Petite remarque préliminaire au vu de certaines critiques négatives: le personnage de Batman (du moins quand il est bien rendu - comme ce fut le cas sous la houlette de Tim Burton) ne s’adresse pas de prime abord au public « enfants ». Car loin des super-héros « positifs » tels Superman ou même Spider-Man, l’homme chauve-souris est un anti-héros torturé, doté d’une personnalité double qui menace sans cesse de le faire basculer du côté du mal. Dès lors, il est également difficile d’introduire dans un tel film un humour style blockbusters pop-corn. Cela étant dit, pour les fans de Batman, il faut reconnaître que Christophe Nolan a frappé un grand coup. L’intrigue est foisonnante à souhait et dotée de plusieurs sous-histoires qui forment cependant un tout cohérent (pas évident d’ailleurs de tout comprendre dès la première vision). Les relations entre les personnages sont cohérentes, subtiles et assez développées que pour amener le film au niveau d’un thriller de très bonne facture. A ce niveau d’ailleurs, la frontière entre le bien et le mal est à ce point ténue qu’aucun des personnages (sauf bien entendu le Joker) n’est totalement blanc ou noir, permettant de casser le côté monolithique tout en titillant l’intérêt du spectateur. Les scènes d’action sont superbement filmées, avec à la fois une violence physique et psychologique tandis que les scènes intimistes permettent aux acteurs de démontrer qu’on peut jouer dans un film de comics tout en gardant son talent. Si Christian Bale m’est apparu un peu en-dessous du ton à certains moments (mais dans l’ensemble, ça passe), rien à redire pour les autres et même une mention spéciale à Aaron Eckart (surtout dans la deuxième partie du film), Maggie Gyllenhall (même si ce n’est guère difficile de succéder à Katie Holmes) et Gary Oldman impeccable comme à l’habitude. Mais celui qui vole la vedette à tout le monde est bien évidemment Heath Ledger. Difficile de reconnaître dans son interprétation psychotique et déjantée l’acteur du « Patriote » et de « Chevalier ». Il n’était pourtant pas simple de succéder à Jack Nicholson mais l’acteur a ici prouvé qu’il avait tout d’un très (très) grand et qu’il est parti bien trop tôt. Seuls bémols: la bande-son, pour magnifique qu’elle soit, est par moments un rien trop présente et la « voix » de Batman par trop amplifiée (à croire qu’on avait muni Christian Bale d’un mégaphone incorporé à son masque).

Tout simplement incroyable. Je pense que jouer le "joker" n'est pas une mince affaire depuis la prestation de Nicholson... Heath Ledger n'est donc pas un joker brillant mais un joker noir. Avec des vêtements de clown sale, un maquillage sale, un langage sale. Il m'a fait penser à SAW ... sauf que si dans SAW, le "méchant" piège un ou deux personnes, dans THE DARK KNIGHT, le Joker piège une vielle entière !! Vraiment génial, je conseille le film à tous. Si l'histoire n'est pas la même, elle a le mérite de ne pas être légère :) à voir donc !!

Cela fait assez longtemps que je n'ai plus vu un tel film, une réalisation aussi grandiose, des effets spéciaux aussi époustouflants. "Le Chevalier Noir", ce n'est pas qu'un film, c'est le vrai cinéma américain tel qu'il est, tel l'apogée qu'il a atteint. Les acteurs sont aussi formidables. Et Christian Bale est né pour ce rôle! Un régal du début jusqu'à la fin! La seule chose que j'ai trouvé négative, c'est la violence du film. Je ne conseillerais pas ce film à des enfants. Bref, du cinéma comme ça, c'est un chef-d'eouvre!

Très très bon film, une belle suite remplie d'action et de suspens et surtout plus violent que le premier donc à ne pas conseiller à des enfants. Le joker est impressionnant, l'acteur Mr Ledger aura fait de son dernier film un joker absolument parfait où l'on hesite entre rigoler ou être choqué. Son personnage pèse ds l'ambiance, il angoisse le public. C'est le but du joker, et il est parfaitement réalisé ici. Le deuxieme "méchant" est double face mais on le voit ke les 45 dernieres minutes. Il pèse aussi ds l'ambiance par sa violence et son visage. Quant à Batman, il est encore mieux que ds le premier. Seul défaut l'actrice du premier est absente, dommage.... Le film dure - 2h30 et on ne voit pas le temps passer tellement on est ds l'histoire.

J'attendais le second opus de Batman avec impatience. Surtout depuis qu'on avait annoncé Heath Ledger en Joker (grande fan depuis bieeeeen longtemps) et Aaron Eckhart en Harvey Dent/Two-face (m'avait éclatée dans "Thursday" et "Thank You for Smoking"). Batman Begins (et non pas Returns, monsieur de la Libre...) m'avait scotchée, je n'en attendais donc pas moins du Dark Knight. Et bien, je n'ai pas regretté mes maigres euros ! Le Joker nous livre un personnage terrifiant, malsain et cependant attachant (comment ça, il manque de charisme, le Joker New Generation ?! En une seule scène, il conquiert son public ! je pense évidemment au tour de magie du crayon, petite démonstration de passe-passe bluffante que je conseille vivement à ceux qui n'ont pas encore vu le film. Qu'est-ce que vous foutez encore là ?! allez, hop ! au ciné !) dont on guette chaque apparition, reléguant loin derrière lui Batman, pourtant rôle-phare. Mention également pour Harvey Dent/ Two-face en Chevalier Blanc charismatique. En dire plus sur ces deux-là serait révéler le coeur du scénar de cette nouvelle plongée dans les enfers de l'âme humaine menée de main de maître par les frères Nolan (l'un au scénar, l'autre à la réalisation, rendons à Cesar, etc.) et, surtout, gâcher le plaisir des futurs spectateurs. Et pourtant, le clavier me brûle de vous en dire plus, de m'étendre sur la psychologie de chacun et sur l'intelligence, la profondeur et l'émotion tant rendues que générées par le film (rhaaa, cette excitation et ce gloussement de plaisir à la première scène du film...on aurait cru la salle remplie de dizaines de petits Jokers !) Bref, un excellent moment, long, c'est vrai, mais sans longueurs, c'est rare. Gotham pas assez sombre ? peut-être, mais ce qui rend une ville sombre, ce ne sont pas quelques gargouilles et un crépuscule éternel. L'esprit et les moeurs de ses habitants, toutefois... En ce sens, on ressent plus encore la divergence de vision entre les deux réalisateurs notables (on évitera de parler de Schumacher, même si Batman Forever est assez bon) de Batman : Burton est un esthète visuel, gothique et ancré dans l'émotion par l'image. Il s'approche en ça très fort du comics, dont il a fait une adaptation grand écran innovante pour l'époque (rappelez-vous de la série batman-pyjama des années 60 !) et proprement époustouflante. Nolan, lui, est un manipulateur d'âmes. Sa Gotham, pour être claire et ensoleillée, n'en est pas moins terriblement noire, sitôt qu'on gratte son vernis et qu'on découvre la fange infecte et nauséabonde qu'elle nourrit en son sein. Burton flirte avec la Gorgone, Nolan avec les Sirènes, l'un adapte, l'autre transpose...les deux ont réalisé un travail remarquable.