C'est ce qu'on appelle un chef d'œuvre.

Oui, c'est vrai, il y a des images, des séquences saisissantes... Mais quel ennui, quelle lourdeur, quel scénario abscons, voire incompréhensible, quelle avalanche de jargons qui "font scientifique", quel pathos, quelle longueur insupportable ! Aussi pénible et accablant que d'autres films du même tonneau, comme "Oblivion", "Prometheus" ou "Sunshine"... Tiens, ça me donne envie de revoir "Mars attacks !" ou "2001" de Kubrick, qui, pour peu compréhensible qu'il soit, surtout vers la fin, a quand même une toute autre tenue !

Impressions mitigées à la sortie de cet Interstellar. Long, très long, encombré d'un charabia scientifique déblatéré sans grande conviction, d'un final tire-larmes et d'un héro (américain comme il se doit) too much sauveur de l'humanité. Difficile malgré tout de ne pas succomber par moment au savoir-faire magistral de C. Nolan ( très belles scènes sur les "nouvelles" planètes entre autres), cinéaste ambitieux et original, dont toutes les réalisation planent nettement au-dessus des blockbusters de base.

Je comprends, maintenant que j'ai vu ce film, pourquoi il ne laisse personne - ou presque - indifférent. Et surtout pourquoi certains y réagissent de façon si virulente (voir la critique "Contre" de Télérama). Le propos peut en effet choquer si l'on est profondément croyant. Ce n'est pas mon cas. Et pour l'athée que je suis, c'était un excellent moment de cinéma. Ma fille, 14 ans, était très touchée et le film a suscité bien des questions existentielles. Peut-être chacun y voit-il le message qu'il a envie d'y voir ? Nombre de petits clins d'oeil - bien appréciés - à Stanley Kubrick. Franchement, bravo.