juliendemangeat

Accatone
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Publié le 18 octobre 2017
Encore un film d’anticipation à la métaphore grasse comme un Fish and chips. C’est d’autant plus écœurant que l’approche plutôt naturaliste de la mise en scène tue tout imaginaire, un comble pour un film de SF (Nolan a fait des petits). Comme chez ce dernier la direction d’acteur se contente d’une plate efficacité avec en prime ces pitoyables séquences tire larme. La mise en scène et sa pléthore de lieux communs confine à une visite touristique du cinéma d’anticipation. Le scénario est au diapason, il enfile les poncifs de SF comme des perles jusqu’à se perdre dans une banale histoire de filiation. Dans la pénible dernière ligne droite les séquences rivalisent d’indigences jusqu’au final d’une niaiserie indicible. Un véritable carnage.

Publié le 29 septembre 2017
Plus que jamais metteur en scène Amalric évite ici les pièges du film dans le film et du biopic. C’est justement parce qu’il fusionne habilement ces deux genres qu’il réussit à confondre différents niveaux d’interprétation en toute légèreté. L’ingéniosité qu’il déploie est d’autant plus remarquable qu’on n’est jamais dans un dispositif démonstratif à la Nolan mais plutôt dans une espièglerie qui va si bien aux deux acteurs les plus joueurs du cinéma français. Vertigineux il l’est à chaque instant à tel point qu’on finit par se demander qui est vraiment cette femme. En même temps on interroge la dualité de l’artiste qui se perd dans son personnage. Brigitte semble ainsi suivre le même chemin que Barbara qui aurait imaginé sa propre vie. Dans cette confusion générale espérons que les cinéastes français sauront se souvenir que c’est bien Jeanne Balibar qui était la co-responsable de ce film précieux.

Publié le 11 février 2017
Pas évident de réussir un film quasiment dénué d’enjeu dramatique. Le risque est grand de sombrer dans l’ennui ou la vacuité et d’autres se sont déjà cassés les dents à décrire une vie rangée et sans aspérité. Jarmush réussit cette gageure parce qu’il assume ce choix jusqu’au bout. Sa mise en scène placide épouse les états d’âme de ces deux doux rêveurs et ne nous donne envie de rien d’autre que de suivre le cours tranquille de leur existence. Assez classique par ailleurs, la description d’un monde parallèle, peuplé de marginaux, n’a rien de bien nouveau. Mais c’est son traitement bon enfant, sans le sérieux ou le second degré malin-balourd du ciné indépendant américain, qui fait tout le charme d’un film qui en devient presque une comédie de mœurs grand publique.

Publié le 8 février 2017
Un film qui inspire des réflexions contradictoires. Plutôt réussi sans être totalement abouti, de l’envie même si un manque d’ampleur et d’élan se fait sentir dans les scènes clé. Sans doute qu’une certaine trivialité dans le traitement, en tout cas vu l’enjeu de l’entreprise, empêche de véritablement toucher au sublime. Reste deux acteurs, on ne voit qu’eux en fait, qui nous portent au gré de leurs états d’âme et donnent à cette œuvre somme toute touchante un semblant de profondeur.

Publié le 6 février 2017
La métaphore qui surplombe tout le film est plutôt bien vue. Un policier pas tout à fait convaincu de ce qu’il fait, un peu étranger à lui-même, court après Neruda au sens propre comme au figuré. Le film prend alors la forme d’une quête existentielle du poursuiveur qui ne sera jamais à la hauteur du fugitif. Reste que cette belle idée demeure inaboutie tant Larrain ne sait pas par quel genre l’attaquer: film introspectif, biopic classique, film historique, polar… A chaque fois qu’une séquence est lancée le film semble buter sur cette problématique et revenir à la question de départ, celle d’un choix non assumé de mise en scène.

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