dessin

dessin
  • Membre depuis le 30/08/2007
  • Nombre de critiques : 60
Publié le 26 mars 2008
Comment mettre des mots sur ce qui nous est donné là avec tant d’humilité et d’amour ?…Sans prétention(on est vraiment ailleurs !), bien plus qu’un documentaire, remarquablement filmé, je reçois ce moment de silence et révolte à la fois, bourré d’humanité, prière partagée, d’une telle intensité d’émotion et justesse, que l’on ne peut que se « retirer » et vous convier à y consacrer( !) un peu de votre temps…

Publié le 25 mars 2008
Et bien, voilà (encore) un bel exemple de film râté…Râté parce qu’employant toute une série de « procédés » mal digérés, employés avec lourdeur, insistance inutile( le spectateur n’est pas nécessairement toujours un gros balourd auquel il faut absolument tout expliquer, tout décrire ou démontrer encore et encore un propos quelque peu suranné…)…Tout d’abord, l’image…tant appréciée par nombre de spectateurs…J’admets au début avoir été séduite par cette image où les détails de texture(murs décrépis, boiserie en gros plan,…), les paysages par eux-mêmes remarquables(champ, chapelle,…), les couleurs « associées »(bleu turquoise de la robe de l’épouse en accord avec le lit…)…Mais après 20 minutes !… l’indigestion !…Images sorties de romans photos du siècle passé, ou le « symbolisme » avait un impact certain sur le lecteur et était très à la « mode »…mais un film est il seulement une succession de photos ? … Toujours les mêmes cadrages, toujours les mêmes lumières, toujours les mêmes couleurs, toujours cet emploi du flou, emploi de filtre verdâtre ou bleuâtre, toujours cette sophistication à outrance, effets à la grosse louche, autrement dit les « trucs » et « ficelles » dans lesquels tombe tout preneur d’image qui n’a pas vraiment quelque chose à dire… Les acteurs ? Lourds, grimaçants et engoncés dans un pathos dénué de toute subtilité de sentiment(grimace répétée des yeux de l’actrice face à son mari !…)…Quant au propos….Faudra m’expliquer le « message »réel qui s’en dégage …Récit biblique, comme semble le dire certaines critiques ?…Analyse d’un couple en détresse ? Bof…Allez plutôt voir ou revoir Kieslowski et son décalogue, ou ce merveilleux Reygadas « lumière silencieuse »…Toute « pensée » ou vision d’un artiste peut en soi être intéressante…Mais être autant en « décalage » avec notre temps, ou tout simplement « en dehors » d’une approche réellement humaine d’une situation me pose réellement question(la psychologie humaine me semble quand même un peu plus subtile…). La manipulation aussi du public…Dans les avis précédents, ce qui me frappe, c’est qu’aucun des spectateurs ne parle du film en réalité. Leur critique témoigne d’une espèce d’hypnotisme aveugle face à cette image tellement splendide( ?)… Et pour répondre à Lantana, elle saurait, si elle avait pris la peine de rester jusqu’à la fin du générique(mais le spectateur, en général, trop avide de consommer sans discontinuité et sans réflexion aucune, quitte les lieux au plus pressé…), elle saurait, donc, que le film a été tourné en partie à Charleroi, Tourcoing et Roubaix…Pas envie de "coter" une telle pièce montée......

Publié le 23 mars 2008
Bonjour… Voilà un film que j’aimerais revoir (comme tous les bons films, une deuxième vision, voire 3 ou plus, est toujours intéressante pour une analyse plus pertinente), tant la tension continue vous colle à votre siège de telle sorte que vous êtes encore complètement dans le sujet lorsque le générique apparaît…Tension que les pointes d’humour, pourtant nombreuses, n’arrivent pas à « casser », et, c’est justement là, pour moi une grande force de cette réalisation. Au lieu de « distraire » le spectateur du sujet, au lieu de lui donner un bol d’air échappatoire, on dirait que le résultat est complètement inversé et que cet humour est « justement » placé là pour renforcer cette tension…Je n’ai pas vu les films précédents des frères Coen, je ne peux donc pas faire de comparaison, mais c’est peut être là une innovation, si j’en lis les critiques de spectateurs. Est-ce la raison de leur déception ? J’y vois pour ma part une très grande maîtrise de l’impact du langage cinématographique…Tout « semble » simple, sans fioritures. Mais à y regarder de plus près… compositions remarquables, couleurs noires allant des bruns aux bleus sombres … J’en retiens la scène du chien noir s’en allant dans un horizon complètement bouché(travail du flou d’arrière plan, pourtant dieu sait si la manipulation du flou est délicate et si on tombe vite dans une image « cliché »), sans compter qu’on s’attend, à ce moment là, à voir une autre image dans la visée de la jumelle…Une autre : ces deux phares de voiture, pas très gros, mais d’un « rouge ! » et placés légèrement en oblique dans cet espace, j’ai envie de dire pictural, composé de couleurs d’ombre tout à fait étonnantes…Pas si simple donc et n’ y voyez pas simplement un film d’action, qui , en tant que tel, est déjà tout à fait remarquable, vu aussi la qualité du jeu des acteurs, mais cela a déjà été dit par d’autres spectateurs…

