Le Chevalier noir

Titre original: The Dark Knight
Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Action
Année de production: 2008
Date de sortie: 23/07/2008
Durée: 2h22
Tout public
Synopsis : Batman, avec l'aide du Lieutenant Jim Gordon et du procureur Harvey Dent, poursuit sa quête contre le crime qui sévit à Gotham City. Le triumvirat s’avère efficace, mais ils se retrouvent bientôt en présence d’un cerveau criminel en puissance connu sous le nom de Joker, lequel enfonce Gotham dans l’anarchie et pousse Batman à choisir entre l’héroïsme ou l’autodéfense...
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    7.2/10 45 votes - 46 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Le Chevalier noir

  • 10.0/10  Cote de DH.be du film Le Chevalier noir

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Avis des internautes du film Le Chevalier noir

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Publié le 3 août 2008
La frontière qui sépare généralement les films de superhéros aux films d’actions classiques a été sensiblement réduite offrant ainsi une dimension supplémentaire dans laquelle chaque talent à été mis à profit de la phycologie des personnages... Les quelques références à d’autres films ne nuisent pas à la cohérence de ce film qui parvient à garder ses réflecteurs sur les conflits intérieures qui déterminent l’évolution des protagonistes... Mention spéciale pour Heath Ledger qui à su nous offrir un Joker plus complet, sans aucun aménagement avec soi-même et les formes du passé... On peut regretter une Gotham City peu gothique et quelques petites longueurs mais cela a probablement contribué à croitre le dégrée de « réalisme » et d’adhésion que ce remarquable nouvel opus de Batman nous offre.

Publié le 2 août 2008
GENIAL !!!!!! Ca ne plaira surement pas aux bourins et autres Ronys qui passent leur temps a téléphoner dans les cinémas et ne savent aprécier que des BOUM BOUM. Contre toute attente avec Batman, Il faut un peu réfléchir. Le scénario est excellent et pour une fois il n'est pas noyer sous une masse d'effets spéciaux. Vraiment un bon Thriller ou Batman est presque un second rôle derrière un Joker qui fait froid dans le dos. Nicolson est un comédien génial que j'adore mais ici il a trouvé son maître.

Publié le 2 août 2008
Batman poursuit sa quête de justice à Gotham City. Bruce reconstruit son manoir, tente de reconquérir sa belle (qui a muté de l’insipide Katie Holmes, éternelle petite copine de Dawson, à Maggie Gyllenhaal, la sœur de l’autre),fait des folies de milliardaires, papote avec son majordome Alfred,etc. Aidé par un James Gordon gauche merveilleusement servi par le merveilleux Gary Oldman (qui peut décidément jouer n’importe quoi, j’avais revu Dracula l’avant-veille et on se demande presque si il est possible que ce soit le même homme) et le procureur modèle, Harvey Dent (Aaron Eckhart, qui n’a jamais rien fait de transcendant jusque là mais qui n’est pas mauvais du tout). Le trio s’unit plus ou moins pour combattre la pègre. Aidé par un Morgan Freeman, toujours dans l’ombre mais toujours bien présent. Mais l’avantage de combattre la mafia, c’est quand même le fait qu’elle soit d’une routine à pleurer. Blanchiment d’argent pour rendre les riches parrains très riches, contrebande pour rendre les riches parrains très riches, trafic de drogue pour rendre les riches très riches,… Mais… Arriva le joker. Et là, ça devient tout simplement énorme! Le joker de Heath Ledger (acteur regretté) n’a rien à voir avec la fantaisie et l’extravagance du joker de Jack Nickolson (sans rien lui retirer, bien loin de moi cette idée! Il était excellent dans un style totalement différent, typiquement Burtonien en fait…) Le joker Ledger est un psychopathe névrotique glauque et puissamment dérangeant. Rien ne l’intéresse ou alors… Totalement à l’ouest de sa personne et cruellement intelligent à la fois dans sa mise en scène d’expérimentation du comportement humain. Froid, calculateur et excessivement attirant. Là où le Joker de Burton s’épanchait dans l’excentricité, celui-ci est beaucoup plus intimiste, centré sur ses idées folles et sombres. Je ne saurai trop vous conseiller de voir ce film. Non seulement on est “tenu” par l’intrigue de bout en bout mais on ne peut s’empêcher de se sentir intrigué par ce personnage plein de mystères qu’est le Joker. J’irai même jusqu’à dire que le charisme de celui-ci efface presque celui du Batman…

Publié le 31 juillet 2008
Vraiment chouette: du suspense, des rebondissements, de l'action: un cocktail bien réussi !

