Bien sûr, c'est du théâtre filmé et même Guitry s'y est parfois planté. Celà dit, Polansky a réussi la transposition très difficile et est parvenu à en faire un film extrêmement drôle (grâce évidemment à YR et à ses méchanceté, mais aussi à une mise en scène nerveuse et magnifiquement maîtrisée). La version EN est littéralement explosive (ah! "tossing the biscuits" !), grinçante comme la pièce et on pleure de rire. Pas le chef d'oeuvre de Polansky, personne ne s'y attendait, mais juste assez court (il a su s'arrêter juste à temps et la séquence finale est parfaite). Une bonne petite soirée entre amis.

En DVD - *L'étonnant* : oser intituler un film "The Party" après celui de Blake Edwards est un pari très osé... Mais "The Party" peut se traduire aussi par "parti politique" (on se trouve en face des deux, et une bonne partie de l'action se trouve aussi dans le lavatory, allusion à l'inénarrable aventure de Peter Sellers dans un autre lavatory...) *Le bon* : tout d'abord une photo magnifique N/B d'un chef op par moi inconnu (Aleksei Rodionov) mais qui a d'après IMDB une solide réputation. Puis un scénario en béton et des dialogues drôles, incisifs, grinçants façon Yasmina Reza et/ou David Lodge. De très bons acteurs, évidemment, comme dans toutes les comédies British (sauf tout de même Tom, Cillian Murphy, qui en fait des tonnes...). On est accrochés jusqu'à ce que... *Le moins bon* : la fin se traîne (un comble pour un film qui ne dure qu'une heure dix !) avec la quasi-mort de Bill et la quasi-rupture larmoyante entre Martha et Jinny. Et, évidemment, le plan final est superbe ! Il devait l'être...

Un exemple de plus que le porno tue l'érotisme. Ce film interminable n'apporte rien à l'imagination, avalanche de baises brutes, avec une intrigue aussi maigre que la retraite des vieux (Pierre Perret). A noter le commissaire parisien qui conseille au héros de fréquenter des boites louches transsexuelles... Ah, la police française, ma pôv' dame ! Une étoile tout de même pour la musique.

Vu en DVD. Peut-être pas le plus mauvais film de tous les temps, mais il est en lice. Non seulement interminable et plombé par un discours et des dialogues creux et redondants (on veut mettre les philosophes au chômage), mais aussi d'une insondable invraisemblance même pour un physicien de 1e candi (ah, le trou noir soft !!!). Une parfaite nullité où CN a recyclé les effets spéciaux d'Inception. Lamentable.

Matteo Garrone veut conter la relation sado-masochiste entre une brute et un imbécile fasciné (et un peu intéressé), mais ça se traîne et c'est bourré d'anecdotes invraisemblables (j'en ai compté 6 avant d'arrêter - un exemple parmi d'autres, la ressuscitation d'un clébard congelé et raide). Un épisode gore assez réussi, digne d'un slasher, mais pour le reste, pas grand chose. Gomorra était au moins basé sur un livre très dense, mais ici on n'a qu'une petite histoire sans véritable intérêt. Mention spéciale à l'acteur principal qui mérite son prix à Cannes.