Petite merveille qui renvoie à beaucoup de choses. Le 84 d'Orwell, le Brave New World d'Huxley, le Battle Royale de Kinji Fukasaku(télé-réalité ), Running Man de Paul Michael Glaser (télé-réalité), mais aussi et surtout aux "Chasses du comte zaroff". Ce n'est pas comme je le craignais un film préformaté ados 14/15 ans (contrairement à la mièvrerie Twilight) mais un très bon film sur la survie. Plus un thriller qu'un film d'action, un film souvent poignant, "Hunger Games" est un petit bijou réflexif qui rappelle la Rome antique, du pain et des jeux ...

Tout aussi merveilleux que le premier volet, voire plus intense dans le message écologique. Ce dernier prend la part belle car il y a à la fois une impressionnante séquence de Tsunami et aussi un détachement d'iceberg gigantesque de l'antarctique, etc ... fatales conséquences du réchauffement global. George Miller (Mad Max) joue donc cette composante écologique profondément comme pour éduquer nos petits sur les conséquences d'une humanité en totale inadéquation avec leur environnement. Cela tout en restant toujours aussi drôle et émouvant. Dans ce second opus on retrouve les trois thèmes fondamentaux présents dans le premier, thèmes qui impliquent fatalement trois nivaux de lecture. Sociologique : les rapports fondamentaux entre père & fils qui rappellent furieusement le "Père manquant fils manqué" de Guy Corneau, la recherche du père idéal, le transfert d'identification masculine, la recherche de sa propre identité, et fatalement comme tout adolescent la sempiternelle fugue. Cette fugue est la conséquence du magnétisme qu'opère un congénère charismatique qui parmi les empereurs sait "voler" ... Sven sur le petit Erik. Sven inculque à Erik le concept du fameux "Free your mind" (Dixit Matrix). Vouloir c'est pouvoir ! Ce magnétisme (fake) est tel qu'Erik (le petiot de Mumble) se laissera emporté par cette magie dangereuse en laquelle la pensée est toute puissante. Magie que beaucoup d'enfants suivent au détriment de leur propre survie (dixit The Lovely Bones). Ce mensonge n'est pas illégitime dans ce film mais est vraiment dangereux pour ces candidats à l'humanité que sont les enfants. Anthropologique : La survie pour tout les êtres vivants, de la simple crevette (les krills qui donneront à cette animation les plus belles images CGI) voulant gravir les échelons de la chaine alimentaire (dixit les naturalistes Darmin & Lamarck) aux gigantesques morses. Toute la communauté "Impériale" chère à Luc Jacquet étant emprisonnée dans un carcan de glace amputée de la moindre "marche". Écologique : L'inévitable destruction de la planète. A savoir que le fils du "danseur" du premier opus, devient ..... ??? Bref merveilleux. Deux bémols, mais de tailles. Premier bémol : La version française est catastrophique. Toutes les chansons (beaucoup plus nombreuses que dans le premier) sont doublées en français. C'est tout simplement innommable, surtout quand certaines séquences chantées sont sensées faire naitre l'émotion et que ces émotions n'arrivent pas, à cause des voix françaises qui rendent ces séquences tendres, niaises à souhait. Second bémol : beaucoup de vannes (jokes) verbales que les petits ne comprendront pas. Il est bizarre de constater que beaucoup d'animations prétendument destinées aux enfants recèlent beaucoup d'éléments (visuels ou verbaux) POUR les adultes. Cela dit c'est toujours aussi merveilleux à voir. Happy Feet 2 est pour moi une réussite totale sur tout les plans mais à voir impérativement en VOST (si pas accompagné d'enfants) pour accéder à l'entièreté de l'œuvre !

Inutile de gloser sur le sujet. Simplement magnifique !

Time out = Transposition du monde dans lequel l'on vit "aujourd'hui" dans un film de S.F. Remplacez le temps par l'argent et vous y êtes. Excellent ! Jamais la maxime "Le temps c'est de l'argent" n'a eu autant d'importance que dans ce film. Vous n'avez pas d'argent vous mourrez. Une réalité terrifiante aux STATES mais aussi dans certains pays d'Europe, inutile d'aller loin. Moins un film de SF que d'anticipation, voire réel dans certains pays très proches de chez nous. Un infini merci à vous Messieurs Huxley et Orwell d'avoir anticipé d'un demi siècle en avance ce qui arrivera ......... voire est déjà à nos portes ! Un film majeur mais pas essentiel pour celles et ceux qui savent que Darwin est non seulement pas mort mais tragiquement d'actualité !