Publié le 30 juillet 2008
L’œuvre cinématographique de Christopher Nolan a souvent été marquée au sceau d’un penchant particulier pour la dualité, l’opposition extrême, le paradigme de l’identité double et antinomique. Dans ‘Le prestige’, il opposait davantage que deux conceptions de la magie : il plaçait, sur la toile de fond d’un crescendo haineux, le conflit de deux personnalités aux normes et aux procédés situés aux antipodes les uns des autres. Antagonisme doublé d’une ardente rivalité et dont le climax ultime imposait le renoncement à une part d’identité pour parvenir à surclasser l’autre, voire à l’anéantir. L’approche scénaristique de ‘The Dark Night’ procède par une analogie manifeste dans la façon dont les personnages appréhendent leur opposition, autant dans leur confrontation avec leur alter égo maléfique que dans celle, plus fouillée encore, qu’ils livrent au côté sombre de leur propre identité. Celle qui est taraude leur conscience, exacerbée tant par l’intensité de leur engagement que par la pathologie morbide de leurs ennemis, et qui les mobilise au point de les dénaturer. Nolan outrepasse dans sa mise en scène le clivage établi du bien et du mal et de leurs démarcations qui seraient formellement incarnées par des protagonistes aux contours et au tempérament dénués de toute ambigüité. Il prête, à ceux parmi ses personnages situés du côté du bien, une dimension équivoque et duale qui les amène, presque par contagion, à frôler la limite entre les deux et à adopter les moyens qu’ils combattent pour parvenir à la finalité qu’ils se donnent. Les doutes qui assaillent Wayne/Batman composent un miroir de ceux qui gagnent progressivement le procureur Dent dans les moyens à mettre en œuvre pour abattre la pègre qui sclérose Gotham. Faut-il perdre ou noircir son âme pour vaincre, ainsi résonne de façon lancinante la question posée par l’excessive ardeur conflictuelle du récit, qui oppose les garants de l’ordre public à ceux résolus à son chaos ultime, et qu’une perversité sans tabous rend plus délétères encore. Jusqu’à un dénouement teinté d’un brin d’idéalisme, qui garantit un semblant de justice sans nous avoir toutefois préservé d’un malaise diffus quant au coût de la perte de soi consentie pour la faire triompher. Adaptation adulte et très sombre de l’univers du héros de Bob Kane, le film de Nolan impose une esthétique d’ensemble qui, encore plus que dans le premier opus, n’est nullement redevable aux seules scènes d’actions, particulièrement bien soignées. Chaque scène intimiste contribue à densifier l’ensemble et à charger le climat dramatique pour le mener vers son aboutissement dans une progression linéaire et cohérente. Les deux heures et demie de projection permettent d’éluder le piège des raccourcis, et servent sans longueur inutile les impératifs du récit. D’une intensité d’ailleurs peu commune pour des films de super-héros, celui-ci emprunte des circonvolutions parfois complexes, déclinées en trames tissées en parallèle dans les méandres du scénario et convergentes en finale, et auxquelles l’épaisseur psychologique des protagonistes apporte un degré opportun de crédibilité. A ce sujet, la distribution est de fort bonne facture avec - sans originalité par rapport aux précédentes interventions dans ce forum - une mention particulière pour l’interprétation de Heath Ledger en Joker saisissant. Le regretté acteur australien parvient à hypnotiser à chacune de ses apparitions par le rendu d’une folie dont la spontanéité glacée donne l’illusion de n’être jamais feinte, à des lieues du cabotinage agaçant de Nicholson. Dans le rôle phare, Bale reproduit dans les grandes lignes sa prestation honnête du premier épisode, sans éclat particulier en tant que Bruce Wayne, tout en réussissant à camper un Batman en proie au doute et perméable au mal qu’il s’efforce de combattre, dans un statut de justicier marginal parfois difficile à assumer. Autour d’eux, les seconds rôles apportent consistance et complémentarité. Au total, tout en assumant son statut de film à grand public, ‘The Dark Knight’ impressionne par l’ambition qu’il affiche d’être davantage que cela. Nolan illustre, par son savoir-faire et son gout savant pour la narration, l’aptitude à marier les genres sans concessions et à satisfaire chacun parmi les degrés d’attente d’un public composite. Une belle réussite, peut-être plus aboutie encore que le premier épisode. On attendra une suite avec impatience.

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