Les gens parlent d'avant première comme s'il s'agissait d'un traitement VIP incroyable. Est-ce qu'il y a moyen d'arrêter de faire son malin avec des banalités pareilles? Des avant-premières, il y en a dans quasi toutes les (grandes) villes de France et de Navarre, ca s'appelle une tournée promo. Du coup on se sent spécial et on a envie de donner 10/10 direct. C'est un film qui sort une semaine plus tard en salles pour tout le monde, pas un concert intime de U2.

Je suis assez surpris de certains avis à ce point négatifs à propos de ce film, en effet, la poésie et l'optimisme coulent à flots sur nos yeux plus habitués à assister à des spectacles déprimants, violents à propos de Charleroi , Bruxelles voire la Belgique toute entière......Présent également à l'avant-première j'ai pu non seulement apprécier l'excellente l'interprétation de C. Frot mais aussi sa gentillesse et son humour lors de son intervention sur la scène de l'UGC De Brouckère .Quant à Eric E Schmitt ,son amour pour notre pays se ressent très fort à travers ce fim et ça fait du bien car nous sommes plus habitués à être traîtés avec condescendance par nos voisins du sud.

Tout intellectuel rêve de faire un film. Eric Emmanuel Schmitt, lui, a réalisé son rêve. On attendait quelque chose de rare de la part d’un homme qui a signé des romans de qualité, des pièces de théâtre originales et qui, de surcroît, a fait le choix, en l’aimant, de vivre dans notre pays. Le plus grand des paradoxes est que ce qui lui a manqué cruellement, c’est une plume, un scénariste capable de raconter une histoire qui captive avant de se voir mise en images. Le propos d’Odette Toutlemonde est plat et ressassé à l’envi. Il est court. Il est maigre. Il est banal. Ce n’est même pas un conte de fée pour adultes. C’est l’histoire de l’écrivain à succès parisien jusqu’au bout des ongles, qui retrouve sa vérité intérieure auprès d’une vendeuse de l’Inno à Charleroi. On peut faire de la magie avec une rencontre improbable, mais ici, c’est l’histoire qui est improbable… Si le réalisateur aime Bruxelles et filme avec amour quelques lieux convenus, il ne connaît pas Charleroi alors que c’est le centre de son propos. Lorsqu’il fait léviter, de manière ridicule, Catherine Frot au-dessus de cette ville, manifestement il l’accompagne et a oublié d’atterrir. Albert Dupontel passe à travers son rôle et Catherine Frot ne sauve pas le film. Finalement, les seuls à échapper au désastre sont deux jeunes acteurs belges qui jouent le rôle des enfants d’Odette et que Schmitt a délicieusement baptisé Sue Ellen et Rudi. Ils ne peuvent, cependant, sauver un film que l’on aurait aimé aimer…

Vu également en avant-première en présence de Catherine Frot. Mon avis sera surement biaisé car j'apprécie énormément Catherine Frot. J'ai adoré le film, pour son scénario, les prises de vues que l'on connait (puisque tourné en partie à Bruxelles et à Charleroi),... On en ressort la tête dans les nuage, le film a une certaine fraîcheur qui fait du bien. Pour les gens qui aiment Catherine Frot, son univers,... ils ne seront absolument pas déçus. Pour les autres, allez voir le film, vous en ressortirez content!

Vu hier en avant première : TRES beau film, tout en sensibilité, en humour, en tendresse, en amour ! Bravo pour les scènes extérieures en Belgique ! J'ai passé un excellent moment ! Par moment, j'ai retrouvé les atmosphères de Jaco VanderMaele !