Remarque à Robert: Pour ROBERT :Il s'agit ici d'être constructif, de s'exprimer au sujet du film et chacun a le droit d'avoir son opinion propre. Pourquoi porter atteinte directe à ceux qui ne pensent pas comme vous?? . A quoi cela sert-il ? Non que je me sente visée par votre sympathique jugement , à savoir que certains ici sont ' tarés ' mais question de savoir vivre ...

A lire les commentaires oscillant tantôt vers le dithyrambe tantôt vers la diatribe, je reste un peu dubitatif. En ce qui me concerne, je ne trouve ce film ni génial ni mauvais. L'indifférence me sied mieux même si le propos reste grave. Il y a bien quelques bonnes idées mais j'ai trouvé que le montage en mosaïque subjective, personnage par personnage avait un petit côté 'tarte à la crème' éculé. Toutefois, il reste une dimension poétique et une certaine langueur constituant une atmosphère similaire à celle de My own private idaho qui n'est pas pour me déplaire. Par ailleurs, concernant l'aspect esthétisant du film et une éventuelle ambiguité par rapport à la violence, je n'en vois pas trop tant la scène du massacre est violente et brutale constituant une coupure très nette avec le rythme du film. D'autre part, on voit bien la détermination des deux protagonistes et le sang-froid avec lequel ils tuent. Ceci étant, je me dis que si c'est ça la palme d'or, la cuvée cannes 2003 devait être bien pauvre. Enfin, ce n'est pas la première fois que la Palme se révèle être une baudruche gonflée à l'hélium.

Je ne l'ai pas encore vu mais impatient de le voir. Informez-vous, lisez des critiques faites deja votre opinion ensuite allez le regardez s'il vous plait vraiment. Un film de ce genre ne se voit mais se lit, se réfléchit, vous donne la posibilité de se faire une réflexion. Vous donne des informations sur la tragédie et non des réponses. Je cherche un cinéma autre que le commericale, un cinéma plus brut je dirais, et le cinéma d'auteur me permet de nourrir mutltiples réflexions et c'est ca que je kif le plus.

...Il vous disait ce qu'il pense, moi je vous demande ce que vous pensez... Gus Van Sant à propos de Michaël Moore. Le vif/l'express 14/11/2003

Rappelons que l'une des grandes thématiques qui parcourt l'oeuvre de Gus van Sant est le portrait des loosers, des paumés de la société américaine. Que ce soit dans My Own Private Idaho, Good Will Hunting, ou Elephant, il s'agit de parler, au travers de personnages marginaux, du malaise d'une partie de la population qui erre dans le système américain. On ressent tout au long d'Elephant la solitude des jeunes de ce lycée; ils errent dans cette école comme des zombies, chacun concentré sur ses problèmes:un père alcoolique, une tête à claque de la classe, des jeunes filles anorexiques,... La tuerie, calquée sur celle de Columbine, n'est pas le sujet principal du film, elle est l'aboutissement d'un constat d'échec d'une jeunesse en manque de repères. Sans Columbine, ce film aurait eu l'effet d'un coup de poing, et tout le monde aurait crié au très bon film d'auteur américain. On veut à tout prix prendre ce film pour ce qu'il n'est pas, didactique et donc rentrant en concurrence avec Bowling. Je pense que Gus Van Sant lui-même a été emncouragé dans les interviews à rentrer dans ce jeu du film reality. C'est avant tout la vision d'un artiste sur une certaine jeunesse perdue, une réflexion sur la fusillade de Columbine, un constat d'échec davantage qu'une explication personnelle du drame, une méditation plutôt qu'une fiction-reportage...