Si le thème de ce documentaire est interpellant, la façon dont il nous est présenté n'a rien d'exceptionnel. "An Inconvenient Truth" aurait pu durer beaucoup moins longtemps et être beaucoup plus interessant sans les nombreux et insignifiants "flash back" sur la vie d'Al Gore, l'orateur de nombreuses conférences sur le réchauffement de la planète. De plus, celui-ci se répète tout au long du film, ce qui ne fait qu'allourdir son propos. Certes, ce docu fait réfléchir. Mais était-il nécessaire d'en faire un long métrage, alors qu'il n'y a qu'à allumer la radio ou la télévision pour entendre parler du même thème ?

Si ce film permet, à certains d'entre-nous d'être réellement interpellé par le sujet, alors ce film est exceptionnel.

Je confirme la bonne impression laissé par les autres intervenants : un film à faire voir par le plus grand nombre. Je réagis également au commentaire précédent de pastristeca: d'accord avec toute la première partie de son texte et pas d'accord avec la seconde et sa conclusion (la cote) ! Bien sûr qu'à côté du sujet traité par Al Gore il en existe beaucoup d'autres. Bien sûr que sa fin est un peu simplistte, à l'américaine somme toute. Mais est-ce une raison pour dévaloriser l'ensemble ? Son but n'était pas d'évoquer les "injustices sociales". Pourquoi le pénaliser ? Si votre philosophie et votre souci politique vous porte à observer bien d'autres maux sur notre planète (ce que je partage d'ailleurs) il ne faut néanmoins pas attendre qu'un seul film les aborde tous et dès lors s'abstenir de le dénigrer s'il ne le fait pas !. Le but déclaré du film était d'éveiller la sensibilité mondiale au problème du réchauffement planétaire. Il y réussit fort bien ! restons en là...

C'est un documentaire très utile et très compréhensif qui a le mérite de réveiller certaines consciences. Je suis moi-même très sceptique sur ce réchauffement de la planète. Et c'est vrai que je ne comprenais pas qu'il y ait eu un réchauffement pendant le moyen-âge par exemple. Mais Al Gore l'explique très bien. Par contre, je ne comprends toujours pas comment y'avait des fluctuations de CO2 dans l'air ces 600.000 dernières années alors que ce n'était pas dû à l'activité humaine.... Et puis le point le plus important est de savoir si les mesures que les hommes devraient prendre pourraient en effet changer le cours des choses. Car j'avais lu que le protocole de Kyoto et rien c'était pareil. Que ça ne faisait que retarder de 5 ans les problèmes de climat. Dans le docu d'Al Gore, il évoque des solutions. (non pas les petits conseils bidons au générique de fin car le changement ne se fera pas individuellement). Les changements doivent venir des Etats comme cela avait été le cas pour régler le problème de la couche d'ozone. Mais à un moment il parle de changement qu'il faut opérer sur la construction des appareils éléctriques, des moyens de transports etc....si vraiment cela peut changer le cours des choses malgré l'augmentation effrayante de la population mondiale alors il est clair qu'il faut réagir. Voilà donc un documentaire peut-êre un peu naif mais qui a le mérite de parler d'un sujet de façon didactique et qui concerne tout le monde.

Voici un avis qui colle bien au mien: "La vérité dérange plus que cela!! Al Gore a eu de la chance de ne pas être élu en 2000 contre G. W. Bush : il peut aujourd'hui se faire le héraut de la lutte contre le réchauffement climatique. Le film Une vérité qui dérange (An Inconvénient Thruth), nous présente la conférence qu'Al Gore a donné des centaines de fois aux USA et sur la planète dans le but d'alerter ses habitants sur ce que l'humanité a fait subir au climat... et sur ce que le climat peut très bientôt faire subir à l'humanité. Celui qui se présente comme le « ex-futur président des États-Unis » explique ce qu'est l'effet de serre, ce qu'implique l'augmentation du taux de CO2 dans l'atmosphère, comment se disloque la calotte glaciaire et se multiplient les ouragans. La vertu pédagogique du film est indéniable. Al Gore sachant faire preuve d'humour et d'optimisme, le spectateur, plongé dans l'effroi par certaines données, sera tout de suite incité à agir, à s'informer ou à voter (Al Gore of course). Transformer une conférence faite pour des Américains, en un film pour le monde entier n'est pas choses aisée. C'est une réussite : on a peur, on rit, on est touché aussi par des séquences qui permettent de sortir de la démonstration factuelle par une touche plus personnelle sur la vie d'Al Gore. Le personnage laisse transparaître une opiniâtre sincérité dans son combat contre ce qu'Yves Cochet appellent en France « les négationnistes de l'effet de serre », c'est-à-dire les Claude Allègre de tout poils qui ont fait plus de mal encore aux Etats-unis qu'en France. Malheureusement, la brillante démonstration d'Al Gore se finit en eau de boudin par une séquence pathétique où il démontre que le protocole de Kyoto permettrait à l'industrie automobile américaine de vendre plus de voitures et de prendre des parts de marché à la Chine ! L'analyse demeure purement néolibérale et environnementale. Les injustices sociales ne sont jamais évoqués. Aucune solution véritable n'est présentée, à part construire des gentilles voitures verte démocrates pour remplacer les méchantes voitures polluantes républicaines. Preuve que l'ex-vice-président des Etats-Unis resté imbibé de l'idéologie contemporaine, il termine en invoquant la toute puissance de la technoscience pour sauver le monde. A aucun moment ne sont abordées les causes sociales, humaines ou culturelles de la crise écologique. On ne parlera pas non plus de décroissance, cela dérangerait vraiment trop. " par Sophie Divry sur le site www.decroissance.org