crissou
Crissou
- Membre depuis le 23/08/2006
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Publié le 23 novembre 2006
Débarquant du Canada, C.R.A.Z.Y. apporte un grand vent de fraîcheur au cinéma francophone. Après la transexualité abordée dans "Transamerica", Jean-Marc Vallée parle de l'homosexualité sans tabou au sein d'une famille de 5 garçons. Si l'humour (efficace) est omniprésent, le film n'oublie jamais son sujet grave, le doute permanent d'un ado à la recherche de son identité sexuelle.
C.R.A.Z.Y. retranscrit parfaitement les sentiments de Zachary partagé entre ses ressentis et les attentes de son entourage. Le film est touchant et sensible avec un final très poignant balancé par un humour bien senti, aidé par l'accent et les expressions du Canada (merci les sous-titres français). Un seul petit regret, le passage de Zachary à Jerusalem, dispensable, qui nuit au rythme d'ensemble du film.
C.R.A.Z.Y. sera un des films marquants de l'année 2006.
Á Retenir : les expressions canadiennes, l'accent canadien, la scène des parents à la salle de bain, une interprétation d'ensemble impeccable, le ton humouristique qui ne dessert pas la gravité du sujet
Publié le 23 novembre 2006
Après les Frères Grimm, commande de studio, les fans se disaient que Terry Gilliam allait de nouveau pourvoir exprimer sa fantaisie en toute liberté, avec son nouveau film Tideland. Malgré le contexte favorable, Il s'agit sans doute du plus mauvais film de Terry Gilliam à ce jour.
Le hic ne vient pas de la forme, le style Gilliam est omniprésent. Nous retrouvons une caméra, proche des acteurs et nerveuses pour donner un côté "psychédélique" à l'ensemble, contrebalancée par de superbes plans larges en extérieur. Ses personnages sont atypiques et leurs différences sont largement mises en évidence.
Après un premier quart d'heure emballant, le film affiche toutes ses faiblesses où Gilliam donne l'impression de ne pas trop savoir ce qu'il doit raconter. Il concentre toute son énergie et son film sur la jeune fille faisant face au deuil de ses parents, interprétée de manière magistrale par Jodelle Ferland, jeune fille de 12 ans. Elle porte le film à bout de bras en interprétant la jeune fille et ses trois amis virtuelles en forme de tête de poupée. Malheureusement, une interprétation 4 étoiles ne suffit pas à emballer le film qui s'enlise au fil des minutes par des longueurs incompréhensibles. L'ambiance incestueuse en est un parfait exemple.
Le mérite et l'erreur de Gilliam est d'avoir voulu garder un style qui le caractérise depuis toujours. Au lieu d'avoir une vision neuve sur Tideland, il rend plutôt hommage à ses films précédents tels que Brazil ou Fisher King. Les sujets abordés sont graves : démission des parents, enfants adultes, inceste, le rejet de la réalité mais traités dans une ambiance naïve, poétique et enfantine. Un film qui ne trouvera pas son public, trop noir pour les enfants et trop édulcoré pour les adultes. Gardons en mémoire que ce n'est que le premier film raté, à l'écran, de Terry Gilliam qui garde une très belle carte de visite.
Á retenir : 1er quart d'heure, sujets graves, interprétation de Jodelle Ferland et coup de pied magistral dans le final
Publié le 23 novembre 2006
"Volver" marque un retour vers un cinéma plus léger dans la filmographie de Pedro Almodvar. Après les impeccables et poignants mélos, "Todo Sobre mi Madre" et "Hable con Ella" (je n'ai pas vu "La Mala Educacion"), les histoires évoquées dans "Volver" restent, malgré tout, des sujets de société graves.
En opposant la position de la femme dans le milieu rural et urbain, il démontre que ces problèmes peuvent toucher n'importe quelle femme. Cette malheureuse universalité est renforcée par la présence de trois générations de femme aux lourds secrets.
A la différence de ses précédents films, Almodovar utilise le ton de humour et de la légèreté. Ce retour a plus de désinvolture donne à "Volver" plus de vie. Par contre, Almodovar donne l'impression d'y mêler trop de sujets et d'approches différents. Le résultat final donne un peu de confusion à l'ensemble et les sujets principaux sont un peu noyés dans la masse de thèmes abordés. Un très bon Almodovar qui ne surpassera pas ses films récents.
Á Retenir : une brochette d'actrices logiquement palmée, un transport de cadavre pas discret du tout et un fantôme qui en fait des vagues
Publié le 23 novembre 2006
Sur base de cette rencontre imprévue, Dunkan Tucker propose un road movie initiatique sincère, touchant et interpellant. Il parle de l'acceptation de soi et des autres dans une Amérique profonde pas toujours très reluisante. Le contraste est fort entre une relation père-fils qui se cherche dans le respect et une population aux oeillères qui n'essaie pas de savoir ou même de connaitre.
Le ton est parfois drôle, souvent cynique et l'émotion est omniprésente sans être pesante. La transexualité est traitée avec respect sans jamais tomber dans le gros trait. Le tout est emmené par une Felicity Huffman, démontrant que Desperate Housewives n'est pas toute sa vie.
Transamerica est un film à voir, qui redonne un peu de vitalité au cinéma américain indépendant. Sans gros effets, il interpelle à la réflexion sans jugement déplacé.
Á Retenir : la maman kitsch de Bree, l'apparition de Burt Young (alias Mickey dans Rocky), interprétation magistrale de Felicity Huffman, sujet grave traité intelligemment, le ciné américain peut encore être intéressant
Publié le 23 novembre 2006
Albert Dupontel revient en force dans ce rôle qui lui va si bien de réalisateur – acteur. Enfermés dehors est de la même veine que son premier long-métrage Bernie. Le rythme y est soutenu, limite cartoon, parfois trop speed mais surtout audacieux. L’humour est corrosif, gras et sans retenue dans le plus pur style d’Albert Dupontel. Pas de demi-mesure dans le style, on adhère ou pas !
Le plus grand mérite de Dupontel est d’éviter les clichés du SDF pauvre et gentil, du PDG véreux et du flic pourri. Il parle plus de chance et de malchance de tout à chacun. Le ton est à la générosité, à la folie, à l’excès et à la sincérité de son auteur sur la fracture sociale et ses minorités.
Albert Dupontel ne cherche pas à plaire, il s’exprime à sa façon pour parler de sujets qui lui tiennent à cœur. Une honnêteté appréciable et appréciée, reste à chacun d’adhérer ou non à son style !
Á Retenir : le tipp-ex sur les dents, l'épicerie qui gêne, « pas de colle », Yolande Moreau à la masse comme d’hab, faire la circulation du ciel avec un sifflet.
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