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Rétrospective Hou Hsiao-hsien à la CINEMATEK !
Publié le 19 mai 2015 dans Actu ciné
Du 1er juin au 27 juillet, la CINEMATEK consacre une rétrospective au cinéaste le plus dynamique de la Nouvelle Vague Taiwannaise: Hou Hsiao-hsien.
A l’occasion de la sortie du dernier film de Hou Hsiao-hsien, The Assassin, CINEMATEK vous propose une rétrospective de son œuvre.
Son style contemplatif, reconnaissable entre tous, a influencé une génération toute entière, principalement mais pas exclusivement, en Asie de l’Est. Ses films offrent une intraitable radiographie de Taiwan d’après la séparation d’avec la République Populaire de Chine.
Pour ceux qui sont familiers du travail récent du cinéaste, articulé autour de longs plans séquences, ses premiers films devraient constituer une surprise de taille. Ses trois premiers films sont des comédies romantiques, scandé au rythme de chansons populaires, avec, dans le rôle principal, Kenny Bee, un chanteur alors immensément populaire. Ces trois premiers films (Cute girl, Blind love et surtout The green, green gras of home) montrent déjà toute l’admiration du cinéaste pour le maître japonais Yasujiro Ozu.
Qui se penche sur la filmographie de Hou Hsiao-hsien, constate que celle-ci se divise en différentes catégories. Après trois comédies romantiques, suivent quatre films (semi-)autobiographiques dans lesquels le cinéaste raconte ce que c’est que grandir dans la toute jeune Taiwan. En tant qu’enfant (A summer at grandpa’s), adolescent (All the youthful days), jeune homme (Dust in the wind), ou l’évolution de l’enfance à l’âge adulte (A time to live, a time to die). Ces quatre films dépassent le particulier de l’individu ou d’une famille, pour composer le portrait d’une jeune nation qui cherche à se constituer une identité propre, après s’être défaite de l’emprise de la Chine et d’un demi-siècle d’occupation japonaise. Dans les films précités, le style de Hou Hsia Hsien commence à se cristalliser, le cinéaste optant résolumment pour les longs plans-séquences. Une approche contemplative qui fera les beaux jours du minimalisme asiatique (Jia Zhangke, Apichatpong Weerasethakul ou encore Tsai Ming-liang).
Une troisième catégorie de films voit le jour dans les années ’80, lorsque Hou Hsiao-hsien choisi de traiter différents sujets historiques. City of sadness traite de la naissance de la nation tawainaise. Un sujet qui revient dans Good men, good women, même si le cinéaste y mèle des éléments plus contemporains. Dans The Puppetmaster, il revient sur les années d’occupation japonaise. Le ton devient de plus en plus pessimiste, et Goodbye South, goodbye résonne comme un requiem atonal pour le jeune et fière nation qu’était Taiwan. Un film charnière pour Hou qui, avec Flowers of Shanghai, allait pour la première fois délaisser Taiwan pour planter sa caméra dans les décors des bordels du Shanghai 19e siècle. Au cours des années suivantes, Hou allait encore délaisser deux fois Taiwan : d’abord pour Tokyo, où il réalise Café Lumière, un vibrant hommage à Ozu ; puis à Paris pour Le voyage du ballon rouge, une version personnelle et contemporaine du chef d’œuvre d’Albert Lamorisse.
Des films comme Millennium Mambo et Three times vont définitivement consacrer le cinéaste comme l’un des plus grands. Cette rétrospective démontre qu’il mérite ce statut de maître depuis ses débuts !
► Le programme complet est disponible sur le site de CINEMATEK.
Son style contemplatif, reconnaissable entre tous, a influencé une génération toute entière, principalement mais pas exclusivement, en Asie de l’Est. Ses films offrent une intraitable radiographie de Taiwan d’après la séparation d’avec la République Populaire de Chine.
Pour ceux qui sont familiers du travail récent du cinéaste, articulé autour de longs plans séquences, ses premiers films devraient constituer une surprise de taille. Ses trois premiers films sont des comédies romantiques, scandé au rythme de chansons populaires, avec, dans le rôle principal, Kenny Bee, un chanteur alors immensément populaire. Ces trois premiers films (Cute girl, Blind love et surtout The green, green gras of home) montrent déjà toute l’admiration du cinéaste pour le maître japonais Yasujiro Ozu.
Qui se penche sur la filmographie de Hou Hsiao-hsien, constate que celle-ci se divise en différentes catégories. Après trois comédies romantiques, suivent quatre films (semi-)autobiographiques dans lesquels le cinéaste raconte ce que c’est que grandir dans la toute jeune Taiwan. En tant qu’enfant (A summer at grandpa’s), adolescent (All the youthful days), jeune homme (Dust in the wind), ou l’évolution de l’enfance à l’âge adulte (A time to live, a time to die). Ces quatre films dépassent le particulier de l’individu ou d’une famille, pour composer le portrait d’une jeune nation qui cherche à se constituer une identité propre, après s’être défaite de l’emprise de la Chine et d’un demi-siècle d’occupation japonaise. Dans les films précités, le style de Hou Hsia Hsien commence à se cristalliser, le cinéaste optant résolumment pour les longs plans-séquences. Une approche contemplative qui fera les beaux jours du minimalisme asiatique (Jia Zhangke, Apichatpong Weerasethakul ou encore Tsai Ming-liang).
Une troisième catégorie de films voit le jour dans les années ’80, lorsque Hou Hsiao-hsien choisi de traiter différents sujets historiques. City of sadness traite de la naissance de la nation tawainaise. Un sujet qui revient dans Good men, good women, même si le cinéaste y mèle des éléments plus contemporains. Dans The Puppetmaster, il revient sur les années d’occupation japonaise. Le ton devient de plus en plus pessimiste, et Goodbye South, goodbye résonne comme un requiem atonal pour le jeune et fière nation qu’était Taiwan. Un film charnière pour Hou qui, avec Flowers of Shanghai, allait pour la première fois délaisser Taiwan pour planter sa caméra dans les décors des bordels du Shanghai 19e siècle. Au cours des années suivantes, Hou allait encore délaisser deux fois Taiwan : d’abord pour Tokyo, où il réalise Café Lumière, un vibrant hommage à Ozu ; puis à Paris pour Le voyage du ballon rouge, une version personnelle et contemporaine du chef d’œuvre d’Albert Lamorisse.
Des films comme Millennium Mambo et Three times vont définitivement consacrer le cinéaste comme l’un des plus grands. Cette rétrospective démontre qu’il mérite ce statut de maître depuis ses débuts !
► Le programme complet est disponible sur le site de CINEMATEK.