Black Book

Titre original: Zwartboek
Origine:
  • Pays-Bas
Genres:
  • Drame
  • Guerre
  • Thriller
Public: Tout public
Année de production: 2006
Date de sortie: 29/11/2006
Durée: 2h25
Synopsis : Pendant la Seconde Guerre Mondiale, aux Pays-Bas occupés et sur le point d’être libérés par les Alliés, une jeune femme juive rejoint la Résistance malgré elle au milieu du chaos : fuites, collaborations, trahisons, double-jeu, coups de théâtre et rebondissements... Que contient le petit livre noir ?
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    8.4/10 5 votes - 5 critiques
  • 2.5/10  Cote de lalibre.be du film Black Book

  • 10.0/10  Cote de DH.be du film Black Book

Avis des internautesdu film Black Book

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  • 1
Publié le 3 mars 2007
Remarquable film qui montre la dureté de l'occupation allemande aux Pays-Bas pendant la deuxième guerre mondiale (plus de 250.000 morts), spécialement dans les derniers mois. Comment Verhoeven peut être à la fois l'auteur remarquablement inspiré de ce "Zwartboek" et le père de navets démagogiques et racoleurs comme "Showgirls" ou "Starship Troopers" est un des mystères de la création cinématographique. Le climat d'insécurité permanente, de violence physique, de délation et de doubles ou triples jeux est admirablement évoqué. Peu d'illusions survivent à une guerre. Carice van Houten est tout bonnement fantastique. Dans l'ambiguité au sein de chaque camp, Hofman et Koch sont très bons également. Le montage est très nerveux, et fait régner une forte tension. Avec, en plus, pour ses amoureux, une série de touches délicates sur la société néerlandaise.

Publié le 12 décembre 2006
Zwartboek est un vrai film d’auteur, et cet auteur s’appelle Paul Verhoeven. Il a son univers bien à lui, son style, son esthétique: le succès et les grosses productions ne doivent pas nous faire oublier qu'il s'agit d'un artiste à part entière. Ses films hollandais traitaient déjà ses thèmes fétiches, paraît-il, et il nous faut guêter une réédition en dvd. La force du désir, et le trouble que cette force génère lorsqu’elle se libère, apparaissent comme un thème majeur et jouissif dans sa filmographie américaine : la Chair et le Sang, Basic Instinct, Showgirls. Dans Zwartboek, une jeune femme qui n’a plus rien à perdre trouve dans l’action sa façon à elle de faire son deuil. Ce que certains critiques (comme Natacha ici juste en-dessous) ont pris un peu vite pour un manque de psychologie est en fait très réaliste, et ceux qui ont été pris dans des conflits ou des situations graves et oppressantes le confirment : on n’existe plus alors que dans l’action. Le corps et l’esprit humains sont des machines bien rôdées pour qui seule importe la survie, et les larmes sont engrangées pour plus tard. L’action, mais aussi la séduction. La jeune femme – inoubliable Carice van Houten- est sûre d’elle, elle a été aimée par ses parents, c’est une Juive heureuse et épanouie, instinctive et débordant d'intelligence, la quintessence de ce que déteste la majeure partie des Nazis et de la SS. L’idée d’un officier supérieur un peu revenu de tout, et sur qui va agir cette force de séduction brute et animale, jusqu'à ébranler ses convictions, est évidemment brillante. En explorant les nombreux niveaux de gris - là où la plupart de ses confrères appliquent de grands aplats de blanc ou de noir, Verhoeven est à la hauteur de sa réputation de vrai cinéaste, et d’humaniste, même si cet humanisme est lucide et désespéré. Jamais sur grand écran la Seconde Guerre Mondiale n’aura paru si proche et si tangible, et c’est évidemment l’absence du manichéisme et de l’autocensure (souvent inconsciente) qui gangrènent la production des grands studios américains qui en est la cause. Zwartboek nous fait réaliser avec vertige à quel point nous sommes habitués à faire rimer « grand spectacle » avec « nivellement psychologique », comme si les deux notions étaient inconciliables. Pas du tout ! L’ambiguïté dans l’action, le caractère organique de la vraie vie, les émotions mêlées qui ne se démêlent, parfois, que beaucoup plus tard, tout cela est dans Zwartboek, et plus encore : le sentiment pour le spectateur, grâce aux décors et à la lumière « bien de chez nous », et à l’emploi d’une langue chantante et imagée (le néerlandais, que beaucoup de Belges redécouvriront dans ce film !), le sentiment, disais-je, que nous avons participé, nous les "occupés", à l’une des plus grandes aventures de l’histoire de l’humanité : vaincre le Nazisme, et pour cela survivre, par tous les moyens possibles, à la plus horrible des guerres.

Publié le 4 décembre 2006
Très bon film sur la résistance pendant la guerre. Les acteurs sont convaincants. Paul Verhoeven ne doit plus prouver quoi que ce soit et je trouve courageux de sa part de faire ce genre de film et de retourner dans sa patrie natale, la Hollande, pour y faire un film aussi personnel. Seul bémol, il s'agit d'une histoire vraie...mais ça doit être fortement romancé car il y a tout de même beacoup de rebondissements qui m'ont l'air exagéré et peu réaliste. Mais j'ai cependant vraiment apprécié ce moment cinéma et je vous le conseille....rapidement car c'est le genre de film qui ne reste malheureusement pas longtemps à l'affiche.

Publié le 4 décembre 2006
Curieux parti pris de doter cet épisode sur la résistance d'une héroïne que rien ou presque ne parvient à lui arracher larmes, grimaces ou hurlements. Que son refuge se fasse bombarder, résidents adultes et enfants compris, elle gratifie son sauveur d'un gentil bécot le plan suivant, dévoile ses charmes à la faveur des regards militaires un peu plus tard... Sa famille massacrée sous ses yeux, elle se porte volontaire dans la résistance et s'improvise espion en jupon plus par désoeuvrement que par esprit de vengeance. Elle ne s'effondre jamais, s'apitoye si peu et ne cède à l'épuisement psychologiquement qu'une fois la paix conclue... Et il en faut beacoup pour voir décoller de son visage ce sourire bravache. Véritable concentré de trahisons, dénonciations et exécutions, le scénario nous mitraille de scènes dures et d'images fortes. Mais humaniser un capitaine allemand au point de le faire négocier avec l'ennemi pour "limiter les dégâts" et le faire s'éprendre d'une Mata Hari juive anesthésie quelque peu la violence des faits. On aurait pu espérer un traÎtement plus sombre du sujet, à des sentiments plus âpres. Mais l'ensemble fonctionne tout de même parfaitement, servi par une pléthore d'acteurs excellents. Seule faute de goût peut-être, cet acharnement d'une foule bêtasse qui vire à la trivialité gratuite et au raccolage facile. Pour le reste, un film passionnant et formidablement interprêté. Mais qui aurait sans doute gagner en profondeur s'il avait joué à fond la carte dramatique.

Publié le 3 décembre 2006
Un excellent film. Une très belle histoire qui nous a fait passer une très belle soirée.
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