Très bon film, dont la qualité tient davantage à l'originalité de l'histoire - le 'vieillisement' à l'envers - qu'à celle de la mise en scène, assez classique, avec un des deux personnages centraux du film narrateur et une multitude de flasch backs. Au travers des divers apprentissages de la vie que Benjamin fera de manière nécessairement décalée, l'intérêt du film et son intensité dramatique tiennent dans la belle démonstration de la difficulté de la relation amoureuse de deux êtres qui vivent à rebours l'un de l'autre et qui ne pourront vraiment s'aimer que dans l'instant fugace de leurs milieux d'existence inversés : pendant 25 ans ce sera trop tôt et pendant 25 ans ce sera trop tard...Superbe interprétation de Kate Blanchet qui contribue grandement à l'émotion suscitée par le film, Brad Pïtt, saisissant de réalisme en 'jeune' vieux, impeccable comme toujours.

On retrouve dans ce film un certain nombre de similitudes avec American Beauty : même quartier banlieusard petit bourgeois, même genre de musique lancinante au piano, mêmes interrogations existentielles du réalisateur sur le sens d'une petite vie de famille morose boulot-maison-femme-enfants, même observation du voisinage, même intensité dramatique ascendante... Oui mais voilà, les mêmes ingrédients ne suffisent pas nécessairement à refaire la même bonne soupe... Si le personnage de Franck (interprété par Di Caprio) est assez crédible et attachant, il n’en est pas de même d’April (Kate Winslet), à laquelle on a du mal à s’identifier en raison de ses réactions excessives voire névrosées. Le film ne parvient pas vraiment à décoller, empêtré dans des dialogues dont la répétition et la lourdeur finit par assommer le spectateur. L’ennui est évité de justesse grâce à la superbe interprétation des acteurs.

Australia, à mi chemin entre le western des années 50 et le film pour enfants (c'aurait pu être un dessin animé...) ne fera à coup sûr qu'une ligne de plus dans la filmographie de Nicome Kidman : scenario à la fois simpliste et irréaliste, personnages stéréotypés, tout est prévisible, de la première à la dernière minute. Pour couronner le tout, les scènes de reconstitution historique (notamment le port de Darwin) font vraiment carton pâte. Inadmissible pour un film aux grandes ambitions et au gros budget. Il reste la beauté plastique des acteurs et quelques superbes images de paysages. Mais il manque beaucoup de choses à ce film, à commencer par l'émotion et l'authenticité. Dommage, car romantisme ne rime pas nécessairement avec niaiserie.

Un film délassant, porté par la musique d'Abba et la performance de Meryl Streep.

Un film sur une tranche de vie d'une famille : c'est simple, sans artifice, naturel, tendre et tellement vrai. Avec des acteurs et actrices qui nous plongent dans une belle émotion. Mentions particulières pour Zabou et surtout Jacques Gamblin, époustouflant...