Le "Staff Benda Bilili", c'est ce groupe congolais composé essentiellement de musiciens handicapés par la poliomyélite que l'on a pu voir récemment à Couleur Café et Esperanzah. Le documentaire, tourné en vidéo, retrace leur histoire depuis les débuts de vagabondage dans les rues de Kinshasa rongées par la misère et la "loi du plus fort" jusqu'à leur triomphe dans les festivals du monde entier après l'enrégistrement d'un disque miraculeux. Le film est à l'image de la musqiue du groupe : vivant, réjouissant, jubilatoire. Un pur moment de bonheur et une formidable leçon de vie. Le public du Brussels Movie Days lui a réservé une belle ovation amplement méritée.

Un bien beau film que ce "Yo, tambien" (Moi aussi) ! Ce n'est sans doute pas un hasard si on retrouve au générique l'actrice espagnole Lola Dueñas (épatante..) qui avait reçu le prix Goya pour "Mar adentro". Même si le sujet est différent (Daniel, trisomique, revendique la droit à la "normalité" et l'envie d'aimer), le film est traité de la même façon : beaucoup d'émotion mais sans la moindre mièvrerie et sans complaisance, beaucoup d'humour aussi. On espère que le jury du "Brussels film festival" ne sera pas insensible et que le film bénéficiera d'une bonne sortie en salles.

Adapté avec brio de son propre roman, voici un très beau film de la jeune réalisatrice francaise Fabienne Berthaud. Beaucoup d'émotion se dégage de ces deux soeurs sur le fil du rasoir, interprétées avec sensibilité par Ludivine Sagnier et Diane Kruger. Une belle tranche de vie et une ode à la tolérance d'une certaine "marginalité". Vivement conseillé !

Je trouve, au contraire, que la ressemblance avec le vrai Dumas est assez saisissante. Il suffit de regarder quelques photos sur le net pour s'en convaincre... Mais peu importe car démolir un film uniquement sur base du choix de l'acteur comme cela a été fait en France (et ici-même..) me semble assez minimaliste, voire mesquin. Je craignais davantage que Depardieu n'en fasse des tonnes mais pas du tout. Il incarne Dumas à la perfection, avec juste ce qu'il faut d'exubérance et finalement beaucoup de sobriété, laissant souvent la vedette à un épatant Poelvoorde qui trouve ici l'un de ses meilleurs rôles. Ce formidable duo d'acteurs est bien épaulé par les seconds rôles féminins. J'aurais souhaité un peu plus de verve dans la mise en scène et plus de truculence encore dans les dialogues, mais globalement, ce film est une heureuse surprise et fait passer un très bon moment.

Le film est basé exclusivement sur la tension entre trois frères embarqués dans une sale affaire maffieuse qu'ils ne maitrisent pas. La tension est bien présente, le problème est que les personnages sont inintéressants et donc jamais attachants. Cluzet, Gourmet et Zaccai font ce qu'ils peuvent (1 pt pour chacun) pour insuffler un peu de crédibilité dans leur personnage mais ils tournent en rond dans une histoire sans queue ni tête. Blanc comme... inutile !