Film magnifique pour les amateurs de fantastique. Pour l’apprécier il faut à la fois être adulte pour comprendre toute l’horreur sanguinaire qui a résulté de la guerre civile espagnole et pouvoir se mettre dans la peau de cette petite fille fragile et intelligente qui nous fait vivre son rêve de l’intérieur. Le scénario est irréprochable, les acteurs le sont tout autant tout cela pour servir une histoire qui mélange avec talent la réalité et le rêve. Les personnages mythiques sont superbes et surprenants. Je suis sortit de la salle convaincu d’avoir vu un des bons films de ces dernières dans le genre fantastique.

Très bon film et je ne peux que confirmer les 2 avis ci-dessous. La réalisation est bonne et l'histoire est prenante. Cette petite fille fuit la violence de la réalité en s'inventant un monde...tout aussi noir mais plus imaginaire. Les acteurs sont fantastiques surtout Sergi Lopez absolument méconnaissable et absolument détestable ! Seul bémol, certaines scènes un peu trop exagérées et violentes dans la partie "réaliste"....comme la scène où Sergi Lopez se recout le visage....c'est dommage car ça déforce le propos réaliste du film. Mais vous passerez un excellent moment cinéma.

Etonnant mélange de genre, le fantastique nourri aux effets spéciaux allié à l'évocation historique (espagne francquiste). La violence crue des combats entre les fachos et les "rebelles/terroristes" républicains surprend plus d'une fois tant la quête épique de la petite fille dans son monde imaginaire donne le fil conducteur de l'histoire. Le film parvient à nous tenir en haleine et en émoi dans ses dimensions les plus dramatiques. Bref une preuve supplémentaire que le cinéma espagnol est de très grande qualité. *** La pub au cinéma, c'est vous qui la payez ***

Ce film est formidable. Del Torro refait un film à mis cheminentre la réalité et le fantastique ou le fantastique met en avant l'aspect cruel de la réalité. Excellent.

D’un côté, une tranche de guerre, crue, violente, au réalisme à la limite de l’insoutenable. De l’autre, un conte initiatique à la Lewis Carroll, à l’imagination visuelle fascinante. Pris séparément, les deux récits ne sont pas très neufs. La force du film est de les avoir juxtaposés. Alors oui, on regrette un peu que ce parallélisme n’ait pas été poussé très loin, pour déboucher sur une puissante allégorie dont Bunuel avait le secret. L’auteur nous prend avant tout par les sentiments et nous lâche horrifiés et charmés, presque persuadés que la seule issue aux atrocités du monde, c’est la fuite vers l’imaginaire. Un discours bien dans l’air du temps, qui ne fait guère avancer les choses mais auquel on aimerait croire, ne fût-ce qu’un instant.