Actualités
Une princesse qui a du tempérament
Publié le 18 juillet 2012 dans Actu ciné
Le réalisateur Mark Andrews se confie : “J’ai grandi nourri par les comics plus que par Disney”
À l’origine, Rebelle est né d’une idée proposée par celle qui fut en réalité la première femme engagée chez Pixar avec le statut de réalisatrice : Brenda Chapman. À l’arrivée, le générique cite deux noms comme réalisateurs du film : Chapman, certes, mais aussi Mark Andrews, un garçon d’une énergie débordante.
En 2006, ils participaient tous les deux au voyage d’étude organisé en Écosse par la production afin que les dessinateurs s’inspirent des couleurs réelles de cette région et que les scénaristes y découvrent les nombreuses légendes du lieu. Cela laisse penser que cette collaboration était déjà planifiée. Il n’empêche que des rumeurs de tension ont circulé et le fait est que Brenda Chapman n’est pas apparue lorsque, au début d’avril, le film fut présenté pour la première fois à la presse internationale. Chez Pixar, on affirme que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et que cette double signature entrait dans la stratégie de ce film. Mark Andrews, le réalisateur final, est le premier à le dire.
Deux réalisateurs pour un même film, ce n’est pas comme s’il y avait deux Dieux sur terre ?
“Il y aurait beaucoup de Dieux sur terre, dans ce cas. Toy Story 2, les Shrek et des tas d’autres films d’animation ont eu deux réalisateurs. Ça arrive tout le temps ! Brenda nous a amené le sujet. Elle a développé le lancement du travail. Au moment où il s’agissait de considérations plus techniques, Pixar m’a demandé de finir le film. Il se trouve que je connais bien l’Écosse : j’y ai passé ma lune de miel. Je me suis imprégné de cette culture avec passion. C’est un choix qui a paru naturel à tout le monde et il me semble que Brenda en était ravie. Quand elle a vu le film, elle paraissait très heureuse.”
L’histoire commence au sein d’une famille très unie. Mais lorsque Mérida, la princesse, se trouve face à son problème, elle fugue… Est-ce un exemple à montrer aux enfants ?
“C’est le titre du film : elle est rebelle. Comme le sont beaucoup d’adolescents de son âge. À ceci près qu’une princesse, par des choix comme les siens, met en péril la stabilité de tout un royaume. Mais c’est une fille passionnée par la vie et, tout d’un coup, son univers s’écroule. Ce sont des thèmes proches de ceux de Roméo et Juliette et qui rappellent aussi l’univers de Peter Pan et de Wendy. Pour trouver une solution à son problème, Mérida n’aura qu’une issue : être courageuse.”
Les princesses des films sont habituellement blondes, éventuellement brunes avec de longs et beaux cheveux, et elles ne rêvent qu’à un beau prince…
“J’ai vu tous les Walt Disney, bien sûr, et je les aime. La Belle au bois dormant ou Pinocchio sont de très grands films. Mais à titre personnel, mon truc, quand j’étais jeune, c’était les comics, les bandes dessinées à l’américaine . Je dois dire que c’était un univers très différent et je n’ai pas de problème avec le fait qu’une princesse puisse avoir du tempérament. Ma devise, c’est : “Quoiqu’il arrive, tu cires toi-même tes chaussures et tu laves ta voiture.” Mérida est un peu taillée dans cet esprit-là.”
Vous signez votre premier long-métrage. Vous êtes arrivé maintenant où vous rêviez d’être ?
“Je n’ai jamais eu d’ambition. J’étudiais le dessin et lorsqu’un professeur m’a dit que je devrais faire de l’animation, je savais à peine de quoi il s’agissait. Puis les choses se sont enchaînées les unes après les autres et, maintenant, j’en suis là. Et très heureux d’y être ! J’aime vraiment faire du cinéma d’animation. D’une part, on n’a pas les soucis d’un film normal. Dans le vrai cinéma, celui où vous dirigez des acteurs, si on vous donne le Taj Mahal pendant cinq heures, mais qu’il pleut ou qu’une machine est en panne, vous êtes mal. Moi, ça ne risque pas de m’arriver. Si j’ai une idée, j’appelle un spécialiste. Je lui demande : est-ce possible de réaliser ça ? S’il me dit oui, on le fait. Et ici, chez Pixar, qui est quand même le meilleur studio d’animation du monde, je ne travaille qu’avec des gens hautement performants. Dès lors, le spectre des possibilités est énorme. C’est aussi un côté passionnant de ce travail : en cinéma d’animation, il faut toujours tout créer !”
