I'm Not There
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genres:
- Drame
- Film musical
- Biopic
Public:
Année de production: 2007
Date de sortie:
19/12/2007
Durée: 2h15
Synopsis :
Voyage à travers les âges de la vie de Bob Dylan... Six acteurs incarnent Dylan tel un kaléidoscope de personnages changeants : poète, prophète, hors-la-loi, imposteur, comédien, martyr et "Born Again". Ils participent tous à l’esquisse d’un portrait de cette icône américaine définitivement insaisissable.
-
5.0/10 Cote de du film I'm Not There
-
2.5/10 Cote de du film I'm Not There
Avis des internautesdu film I'm Not There
Publié le 22 janvier 2008
Revu ce merveilleux film un mois plus tard, et la magie et l'émotion opèrent toujours, malgré de piètres conditions techniques (1ère projection, ce 21.01, dans le cadre de 'Ciné Classic 21' à Mons, image partiellement mais réellement floue, sonorisation indigne parasitée par le micro de présentation des organisateurs -?-). Une deuxième vision permet de mieux percevoir encore les qualités du film: son interprétation sans failles (fiévreuse, incandescente et inouïe Cate Blanchett, étonnant et touchant interprète que Marcus Carl Franklin, Christian Bale intense et fabuleux chanteur aussi - dans la scène de la communauté religieuse protestante -, émouvant Richard Gere naturel dans les scènes les plus oniriques, le couple Heath Ledger - Charlotte Gainsbourg offre deux scènes d'amour physique aussi vibrantes que radicalement opposées, et toute la palette des sentiments authentiques quoique trahis), sa mise en images subtile et poétique, sa réflexion profonde et l'ampleur de son propos. Parfois, certaines scènes sont tellement fortes (entre Jude/Judas et Mr Jones, p. ex.) que ce qui suit déconcerte par sa labilité esthétique et de ton, mais l'enjeu artistique puissant reprend très vite ses droits. Un des films les plus novateurs de ces dernières années. A voir et re-re-voir!
Publié le 29 décembre 2007
et bien moi, j'ai bien aimé ce film! Même si j'avoue que parfois j'avais un peu dur à suivre. Il est un peu inégal. Mais le Bob "Jude" Dylan interprété pr Cate Blanchett était absolument génial !!!
Publié le 26 décembre 2007
Eh bien, ami(e)s cinéphiles, voici pour moi le FILM DE L'ANNEE 2007, rien de moins, qui chapeaute quelques autres grandes réussites que j'ai pu voir cette année (Paranoid Park, Inland Empire, La Vie des Autres,...). Si vous acceptez de vous laisser porter et de vous immerger totalement, et en même temps d'être tout à fait ouverts et de rebondir continuellement, vous pourrez jouir d'une expérience cinématographique inédite proprement bouleversante. Je ne suis pas particulièrement fan de Bob Dylan, que j'admire certes, mais de loin, et j'ai pourtant été ému des premières images à la toute fin du générique (au son d'une version déchirante de Knockin' on Heaven's Door par Antony & The Johnsons). A quel point l'émotion peut jaillir à flot (quasi) continu du chaos total et du montage psychédélique de ce film, révèle le degré de maturité artistique de l'auteur-réalisateur. Certes, Todd Haynes fait quelques concessions, à la capacité d'entendement des spectateurs d'abord (les pseudo-interviews qui commentent le récit), aux passages obligés de son sujet ensuite (les scandales), mais ne renie rien de son propos fondamental: évoquer (très) indirectement l'artiste, le poète, 50 ans de culture américaine, sans aucun didactisme, en totale liberté. Et, surtout, l'immense amour de l'humanité qu'il veut exprimer, et que doit ressentir, à son corps défendant parfois, et payer aussi au prix fort celui qui décide de créer pour autrui en phase avec son époque, au mépris des règles, de délivrer une oeuvre sincère et engagée et de se livrer sans frein en se dérobant sans cesse... Interprétation hallucinante (Cate Blanchett - je fonds, j'ai des frissons! -, Carl Magnus Franklin bouleversant, Gainsbourg Chacha à fleur de peau, Heath Ledger séduisant et torturé, Christian Bale intense et habité, Richard Gere humain et touchant, des figurant(e)s baignés par un regard aimant)! A déconseiller FERMEMENT aux psychorigides et aux rationalistes à tout crin (de toute façon, ils partiront avant la fin), mais à conseiller SANS MODERATION (je vais retourner le voir!) à tous ceux qui jettent des ponts, en dansant les yeux et les oreilles grand ouverts...
Publié le 26 décembre 2007
Quel beau cadeau de noël que cet excellent film …Que c’est gai de voir des auteurs soucieux de la forme (cfr interview du réalisateur dans La Libre), soucieux aussi de mettre en exergue un propos aussi intense…Tout d’abord la forme(ou les formes !) : un travail fou et impeccable sachant mêler les genres avec une justesse et un talent impeccables…Fête pour les yeux…Images inventives à souhait(découpage et mouvement virant à l’abstraction de la scène d’amour entre Charlotte Gainsbourg et « Dylan », pour n’en citer qu’une !)…Aucune répétition gratuite…Total investissement dans la création pour porter le propos le plus loin possible…
Les acteurs l’ont très bien compris : ils ne jouent pas, ils « sont »…
Quand au propos, quels propos ! Dépassant le quotidien d’un récit de vie, il nous invite, par le biais des multiples facettes de cet artiste, à une analyse des questions de l’époque, à une réflexion sur le rôle de la création en vis à vis du contexte social, politique, philosophique ou religieux, mais aussi à un questionnement sur notre(nos) réalité(s) humaine(s),……Non pas, dès lors, dans un parcours linéaire, mais par petites touches et « soubresauts » superbes, traduisant nos multiplicités qu’elles soient sexuelles, philosophiques, affectives,…..Non pas une œuvre « éclatée » mais riche d’instants et émotions…Film difficile, sans aucun doute… et qui demande plusieurs visions, mais est-ce un mal ? Tel un livre que l’on aime reprendre tout en sachant qu’il n’a pas fini de nous surprendre….
Pierre Coërs