Cogan
Titre original: Killing Them Softly
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genres:
- Crime
- Thriller
Public:
Année de production: 2012
Date de sortie:
05/12/2012
Durée: 1h44
Synopsis :
Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère...
Actualités du film Cogan
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Avis des internautesdu film Cogan
Publié le 17 décembre 2012
Après le merveilleux western 'L'assassinat de Jessie James...' A.Dominik revient avec ce film complètement inexplicable tant il est à mille lieux de la perfection du précédent. En 1h40, vous aurez droit à un discours d'Obama qui s'insère toutes les 10 min dans le récit (on a compris l'allusion politique merci), des ruptures de ton hyper casse-gueule, des scènes de tuerie (les seules qui soient vraiment réussies), des dialogues interminables sur la vie amoureuse des tueurs à gage... En bref, le film va partout et nul part...
Publié le 14 décembre 2012
Non, non, c'est du bon !
Effectivement dans la veine de Tarantino et de Scorsese mais plus poétique et plus libre sur le plan de la narration.
Non les personnages ne sont pas caricaturaux. Ils sont tout ce qu'il y a de plus humains, avec leurs faiblesses, leurs lâchetés, leurs contradictions.
La mise en perspective politique et sociologique de l'Amérique est excellente.
Une vrai série B, mais d'auteur.
Publié le 14 décembre 2012
Non, non, c'est du bon !
Effectivement dans la veine de Tarantino et de Scorsese mais plus poétique et plus libre sur le plan de la narration.
Non les personnages ne sont pas caricaturaux. Ils sont tout ce qu'il y a de plus humains, avec leurs faiblesses, leurs lâchetés, leurs contradictions.
La mise en perspective politique et sociologique de l'Amérique est excellente.
Une vrai série B, mais d'auteur.
Publié le 8 décembre 2012
Ceux qui ont cru que la belle surprise qu'était « The Assassination of Jesse James... » (2007), splendide western crépusculaire et métaphysique, pouvait se prolonger avec le film suivant du même Andrew Dominik déchanteront rapidement avec Killing Them Softly/Cogan/La Mort en Douce, où une bande de gangsters en vestes en cuir déblatèrent sur le contexte économique américain dans une série B sans éclat, sans rythme, dont chaque scène transpire le déjà-vu, chaque réplique le déjà-entendu, et qu'on jurerait échappé d'un lointain creuset des années 90. Seul le mixage et le sound design inspiré, bardé d'effets de phase (étonnante introduction du générique, haptique aller-retour des deux criminels vers la salle de tripot où a lieu le braquage), peut distraire un moment, mais c'est bien trop peu pour soutenir l'intérêt d'un film qui se borne à aligner une série de champs/contrechamps et quelques plans séquences poseurs, se disant que les acteurs feront tout le travail, alors que la plupart cabotinent (Pitt, Curatola) ou s'autocaricaturent lourdement (Ray Liotta ou James Gandolfini, avec pourtant le plus beau personnage du film, celui d'un tueur à gages vieillissant, alcoolique et radoteur). Dominik et certains critiques croient peut-être que mettre une télévision crachant des allocutions d'Obama ou Bush au fond de chaque plan est une idée de mise en scène consistant à renvoyer la situation particulière du business du crime à une dimension socio-politique plus large ; sa démonstration de maitrise est d'autant plus vaine qu'elle souligne l'anachronisme flagrant de l'entreprise. Au lieu de rendre poreuses les frontières entre discours des politiques sur la crise et l'économie parallèle que constituent ces malfrats, ces limites sont sans cesse soulignées et le propos reste de la plus complète opacité. Les deux dimensions du film sont rigoureusement imperméables : jamais le commentaire politique ne vient faire autre chose que commenter ironiquement la situation, et souligner le caractère désuet du récit, son esthétique de vieille production Miramax (Ray Liotta pour citer les Goodfellas de Scorsese, James Gandolfini des Affranchis, les gangsters logorrhéiques de Tarantino), alourdie d'effets pesants à force de sursigner qu'un auteur se cache derrière. En tête : le shoot d'héroïne le plus lourdinguement mis en scène depuis longtemps, avec morceau du Velvet Underground (« Heroïn », littéralement), passages au flou, le combi travelling arrière/fondu au noir, super gros-plans fiévreux (redoutables), changements de polarisation personnage (incohérents), répétés ad nauseam pendant de longues minutes. L'éclatement du récit dans des intrigues secondaires de personnages secondaires, plus bras-cassés les uns que les autres, n'aide en rien à s'accrocher à l'ensemble, pris de vagues convulsions de violences cyniques mais souvent d'une platitude effarante, puisqu'on sait d'avance, clichés en chapelets obligent (Dominik a un humour proche du zéro absolu) que les deux tiers de la distribution vont finir avec quatre balles dans la poitrine. Il serait temps d'enterrer une bonne fois pour toutes ces tombereaux de poses boursouflées, dont seul Dominik croit qu'ils sont encore opérationnels. A l'exception de la tirade finale de Cogan, rien ne parvient à se hisser au niveau de la critique du contrat social américain, dimension qui donnait tout son relief à la mythologie en berne de « Jesse James ». Comme Cogan le dit dans le dernier plan, « L'Amérique n'est pas un pays, c'est un business » et l'erreur de Dominik est de ne pas se rendre compte que son film n'est qu'un pion de ce business.
Ourson97