brunitou

Bruno Nyssen
  • Membre depuis le 27/06/2007
  • Nombre de critiques : 51
Publié le 3 novembre 2002
interview de DAVID LYNCH: 'Si, il y a une explication à mes films, dit-il. Revoyez 'Lost Highway' et 'Mulholland Dr.' et vous fermerez la ceinture de rationalité qui s'y trouve en forme de boucle où la fin est le début et inversement. A moins qu'à le revoir, vous constatiez qu'il s'agit d'un tout autre film que celui que vous aviez vu auparavant. Mais, jamais, car se serait endommager votre volonté d'intelligence, d'émotion, d'angoisse ou de poésie, je ne vous dirai où est la scène autour de laquelle la mécanique du film s'organise. Laissez-moi ma liberté créative, je vous laisse la vôtre. Pacte honnête.' (c)Luc Honorez, Le Soir, 2002

Publié le 3 novembre 2002
J'ai vu le film hier en DVD et sincèrement, bien qu'ayant aimé la forme, j'étais très mitigé quant au film dans son ensemble. Car je n'avais pas tout compris! (qui pourrait tout comprendre dès la 1ère vision??) L'attitude de certains m'exaspère: dire que ce film est formidaaaaaaable et avouer qu'on a rien compris, que cela ne sert à rien de comprendre, qu'il n'y a rien a comprendre ou qu'il y a 36 interprétations possibles. Je dirais plutôt que le film est tellement bien ficelé qu'il laisse peu de place à une libre interprétation. (Ok, dans toute forme d'art, il y a une libre interprétation/connotation mais cette liberté est en quelque sorte 'balisée' par le language propre à l'art et à la forme choisie par l'auteur, le but de l'art étant de faire passer un message, en plus de susciter une émotion) D'autres disent qu'il est complètement incohérent. Auquel cas, je serais fortement déçu! Sinon, comme moi, ils n'ont pas compris, et peut-être me suivront-ils dans la démarche de tentative d'explication du film. Et il y en a bien une! Et une seule! (à qqes petites connotations de fond près) MERCI donc à Quentin Delval pour sa brillante démonstration (voir plus bas sur cette page) Lynch est-il un brin élitiste; il divise les spectateurs en 3 catégories: ceux qui comprennent vraiment, ceux qui ne comprennent pas mais qui se la jouent intello-branché (ou alors qui ont vraiment aimé juste pour la forme, l'esthétique), et ceux qui n'ont rien compris. Cette confusion recrée en quelque sorte le fossé entre les érudits, initiés à l'Art, et les ignorants, incapables d'apprécier une oeuvre à sa juste valeur. D'un autre côté, il place la barre haut et pousse l'amateur à se dépasser pour comprendre, et donc finalement, tout cela est plutôt positif! Il utilise d'autres codes de narration, il nous choque parce que ceux-ci sont d'habitude formatés pour nous prendre par la main et nous accompagner dans le dénouement sans grand effort d'imagination. Au final, le film est très intelligent, très beau, etc. mais je trouve personnellement que le côté tortueux de la forme, la difficulté de lecture, occulte un peu la beauté de l'oeuvre. Un chef-d'oeuvre est superbe dans sa simplicité. Mais ce n'est là qu'un avis personnel.

Publié le 4 octobre 2002
Je ne suis pas d'accord avec la critique trop facile vis-à-vis de ce film. Certes, ce n'est pas de la grande finesse. Les faiblesses sont classiques (densité des personnages, simplification, ...) Cependant, le film évite de nombreux pièges propre au genre. C'est très loin d'être un film où on prône la guerre ou la vengeance à tout prix; on renvoie dos-à-dos les terroristes et les autorités (américaine et colombienne) pour montrer qu'à chaque fois, c'est le civil qui souffre et dont on se soucie le moins. La forme est moyenne, le fond a du mérite d'être exploité ainsi dans un 'blockbuster'. Au 3/4 du film, on se dit que la fin va être classique, et bien non. La fin 'action' est très sobre (pas assez) et c'est à souligner. Un vrai navet où 1) le héros combat à tout seul une armée et 2) tous les coups sont permis sans aucune remise en question du bien fondé est par exemple un film comme 'Commando' (dans les années 80) Ce film en est très éloigné, dans la forme comme dans le fond. Schwarzenegger, bien sûr, est LE héros et il s'en sort toujours, prends toujours les bonnes décisions, est un bon catholique et un bon citoyen. Mais jamais il n'utilise une arme à feu dans tout le film et on le montre uniquement utilisant ses compétences de spécialiste en pyrotechniques (car pompier), et ce, de manière très sobre. Il se fait régulièrement 'casser la figure' et il n'y a pas de surenchère quand à son 'invincibilité'. Cela reste très sobre donc. Mais bon, 1) si vous ne voulez pas d'invrainsemblance, n'allez pas au cinéma et 2) les américains seront toujours patriotes et bien 'politiquement correct'. N'empêche que le politiquement correct défend aussi des valeurs qui sont les nôtres (famille, notion du bien et du mal, ...) Et si son excès nous écoeure, il ne faut pas non-plus donner dans l'excès inverse. Bref, j'ai été agréablement surpris, parce que je m'attendais à un navet de la pire espèce et il s'avère que c'est un film de 'sensibilisation' (très) accessible aux (jeunes) adolescents, cependant trop simpliste, évidemment. Mais ceux-ci n'iront jamais voir un docu-film 'chiant'; il vaut donc mieux les laisser regarder cela que bcp bcp d'autres navets...

Publié le 2 octobre 2002
Tout a été déjà dit donc... Ca ne mange pas de pain, le scénario tient en 2 lignes, les scènes de bagarre sont tantôt réussies, tantôt mal orchestrées; la scène avec Jet Li contre les nombreux policiers (clin d'oeil -raté- à Bruce Lee) vous fera bien rigoler si vous maintenez votre regard sur un des adversaires plutôt que sur le héro principal. Le méchant policier, il est vraiment très très méchant, qu'on ne sait pas pourquoi et que ce n'est même pas crédible (enfin). Il détruit la moitié de Paris, tue des civils, sans qu'il ne fusse le moindre du monde inquiété. Alors il y a aussi un paquet de policiers (plus l'air de mercenaires) qui parlent américain (oui, avec l'accent), très courant à Paris (?), sont armés de trucs qu'on avait vu seulement dans les mains de Schwarzenneger avant, et se baladent avec dans les palaces parisiens, qu'ils détruisent sur leur passage (très réaliste donc) Les autres policiers sont de vrais clichés ridicules. Luc Besson vient de prouver ses limites: il avait commencé par faire des films 'à l'américaine' (grand spectacle, pas forcément péjoratif). Maintenant, il fait des merdes à l'américaine! Ses films (ou 'co-films') ressemblent de + en + à des clips video (Taxi, ...) et même si ça peut être plaisant, il faut vraiment mettre son cortex cérébral de côté comme disait je ne sais plus qui. Ce(lui) qui m'a surpris, c'est Jet Li: belle palette d'expressions à son actif. Conséquence: les scènes 'sentimentales' ne m'ont étrangement pas enquiquiné; il y avait comme une douce expression de sincérité dans les yeux de ce petit chinois (petit... mais costaud:) Le thème, c'est vraiment le preux chevalier qui se met au service de la veuve et de l'orphelin, pour combattre le mal. Breeeeeeef, voilà quoi!

Publié le 25 septembre 2002
Ca n'a pas pris une ride... Ce n'est certes pas de la grande prise-de-tête intellectuelle, mais c'est vraiment agréable à regarder!

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