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"On vit dans un monde violent" !
Publié le 5 décembre 2012 dans Actu ciné
Brad Pitt compare notre société à un hamburger, “barbare et violent”. Si, si...
Il est des situations auxquelles on ne s’habitue jamais. Comme la frénésie des photographes et d’une partie des journalistes dès que Brad Pitt entre dans la salle de presse du Festival de Cannes. Même pour un film mineur comme Killing them softly. L’ambiance tient presque autant de l’émeute que de l’enthousiasme bruyant des supporters après un goal dans un stade de foot fiévreux. Tout ça est assez surréaliste. Mais ne semble pas perturber une seule seconde le barbichu, toujours prompt à distribuer les sourires et les petits signes de la main.
Une attitude qui contraste singulièrement avec celle du tueur froid, implacable, cynique, qu’il incarne à l’écran. Mais ça ne le dérange pas non plus. “Quand j’étais jeune, j’allais à la chasse. C’est extrêmement violent. Vous avez déjà vu un hamburger ? C’est barbare, violent, mais on vit dans ce monde-là. Il est important de filmer la violence. Est-ce qu’on présente une violence romantique, idéalisée ? Je ne sais pas, mais c’est sûr, il faut la montrer. Pour moi, c’est comme une chanson pour enfants.”
Barbare et violent, un hamburger ? Et ça ressemble à une chanson pour enfants ? JCVD, sors de ce corps tout de suite ! À propos de kids, cela ne le gêne pas un peu aux entournures de se dire que ses rejetons le découvriront plus tard dans un personnage aussi cruel ? “Cela ne me pose pas de problème. La violence fait partie du monde des gangsters. C’est accepté par tout le monde. Tout comme les meurtres sont acceptés dans ce monde truffé de contradictions. J’aurais bien plus de mal à jouer un raciste qu’un tueur.”
Philosophiquement inspirée, la moitié masculine de Brangelina glisse tout naturellement sur les rapports difficiles entre art et argent, surtout à Hollywood, le centre mondial de l’industrie cinématographique. “C’est la bataille éternelle entre l’art et le commerce. Cette question, on me la pose toujours. Mais elle est avant tout symbolique, les deux ont besoin l’un de l’autre. Cette opposition existera toujours mais l’important, c’est que tout ait un sens dans ce système économique. Même s’il est impératif que les films soient rentables pour pouvoir exister.” Là, on sent quand même un peu le producteur derrière l’acteur…
“J’aime travailler avec des réalisateurs que j’admire comme Andrew Dominik. Quand on s’est retrouvés, c’est comme si on avait repris la conversation là où on l’avait laissée après L’assassinat de Jesse James. Moi, je cherche des histoires qui en disent long sur la période actuelle. Et c’est le cas de Killing them softly. Très révélateur de la société moderne. Il y a une grande crise aux États-Unis, une crise financière, une crise due à l’effondrement de l’immobilier, et le film raconte beaucoup de choses là-dessus. On a l’impression de regarder un film de gangsters mais à la fin, c’est très clair, il y a un message : ce microcosme part du monde réel, du macrocosme. Mes films préférés comportent tous plusieurs couches. Il faut donc lire entre les lignes. C’est pour cela qu’on retrouve aussi des notes comiques.” Dans son discours aussi, c’est sûr...
Patrick Laurent
Une attitude qui contraste singulièrement avec celle du tueur froid, implacable, cynique, qu’il incarne à l’écran. Mais ça ne le dérange pas non plus. “Quand j’étais jeune, j’allais à la chasse. C’est extrêmement violent. Vous avez déjà vu un hamburger ? C’est barbare, violent, mais on vit dans ce monde-là. Il est important de filmer la violence. Est-ce qu’on présente une violence romantique, idéalisée ? Je ne sais pas, mais c’est sûr, il faut la montrer. Pour moi, c’est comme une chanson pour enfants.”
Barbare et violent, un hamburger ? Et ça ressemble à une chanson pour enfants ? JCVD, sors de ce corps tout de suite ! À propos de kids, cela ne le gêne pas un peu aux entournures de se dire que ses rejetons le découvriront plus tard dans un personnage aussi cruel ? “Cela ne me pose pas de problème. La violence fait partie du monde des gangsters. C’est accepté par tout le monde. Tout comme les meurtres sont acceptés dans ce monde truffé de contradictions. J’aurais bien plus de mal à jouer un raciste qu’un tueur.”
Philosophiquement inspirée, la moitié masculine de Brangelina glisse tout naturellement sur les rapports difficiles entre art et argent, surtout à Hollywood, le centre mondial de l’industrie cinématographique. “C’est la bataille éternelle entre l’art et le commerce. Cette question, on me la pose toujours. Mais elle est avant tout symbolique, les deux ont besoin l’un de l’autre. Cette opposition existera toujours mais l’important, c’est que tout ait un sens dans ce système économique. Même s’il est impératif que les films soient rentables pour pouvoir exister.” Là, on sent quand même un peu le producteur derrière l’acteur…
“J’aime travailler avec des réalisateurs que j’admire comme Andrew Dominik. Quand on s’est retrouvés, c’est comme si on avait repris la conversation là où on l’avait laissée après L’assassinat de Jesse James. Moi, je cherche des histoires qui en disent long sur la période actuelle. Et c’est le cas de Killing them softly. Très révélateur de la société moderne. Il y a une grande crise aux États-Unis, une crise financière, une crise due à l’effondrement de l’immobilier, et le film raconte beaucoup de choses là-dessus. On a l’impression de regarder un film de gangsters mais à la fin, c’est très clair, il y a un message : ce microcosme part du monde réel, du macrocosme. Mes films préférés comportent tous plusieurs couches. Il faut donc lire entre les lignes. C’est pour cela qu’on retrouve aussi des notes comiques.” Dans son discours aussi, c’est sûr...
Patrick Laurent
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