieure (Chine), une femme tente de survivre avec sa famille. Suite à des problèmes de dos, elle doit trouver un mari, leur survie en dépend. Le problème c'est qu'elle est mariée à un homme handicapé par un accident dont elle ne veut pas se séparer. S'en suit un défilé de prétendants tout aussi étonnants les uns que les autres. Le film nous plonge dans la Chine profonde, celle qui est oubliée de la croissance économique et très loin des villes vitrines que sont Shanghai, Hongkong et Pékin. Des humains simples qui tentent de survivre, où la nature est à la fois belle et dangereuse, capable de vous tuer ou de vous donner la vie. Nous sommes dans un registre "real life" comme les films de Jia Zhang Ke à la différence qu'ici, et c'est le seul bémol du film, les images nous vendent une nature et de belles images peut-être parfois à la limite de l'anecdotique. Le film évidemment contraste fort avec ce que l'on veut nous vendre de la Chine. Les gens y sont très pauvres et risquent leur vie pour trouver ne fut-ce que l'eau. En dehors de l'aspect social, c'est bien entendu l'humanité du film qui est très forte. Chaque personnage est complexe, fort, tiraillé entre le devoir et l'attachement, entre l'amour et la survie, entre le travail et la maladie. Même les prétendants viennent avec leurs blessures, leurs réussites, leurs ambitions tellement loin des nôtres. C'est un film où l'on oublie vite l'exotisme des décors pour se plonger dans la profonde humanité qui nous ressemble tant. Un film à voir. "Ours d'Or" au Festival International du film de Berlin 2007

Publié le 24 septembre 2007
Sous l’apparence d’une innocente histoire d’amour, Wang Quan An lance un plaidoyer aussi poétique qu’inquiétant en faveur de la Mongolie, province de Chine sur laquelle il a des attaches sentimentales. Il se veut alarmant pour ce peuple en perte de repères, qui conserve le poids de ses coutumes tout en les écornant de plus en plus dans le quotidien. C’est ce qui est remarquable dans ce film. D’un ensemble de petites touches, il conforte son message. A l’image de ces femmes qui dans uns scène symbolique soulèvent une remorque donnant l’impression que ce sont elles qui portent à bout de bras le poids des traditions de cette province. Ou encore ces enfants habillés en Adidas ou Nike venant contraster avec les vêtements traditionnels. Il nous délivre un témoignage extraordinaire, avec beaucoup d’humanité et d’authenticité sur une culture méconnue et bigarrée. C’est aussi pour cela que seule sa compagne Yu Nan (prodigieuse) est actrice professionnelle. Les autres sont de vrais habitants du cru, tous aussi spontanés que véridiques. Et bien au delà du discours essentiel, Wang Quan An nous embarque surtout dans une fabuleuse romance à trois cœurs, d’une pureté rassérénante, presque autant que ces merveilleux paysages abrupts et préservés (plus pour longtemps hélas) qui lui servent ici de toile de fond.
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