Décevant! Mis à part les non-sens scientifiques, le scénario fait à plusieurs reprises rappeler un autre film du genre, Solaris, mais en moins bien. Seul le jeu d'acteurs, les effets spéciaux et la station Icare II plutôt réussie rachètent un peu l'ensemble, mais pas de quoi enthousiasmer les afficionados de Blade Runner, 2001 l'odyssée de l'espace ou La planète interdite. Le scénario hésite entre les genres: exploration pseudo-scientifique, film catastrophe ou d'horreur et psycho-métaphysique de bazar, sans jamais arriver à captiver l'audience. Voici donc un de ces innombrables exemples de film réalisé à grands frais d'effets spéciaux, pour pas grand chose.

Très mauvais à plusieurs points de vue. Partant de Sin City qui était une vraie claque, et ayant en mémoire l'excellent Gladiator, le très regardable Troye ou même le passable Alexandre, je m'attendais au moins à quelque chose d'intéressant s'agissant d'un haut fait d'armes de la Grèce antique. Las, quel ne fut pas ma déception, leurré que je fus par les critiques mal avisés de La Libre et de la DH. L'image et la photographie, d'abord, déservent le sujet: les couleurs sont ternes, comme un vieux film noir et blanc mal colorisé, et sans relief, comme un ancien jeu vidéo du début de la 3D. Tout le reste n'est guère mieux: acteurs médiocres, ressemblant à de pâles clônes de Silvester Stalone et de Chuck Noris body-buildés à en péter les artères. Le scénario est digne d'un médiocre SF genre Starship Trooper, avec les monstres, l'hémoglobine, les scènes gore et les combats répétitifs. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire devant un tel concentré de débilité. Que le public se pousse en masse pour assister à une telle médiocrité me renverse.

Gentil petit film, dont le scénario tient sur une note d'hôtel, la mise en scène est classique et sans surprise, et qui repose par conséquent entièrement sur le jeu des acteurs, lesquels font ça plutôt bien, mais sans plus. A voir pour les yeux de Gad Elmaleh et la plastique d'Audrey Tautou, qui se prend ici pour Audrey Hepburn dans "Petit déjeuner à Tiffany", avec moins de classe mais peut-être un plus de fraîcheur.

Même si ce n'est que le remake de l'excellent "Mou Gaan Dou", plus connu comme "Internal Affairs", et que Scorsese a très largement pioché dans la version originale, c'est incontestablement une bonne réalisation, supportée par l'interprétation juste et crédible de Leonardo Di Caprio et Matt Damon. Un peu touffu au début (ce remake réalise un tour de force en concentrant en 2h30 la saga de Hong Kong réalisée en trois épisodes), le film tient en haleine et surprend. Jack Nicholson séduira ses fans, mais il ne convainc pas autant que Marlon Brando comme parrain de la mafia locale. Personnellement j'aurais aimé voir un peu plus l'impassible Martin Sheen et Alec Baldwin. A voir!

Magnifique, terriblement actuel dans sa globalité et sa description des maux dont nous souffrons tous aujourd'hui, très sensible et, fait rarissime au cinéma, d'une très grande intelligence pour le respect des cultures et des peuples. Cela dit c'est aussi d'une noirceur proche de la dépression. C'est un peu l'illustration d'un propos qui dépeint l'homme comme étant écrasé par le système. Tous les destins sont poignants et terribles, mais c'est probablement celui de cette adolescente japonaise qui souffre de surdité et d'un besoin urgent d'être aimée qui touche le plus par sa justesse, et ce malgré quelques clichés sur la jeunesse dorée et supposée dépravée de Tokyo. Le passage au Mexique est d'un réalisme proche du documentaire, ce qui s'explique sans doute par les origines du réalisateur. Brad Pitt est ici beaucoup plus convaincant que sa partenaire, Cate Blanchett, mais ce sont surtout les nombreux "seconds rôles" qui font l'épaisseur du film. Serait-ce un chef d'oeuvre? A voir absolument!