Publié le 2 mars 2008
Ce vendredi 20 h: projection du film dans 4 salles du complexe Imagix à Mons…19h45’:plus aucune place disponible… Tournai, même jour, même heure, les gens courent, veulent acquérir les dernières places……………..Mais pourquoi et comment ce tel engouement ?…Serions nous donc en période de « solde » du cinéma français ?… Que cherche donc toute cette foule ahurie, et, disons-le, complètement stupide ?…Une brève analyse s’est imposée à mon esprit…On dit ce film « gentil », mais est-ce si gentil(ou inoffensif !) que cela ?…… Ma question suivante a alors été : quels sont donc les « ingrédients » de cette « soupe populaire », pour attirer un si grand nombre de badauds ?…….1er INGREDIENT : une fable qui a l’air gentille, donc…Ce n’est pas bien méchant, en effet. Ce n’est pas grossier non plus, bien que « grotesque »…On y brasse de bons sentiments et « tout le monde il est gentil » et respectable…Voilà donc de quoi attirer toutes les couches sociales, sans en vexer aucune… Une double intrigue sentimentale couronne l’ensemble. L’une met en scène un couple « naissant »(côté travailleur), l’autre, un couple en difficulté, mais « re-naissant »(côté patron) ….En voilà pour le côté fleur bleue, de toutes provenances et de tous âges……Donc , ça a bien l’air gentil, on « peut » rire, c’est acquis de commun accord…Jeunes et plus âgés s'y retrouvent...2ème INGREDIENT: On « flatte » le peuple des « travailleurs », on lui fait croire que la lutte des classes n’existe pas, pas de barrière entre patron et employé, on est tous sur le même pied d’égalité…on veut tous parler le même dialecte, on a les mêmes préoccupations, les mêmes « divertissements »… « l’patron, ch’est quelqu’un com’mi, i parle com ti, i boit com’l zaute et il a aussi des difficultés avé s’coumère…. »…3ème INGREDIENT : l’emploi des clichés « faciles »…Un sud ensoleillé 12 mois sur 12, la grisaille perpétuelle du nord …Les gens rayonnants au sud , le nord, en apparence une population froide et bourrue, mais en apparence seulement…Ici, l’accueil est une denrée coutumière et naturelle…Nous avons tous le cœur sur la main…On compense, sans doute, la froideur du dehors… Tous ces ingrédients sont servis en un seul « plat », dont une crème épaisse et abondante(les répétitions ne manquent pas, il faut que tout le monde comprenne…) flatte le peuple et cache surtout la médiocrité du contenu, le manque de goût………..En finale, je pense pouvoir répéter ici la célèbre phrase " du pain et des jeux"…(côté "inoffensif"?.....)Que le pain soit fadasse et les jeux ridicules, aucune importance, puisque ça marche et que le peuple en redemande….Et puisque ça marche, mais bien à contre cœur, je pourrais mettre 6/10…Mais lorsque je pense à la très pénible prestation de Line Renaud, à l’accent un peu « douteux »(désolée) de certains, à la très mauvaise qualité de la caméra(les quelques paysages filmés semblent être de carton pâte...) et aux jeux de mots très peu fouillés, je ne peux m’y contraindre et un 4 me semble encore bien suffisant....

Publié le 20 février 2008
Super petit film, sans prétention, mais savoureux et qui vise juste… Comment ne pas être sensible aux dialogues délicieusement « directs », imagés à souhait, mais aussi plein d’une tendresse bonne à prendre…Beaucoup d’humour, donc, de la part d’acteurs pleins de vitalité et débordant de générosité…Mais aussi, derrière cette apparente désinvolture, beaucoup de sensibilité et même, pourquoi pas de vérité…Si on veut bien se laisser « porter par », mais aussi, « au-delà », de cet humour décapant…Le quotidien de cette adolescente, en prise avec un problème qui la dépasse, mais qui , peu à peu, la fait passer dans sa vie d’adulte toute proche…Une légèreté en apparence seulement, qui fera certainement resurgir des souvenirs à certaines d’entre nous…Le tout, offert dans des couleurs vives et chatoyantes, ce qui contribue aussi à faire prendre la distance nécessaire, et à vous emporter dans un moment bien agréable …J’aimerais aussi souligner le sérieux du travail réalisé quand aux « détails » purement physiques .. . En effet, le nouveau-né a ici tous les attributs d’un nouveau-né, les transformations du corps de Juno sont pleins de réalisme touchant, exemple : son charmant petit nombril qui ressort sous son tee shirt, son côté « pataud »lorsqu’elle entre dans la voiture, etc…Trop souvent, nos cinéastes ne jugent pas utile de soigner cet aspect des choses et pourtant, c’est d’une importance capitale, selon moi, pour apporter la crédibilité nécessaire à son propos…Rien de plus énervant que de se rendre compte qu’un bébé a été remplacé par une poupée ou un paquet inerte… Très bon film, donc, pour se distraire, mais pas que…

Newsletter Cinebel

Suivez Cinebel