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  • Nombre de critiques : 72
Publié le 1 septembre 2007
visuellement exceptionnel, ce film gagne à être vu sur grand écran -merci flagey. certains plans sont fabuleux, l'histoire passe presque pour secondaire. voilà la fin de la trilogie Antonioni et si ses films sont très différents, tous sont un émerveillement. le thème du mal-être, de la fuite, de la solitude, de l'incommunicabilité entre les êtres y sont finement abordés. la symbolique de l’absurde en filigrane durant tout le film, elle, n’a guère pris de rides. la scène finale se passant dans un hôtel, au nom de la gloria, face aux arènes, où le héros est abattu, tel un taureau rebelle qui a résisté, mais qui n’échappe pas à son destin. blow up, zabriskie point, profession reporter, trois chefs d'oeuvre, trois scènes finales mémorablissimes.

Publié le 7 août 2007
c’est le film esthétiste ! attention les yeux, c’est du régal à chaque image. l’histoire est plutôt banale quoique très libertaire, influencée sans doute par le vent du flower power qui soufflait à ce moment. antonioni réussit à ne pas tomber dans le commercial ou un phénomène de mode par cet Esthétisme magistral. le contraste entre les vues de la « civilisation » américaine et le désert blanc renforce leur beauté réciproque et le jeu des deux acteurs, mark frechette et daria halprin, est tout bon. mark frechette, acteur amateur, y jouait son premier film en accomplissant une véritable performance de réalisme. son destin tragique allait mettre rapidement fin à cette carrière si prometteuse. la musique colle aussi aux images mais a un goût d’obsolescence qu’on ne sent pas dans ces longs moments de silence.les reprises de l’été ont décidément du bon.

Publié le 2 août 2007
le commentaire de lorenzo vient à propos. ce film est un monument ; j’ai toujours espéré le voir sur grand écran, las, il semble banni de nos salles. c’est un film coup de poing, souvent taxé de raciste alors qu’il est simplement réaliste, montrant la situation existante, à un moment donné dans l’univers carcéral de ce pays-là ; tel est peut-être la raison de son bannissement actuel des circuits publics. ce film d’alan parker, et un scénario d’oliver stone, raconte l’histoire vraie de billy hayes interprétée par brad davis qui y met toute sa tristesse, toute sa hargne, toute sa colère, c’est-à-dire tout son talent. C’est dur mais la mise en scène emprisonne le héros dans son rôle et l’ambiance se referme sur nous pour nous faire vivre l’horrible. on n’en sort pas indemne ! les 10 premières minutes écrasent en traduisant la pression sur billy et on assiste à sa descente aux enfers en se demandant jusqu’au bout, comment il va bien pouvoir faire pour remonter la pente. c’est hallucinant et pourtant, c’est réel ; c’est une apologie de la Liberté ! la vision du Monde d’alan parker est suffisamment pessimiste et déprimante pour laisser supposer qu’il existerait des billy et des gardiens déments dans toutes les prisons installées sur Terre, où les barreaux des cellules ne sont d’ailleurs pas forcément visibles. seuls l’amitié et l’amour semblent avoir encore quelques valeurs sur la planète. tous les humains seraient-ils des bêtes immondes et sensibles, à la fois, les prisonniers d’une cellule et leur propre gardien. pour bien comprendre ce film, il faut savoir dépasser les apparences, réfléchir par la suite sur ce que nous avons vu et sur ce qui y est réellement décrit. Le cinéma des années 70 me paraît bien libre par rapport au politiquement correct hollywoodien qui abonde aujourd’hui sur nos écrans. Midnight express est et restera un film culte pour moi. Les images sont marquantes, la bo de giorgio moroder est magnifique et reflète à merveille l’inquiétude dans laquelle on est plongé, un chef-d’œuvre ! ne jamais désespérer …

Publié le 16 juillet 2007
pas une ride. ce film est intemporel et le remplacement de l’argentique par le numérique n’y change rien. la seconde partie des années soixante devait être une époque bien formidable. le film d’antonioni surfe sur la vague entre le réel et le virtuel ; de ce point de vue, il me rappelle eternal sunshine of the spotless mind. les images sont d’une beauté inouïe et le film s’apparente à un thriller haletant. j’avoue avoir frissonné ! vanessa redgrave est époustouflante, elle apparaît comme une aura surnaturelle qui s’élève au-dessus du film. mais est-elle réelle ou virtuelle ? le mime final donne des dialogues d’une intensité qui vous laisse sans voix. être ou ne pas être ?, voilà qui n’est pas nouveau mais qui est traité ici avec une maestria sublime.

Publié le 31 mai 2007
je n’ai pas vu cold blood mais bien capote. Cette version-ci est supérieure à celle de benett miller. La finesse en plus, le one man show en moins. Si philip seymour hoffman a été oscarisé, il y a gros à parier que ce « scandaleusement célèbre » ne sera pas récompensé par hollywood où les oscariseurs ne font pas dans le détail et c’est dommage car ce film est plus plausible, plus naturel et bien mieux équilibré. Car si toby jones est excellent, les autres acteurs ne déméritent guère et daniel craig joue plus ici dans la ligne de munich que dans celle de son rôle de james bond et donne une réplique équilibrée et très pudique à l’auteur, truman capote. vous ne serez pas déçu d’aller voir ce film. quelqu’un me dit souvent : le premier est le brouillon, le deuxième est le chef d’œuvre, viennent ensuite les déchets ; perso j’en resterai à cette deuxième version

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