Eddy Przybylski
En 2006, ils participaient tous les deux au voyage d’étude organisé en Écosse par la production afin que les dessinateurs s’inspirent des couleurs réelles de cette région et que les scénaristes y découvrent les nombreuses légendes du lieu. Cela laisse penser que cette collaboration était déjà planifiée. Il n’empêche que des rumeurs de tension ont circulé et le fait est que Brenda Chapman n’est pas apparue lorsque, au début d’avril, le film fut présenté pour la première fois à la presse internationale. Chez Pixar, on affirme que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et que cette double signature entrait dans la stratégie de ce film. Mark Andrews, le réalisateur final, est le premier à le dire.
Deux réalisateurs pour un même film, ce n’est pas comme s’il y avait deux Dieux sur terre ?
“Il y aurait beaucoup de Dieux sur terre, dans ce cas. Toy Story 2, les Shrek et des tas d’autres films d’animation ont eu deux réalisateurs. Ça arrive tout le temps ! Brenda nous a amené le sujet. Elle a développé le lancement du travail. Au moment où il s’agissait de considérations plus techniques, Pixar m’a demandé de finir le film. Il se trouve que je connais bien l’Écosse : j’y ai passé ma lune de miel. Je me suis imprégné de cette culture avec passion. C’est un choix qui a paru naturel à tout le monde et il me semble que Brenda en était ravie. Quand elle a vu le film, elle paraissait très heureuse.”
L’histoire commence au sein d’une famille très unie. Mais lorsque Mérida, la princesse, se trouve face à son problème, elle fugue… Est-ce un exemple à montrer aux enfants ?
“C’est le titre du film : elle est rebelle. Comme le sont beaucoup d’adolescents de son âge. À ceci près qu’une princesse, par des choix comme les siens, met en péril la stabilité de tout un royaume. Mais c’est une fille passionnée par la vie et, tout d’un coup, son univers s’écroule. Ce sont des thèmes proches de ceux de Roméo et Juliette et qui rappellent aussi l’univers de Peter Pan et de Wendy. Pour trouver une solution à son problème, Mérida n’aura qu’une issue : être courageuse.”
Les princesses des films sont habituellement blondes, éventuellement brunes avec de longs et beaux cheveux, et elles ne rêvent qu’à un beau prince…
“J’ai vu tous les Walt Disney, bien sûr, et je les aime. La Belle au bois dormant ou Pinocchio sont de très grands films. Mais à titre personnel, mon truc, quand j’étais jeune, c’était les comics, les bandes dessinées à l’américaine . Je dois dire que c’était un univers très différent et je n’ai pas de problème avec le fait qu’une princesse puisse avoir du tempérament. Ma devise, c’est : “Quoiqu’il arrive, tu cires toi-même tes chaussures et tu laves ta voiture.” Mérida est un peu taillée dans cet esprit-là.”
Vous signez votre premier long-métrage. Vous êtes arrivé maintenant où vous rêviez d’être ?
“Je n’ai jamais eu d’ambition. J’étudiais le dessin et lorsqu’un professeur m’a dit que je devrais faire de l’animation, je savais à peine de quoi il s’agissait. Puis les choses se sont enchaînées les unes après les autres et, maintenant, j’en suis là. Et très heureux d’y être ! J’aime vraiment faire du cinéma d’animation. D’une part, on n’a pas les soucis d’un film normal. Dans le vrai cinéma, celui où vous dirigez des acteurs, si on vous donne le Taj Mahal pendant cinq heures, mais qu’il pleut ou qu’une machine est en panne, vous êtes mal. Moi, ça ne risque pas de m’arriver. Si j’ai une idée, j’appelle un spécialiste. Je lui demande : est-ce possible de réaliser ça ? S’il me dit oui, on le fait. Et ici, chez Pixar, qui est quand même le meilleur studio d’animation du monde, je ne travaille qu’avec des gens hautement performants. Dès lors, le spectre des possibilités est énorme. C’est aussi un côté passionnant de ce travail : en cinéma d’animation, il faut toujours tout créer !”
Eddy Przybylski