crissou

- Membre depuis le 23/08/2006
- Nombre de critiques : 147
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Publié le 23 novembre 2006
"On a clear Day" se classe comme une comédie sociale, genre dominée par le cinéma britannique. Gaby Dellal s'inspire largement du phénomène "Full Monty" pour poser les bases de son film. Les problèmes du chômage, de la relation père-fils ou encore de l'immigration sont adoucis par un ton résolument second degré mais ne perdent à aucun moment leur gravité.
Le cinéma britannique a son genre mais également ses acteurs fétiches et il n'est guère surprenant de retrouver à l'affiche Peter Mullan ("My Name is Joe" de Ken Loach) et Brenda Blethyn ("Secret & lies" de Mike Leigh). Comme à l'accoutumée, ils sont tous les deux excellents et entourés par des seconds rôles tout aussi convaincants dont Billy Boyd ("Seigneur des Anneaux").
Le problème de "On a clear Day" est de ne pas renouveler le genre et de se contenter d'ingrédients largement éprouvés. De plus, les ficelles sont tellement évidentes et le ton trop gentillet, que le film ressemble à un Disney familial à regarder avec ses enfants et petits-enfants un dimanche après-midi après le repas de famille.
Vous savez ce qui vous restes à faire pour profiter du film à sa juste mesure...
Á Retenir : d'excellents acteurs, le personnage résolument drôle de Billy Boyd, le coup du voiturier sur la plage


Publié le 23 novembre 2006
Albert Dupontel revient en force dans ce rôle qui lui va si bien de réalisateur – acteur. Enfermés dehors est de la même veine que son premier long-métrage Bernie. Le rythme y est soutenu, limite cartoon, parfois trop speed mais surtout audacieux. L’humour est corrosif, gras et sans retenue dans le plus pur style d’Albert Dupontel. Pas de demi-mesure dans le style, on adhère ou pas !
Le plus grand mérite de Dupontel est d’éviter les clichés du SDF pauvre et gentil, du PDG véreux et du flic pourri. Il parle plus de chance et de malchance de tout à chacun. Le ton est à la générosité, à la folie, à l’excès et à la sincérité de son auteur sur la fracture sociale et ses minorités.
Albert Dupontel ne cherche pas à plaire, il s’exprime à sa façon pour parler de sujets qui lui tiennent à cœur. Une honnêteté appréciable et appréciée, reste à chacun d’adhérer ou non à son style !
Á Retenir : le tipp-ex sur les dents, l'épicerie qui gêne, « pas de colle », Yolande Moreau à la masse comme d’hab, faire la circulation du ciel avec un sifflet.
Publié le 23 novembre 2006
Pari ambitieux que de parler de ce 11 septembre en ne se focalisant que sur un avion, le moins médiatisé par les télévisions du monde. Autre défi de taille, est de suivre en temps réel les dernières 90 minutes de cet avion. Pourtant, Paul Greengrass rend son film important et même essentiel pour la mémoire collective.
Paul Greengrass retrouve une mise en scène nerveuse et une caméra à l’épaule pour une réalisation des plus réalistes, un style qui l’avait révélé avec Bloody Sunday. Il détaille pendant 90 minutes l’évolution de l’avion et de la réaction des différents contrôles aériens au fur et à mesure des évènements. Pas de patriotisme inutile, United 93 ne parle que d’êtres humains qui essaient de sauver leur peau.
United 93 rend hommage à des hommes qui ont été aussi héroïques que les policiers et les pompiers dans les Twin Towers. Ces quelques passagers ont sûrement sauver de nombreuses vies et Paul Greengrass les met enfin un peu en avant. Il nous apprend également les disfonctionnements au niveau des contrôles aériens civiles et militaires. Un film important qui impose une vision plus large sur cette journée noire, moins réductrice que celle véhiculée par les télévisions à ce jour.
Á Retenir : le courage des passagers, l’immobilisme de l’armée, le style retrouvé et racé de Paul Greengrass.
Publié le 23 novembre 2006
Sur base de cette rencontre imprévue, Dunkan Tucker propose un road movie initiatique sincère, touchant et interpellant. Il parle de l'acceptation de soi et des autres dans une Amérique profonde pas toujours très reluisante. Le contraste est fort entre une relation père-fils qui se cherche dans le respect et une population aux oeillères qui n'essaie pas de savoir ou même de connaitre.
Le ton est parfois drôle, souvent cynique et l'émotion est omniprésente sans être pesante. La transexualité est traitée avec respect sans jamais tomber dans le gros trait. Le tout est emmené par une Felicity Huffman, démontrant que Desperate Housewives n'est pas toute sa vie.
Transamerica est un film à voir, qui redonne un peu de vitalité au cinéma américain indépendant. Sans gros effets, il interpelle à la réflexion sans jugement déplacé.
Á Retenir : la maman kitsch de Bree, l'apparition de Burt Young (alias Mickey dans Rocky), interprétation magistrale de Felicity Huffman, sujet grave traité intelligemment, le ciné américain peut encore être intéressant
Publié le 23 novembre 2006
Débarquant du Canada, C.R.A.Z.Y. apporte un grand vent de fraîcheur au cinéma francophone. Après la transexualité abordée dans "Transamerica", Jean-Marc Vallée parle de l'homosexualité sans tabou au sein d'une famille de 5 garçons. Si l'humour (efficace) est omniprésent, le film n'oublie jamais son sujet grave, le doute permanent d'un ado à la recherche de son identité sexuelle.
C.R.A.Z.Y. retranscrit parfaitement les sentiments de Zachary partagé entre ses ressentis et les attentes de son entourage. Le film est touchant et sensible avec un final très poignant balancé par un humour bien senti, aidé par l'accent et les expressions du Canada (merci les sous-titres français). Un seul petit regret, le passage de Zachary à Jerusalem, dispensable, qui nuit au rythme d'ensemble du film.
C.R.A.Z.Y. sera un des films marquants de l'année 2006.
Á Retenir : les expressions canadiennes, l'accent canadien, la scène des parents à la salle de bain, une interprétation d'ensemble impeccable, le ton humouristique qui ne dessert pas la gravité du sujet
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