Gomorra

Origine:
  • Italie
Genres:
  • Crime
  • Drame
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2008
Date de sortie: 03/09/2008
Durée: 2h17
Synopsis : Le pouvoir, l’argent et le sang. Telles sont les "valeurs" avec lesquelles les habitants de la province de Naples et de Caserte doivent se confronter chaque jour. En fait, presque toujours, les gens n’ont pas le choix, presque toujours ils sont forcés d’obéir aux règles du Système, la Camorra, et il faut avoir une sacrée chance pour pouvoir seulement penser à mener une vie "normale". Et, dans ce paysage de violence, dans ce un monde impitoyable, apparemment loin de la réalité mais en effet profondément ancré dans ce pays, cinq histoires s’entrecroisent.
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    7.3/10 11 votes - 13 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Gomorra

  • 7.5/10  Cote de DH.be du film Gomorra

Avis des internautesdu film Gomorra

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Publié le 26 janvier 2009
Né à Rome en 1968, Matteo Garrone se tourne rapidement vers le cinéma. Il réalise son premier long métrage, Terra Di Mezzo, en 1997. Gomorra est déjà son sixième long métrage, qui remporta le Grand Prix du jury au Festival de Cannes en 2008. Gomorra est l'adaptation du best-seller de Roberto Saviano. Il s'est vendu à plus de 120.000 exemplaires en Italie et a été best-seller dans 33 pays. Son auteur vit sous protection policière depuis 2006 suite au succès de son livre et à plusieurs menaces d'un clan. Plongé au coeur de la mafia, Gomorra n'a rien des clichés du genre avec une mise en scène minimaliste. Dans un style proche du documentaire, Matteo Garrone suit le parcours d'hommes dans des contextes aussi éloignés les uns que les autres. Cette narration écartelée expose parfaitement le fait que la Camorra se retrouve à tous les niveaux de pouvoir et dans tous les secteurs économiques. Pendant plus de deux heures, le public est pris dans un engrenage où la tension et la violence se resserrent autour de simples habitants. La force de Gomorra est né de ce constat pris à hauteur de simples individus. Matteo Garrone offre un spectacle terriblement réaliste et, malheureusement, fataliste car la Camorra est devenu tout simplement incontournable dans une vie sans quiétude. Á Retenir : un facteur au courrier inhabituel, un test de résistance très ciblé, un sauna radical, quelques armes égarées et un moment coquin écourté.

Publié le 10 décembre 2008
Encore mille fois bravo à 'Gomorra', et ses 5 récompenses aux 'European Awards' pleinement méritées. Ne ratez surtout pas l'un des meilleurs films de 2008, d'une justesse et d'une sobriété exemplaires sur un tel sujet!

Publié le 3 novembre 2008
Je me rends compte de ce que les commentaires mitigés ou négatifs à propos de ce film sont dus à l'absence de relations personnelles entre les différents protagonistes. SVP, ne vous attendez surtout pas à un Xième film étatsunien sur la mafia, moralisateur ou "iconifiant"! Ici, la "scénarisation" de l'enquête journalistique (au meilleur sens du terme!) dont le film est tiré est réduite au minimum. Ce n'est pas une 'histoire', mais la réalité à peine romancée (car vue à travers les yeux de quelques personnages). Il n'y a donc pas d' "exhausteur de goût" ajouté... 'Gomorra' ne tire sa force extraordinaire que de la seule relation de faits et de mécanismes réels, incroyablement pertinente et juste pour qui connaît un peu ce qui se cache sous des 'paravents' que nous cotoyons tous les jours, même chez nous en Belgique! Les personnages de ce film admirable (dans tous les sens du terme) existent tous quelque part près de chez vous aussi. Un des meilleurs films de 2008. A VOIR si vous voulez mieux connaître le monde dans lequel vous vivez!

Publié le 30 octobre 2008
Imaginons que vous aimiez les films qui ont pour contexte la seconde guerre mondiale. Il n’est pas évident que vous appréciez avec le même plaisir Pearl Harbor, le jour le plus long, Schlinder’s list ou la grande vadrouille. Oui, ce sont des films de guerre, mais font-ils vraiment partie de la même famille ? En ce qui concerne les films qui se déroule dans un environnement mafieux, ma démonstration est identique. Dans Mafia Blues, la mafia est juste un prétexte pour faire rire. Dans le Parrain, y a ce côté : « regard sexy et ténébreux sous borsalino » ou encore « Gros italien à l’accent prononcé et à la chevalière ostentatoire ». Ces peintures, bien que pouvant coller à certains personnage du crime organisé américain, versent souvent dans la caricature. Par contre, elles servent bien les objectifs d’une grosse production américaine. Et de la série « Les sopranos » jusqu’aux « Incorruptibles », tous ces films peuvent intéresser de nombreux spectateurs et laisser les autres indifférents. Alors, ne vous trompez pas de salle en allant voir Gomorra. D’abord, le phénomène est assez rare pour être signalé, il s’agit d’un film sur le crime organisé en Italie et non pas un quelconque réseau criminel aux USA. Cela nous change un peu. Mais surtout, à côté des productions américaines, on dirait presque un documentaire (De 2h15 tout de même). Il n’y a pas de voitures mais des mobylettes. On y tue pas de façon sadique, créative et spectaculaire mais plutôt rapidement à moto en vidant un chargeur sur la victime, en coup de vent. Ici, les acteurs ne vous marqueront que par leur justesse. Les quartiers pauvres de Naples, de grands immeubles délabrés, n’ont aucun charme. Le film est un chef d’œuvre d’authenticité. Les magouilles crapuleuses sont exposées de façons d’autant plus passionnantes si vous vous y connaissez un peu. En gros, pour ceux que le crime organisé, ses domaines d’intervention, ses engrenages et la façon dont on y plonge vous intéressent, ce film est incontournable. Les autres risquent de s’ennuyer. Moi, j’en ai adoré chaque minute. Car la mafia y est enfin montrée sous son vrai jour : Une association de crapules sans panache dont le courage, la valeur et le sens de l’honneur ne sont qu’une vaste blague. Une bête sournoise qui, loin de protéger les siens, s’y attaque sans scrupules et persécute les plus faibles. Un terrible fléau qui prospère grâce à nos esprits trop occupés ailleurs (Terrorisme, conflits politiques). Un milieu de vauriens dont les seul héros sont ceux qui le dénoncent et le combattent, tel Saviano dont le bouquin a inspiré ce film éclatant. Mention spéciale aux deux jeunes qui interpretent les "indépendants". Petites retenues : L'absence d'un vrai scénario, les aspects positifs inexistants des milieux pauvres napolitains inextistants (mais dépeindre la jeunesse défavorisée n'était pas le but) et certains mécanismes criminels assez compliqués pour le profane.

Publié le 25 octobre 2008
J'ai été déçu :-(

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