The Secret (2012)
Réalisateur:
Origines:
- Canada
- France
Genres:
- Horreur
- Mystère
- Thriller
Public:
Année de production: 2012
Date de sortie:
19/09/2012
Durée: 1h46
Synopsis :
À Cold Rock, petite ville minière isolée des Etats-Unis, de nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces au fil des années, et n'ont jamais été retrouvés. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet mais pour Julia, le médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Une nuit, son fils de 6 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant.
Avis des internautesdu film The Secret (2012)
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Publié le 30 octobre 2012
Le film du réalisateur de Martyrs et Saint Ange contre l'adoption (!), inexplicablement éludé par la critique belge qui n'en parle tout simplement pas. Heureusement que le bouche à oreille des spectateurs puisse encore fonctionner dans pareil cas, et peu importe s'ils ont tendance à charger un peu trop la barque et extrapoler sur cette intéressante série B d'angoisse en y voyant une parabole « sur un facteur majeur de la survie de l'espèce » qui « amène à de vraies questions philosophiques sur des choix de vie... » (sic). Rien que ça ! Mais rien de tout cela évidemment dans cette énième variation sur Psychose (avec descente au fin fond de la cave et tout), un scénario « à identification problématique », schématiquement cassé en deux voire en trois, et qui gère plutôt astucieusement ses basculements de points de vue avec une virtuosité de découpage un peu tape à l’œil mais roborative, et que le genre valide. Le problème majeur de ce type de demi-réussite reste encore le casting, de l'ex-future jeune première Jessica Biel (très fade) à une sorte d'ersatz téléfilmique de Lance Henriksen & Bill Nighy (Stephen McHattie), incapable de porter les tombereaux de désespoir charrié par les résonances mélodramatiques du scénario. The Tall Man (The Secret pour les titreurs français peu inspirés) est une curieuse coproduction franco-canadienne qui permet à Laugier des coudées plus franches que celles d'un Aja un peu prisonnier du système hollywoodien (le désastre Piranha), et même s'il est un réalisateur un peu plus brillant qu'Aja dans son détournement des codes du thriller et de l'horreur (deux genres auquel le film n'adhère pas vraiment : c'est au fond, stricto sensu, un polar), il s'avère surtout moins ironique et distant avec le genre, et donc au fond un peu plus terne. Et s'il déploie un beau mouvement dramaturgique (partir d'un cas très précis d'une petite ville sous-prolétaire imaginaire pour élargir sans cesse vers un monde (re)connu, en somme du fantastique ou de la fable vers le réalisme et non l'inverse attendu), il ne peut s'empêcher de forcer la touche en abattant ses cartes dans le dernier tiers, entrainant quelques accrocs de vraisemblance dans sa toile très tissée d'une série de plans-séquences techniquement très réussis (celui où Biel passe du premier étage de sa maison menottée à la voiture de police jusqu'au moment où le pare-brise éclate par exemple) qui détournent finement l'attention/la tension.
Note : il est un peu triste et même lamentable de voir les plus effarouchés se plaindre et discuter la « morale » de ce film (somme toute très relative et suspendue au vu du plan et de la voix-off finale), alors que ceux-là même ne trouveront rien à redire sur un film comme Amour de Haneke, bien plus malséant et moralement sentencieux, mais évidé du débat critique peut-être parce qu'il est déjà trop auréolé/palmé par les discours qui l'accompagnent et drapé dans un sérieux auteuriste papal qui en décourage d'avance plus d'un.
Publié le 12 octobre 2012
Un film étonnant dont la morale disons "discutable" (difficile d'en dire plus sous peine de dévoiler l'intrigue) constitue sans doute la principale raison de l'interdiction aux moins de 16 ans. Curieux toutefois que l'on ait labellisé plus haut ce film sous le genre "Horreur" alors qu'il ne contient pas la moindre scène du genre. Il se conforme en revanche assez bien au genre du thriller, avec les codes établis duquel il se plait cependant à jouer audacieusement, en conférant au "twist" central du récit (eh oui, il y en a un, rien que la B-A le laissait sous-entendre) une durée étonnante et une valeur pour le moins désorientante pour le spectateur accoutumé aux standards établis du genre. Jouant habilement avec la suspicion du spectateur qui passe de personnages en personnages par la magie d'un scénario habile, il garde la révélation finale (et finalement centrale du récit) pour la toute fin du film, permettant la liaison entre tous les fils épars jusque là. Difficile de parler ici de la valeur morale attachée au récit sous peine de trahir l'intrigue. Disons simplement qu'elle diffuse un certain trouble tout en suscitant une réflexion inévitable sur les "finalités" recherchées. Je gage cependant que ce film en mettra plus d'un mal à l'aise. A voir assurément, et l'interdiction aux moins de 16 ans se justifie pleinement.
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Fabien