Ces derniers temps, le cinéma US lorgne sans vergogne vers ses classiques des années ’70. Que ce soit dans la forme comme pour « Zodiac », ou dans le fond comme pour le récent « Michael Clayton ». Nostalgie, prise de conscience d’une ressemblance entre les deux époques - on pense au parallèle entre guerre du Vietnam et guerre en Irak - ou éternel recommencement? Le résultat en tout cas est là et pour le meilleur dans le cas d’ « American Gangster ». Le génie de Ridley Scott, qui n’en est pourtant pas à un navet près, est d’avoir à la fois su reconstituer l’ambiance de l’époque - décors, costumes, musique, atmosphère, tout est soigné dans les moindres détails afin de (re)transporter le spectateur au cœurs des seventies - mais également d’avoir basé son film sur un scénario fort et sur un casting de choix. Le scénario d’abord, qui suit le parcours de deux hommes en apparence totalement dissemblables: Frank Lucas, petit malfrat qui à la mort de son patron va s’élever dans l’échelle sociale du crime en devenant le principal fournisseur de drogue et régner par ce biais sur Harlem, et Richie Roberts, flic intègre (ce qui à l’époque équivaut à être le paria de tous), bien décidé à stopper le(s) responsable(s) d’un des plus grands fléaux des US (Nixon lui-même le déclare dans un discours télévisé). L’histoire suit en parallèle l’évolution de ces deux hommes jusqu’à la rencontre fatidique au cours de laquelle on découvre que ces deux protagonistes sont plus proches qu’on ne le pensait et ont en tout cas un point commun: une certaine intégrité dans un monde bouffé par la corruption. C’est peut-être d’ailleurs le seul reproche que l’on puisse faire à « American Gangster »: celui de présenter Frank Lucas comme un simple rouage dans une société à la dérive, alors qu’il en est un des principaux artisans. Côté interprétation par contre, rien à redire. Tant Denzel Washington que Russell Crowe sont impeccables, l’un en homme effacé, l’autre en chien fou qui prend peu à peu de l’assurance et de l’ampleur. Mais il faut aussi (surtout peut-être?) souligner les seconds rôles, notamment Josh Brolin, épatant en flic véreux, et Armand Assante, très proche d’un Al Pacino version « Parrain 3 » en mafioso sur le retour, ou encore Cuba Gooding Jr., dans un très (trop) petit rôle de gangster mégalo. Le film peut également se voir à plusieurs niveaux: enquête policière, reconstitution du microcosme Harlem des années ’70, conséquences d’une guerre dont personne aux Etats-Unis ne veut,… Ridley Scott mélange le tout avec une maestria incroyable pour nous offrir un film qui lorgne du côté des meilleurs Scorsese. Un film d’ambiance aussi, violent et pessimiste, qu’il vaut mieux aller voir en spectateur averti.

Superbe ! J'ai besoin de quelques minutes pour que Denzel Washington et Russell Crowe puissent me convaincre qu'ils sont crédibles. Ensuite, vous n'y pensez plus. Le scénario est solide, construit, sans doute parce qu'inspiré d'une histoire vraie. L'ambiance, la lumière, parfois très (trop?) faibles reproduits bien l'atmosphère, comme dans les rares scènes au Viet-nam, où l'on perçoit la tension et le côté impitoyable des relations entre les acteurs de cet énorme marché qu'est celui du trafic de drogue. Le film me fait penser à L.A. Confidential, il y a dix ans, où Russell Crowe était déjà impressionnant. Ce n'est pas trop long, il faut beaucoup de scènes parallèles pour comprendre le combat quotidien d'un flic qui veut couper la tête du réseau et du gangster noir, qui ne lâche rien. C'est palpitant, très bien réussi. Du cinéma américain comme ça, j'en veux bien encore...

Je ne sais pas tres bien quel film la derniere personne a vu mais apres avoir vu quelques clips bien tentant du film j'ai finalement ete le voir ce weekend. A part la longeur a quelques moments (le film fait 2h30), il etait vraiment excellent. Les acteurs etait magnifique. Denzel Washington est toujours egale a lui meme, et Russell Crowe lui rend bien la replique sans lui voler la vedette. Les Europeans ne reconnaitront probablement quelques rappeurs/chanteurs parmi les autres acteurs qui font parti de la famille de Lucas (le patron noir de la drogue durant les annees 60-70) N'ayant pas vu les Intouchable je ne peux pas comparer le film mais au lieu d'etre un Scarface ou un film comme le Parain Ridly Scott se concentre plus sur l'effet socio-economique que l'aspect mafieux/gang. Il nous montre plutot l'esprit quelque part brilliant d'un homme, tout en essayant (de maniere pas toujours convaincant mais du moins utile) les effets bien negatifs que son empire a cree et comment il a ete demantele egalement. C'est certainment parmi les meilleurs roles de Denzel Washington jusqu'a present.

Remarquable film retracant l'histoire authentique d'un grand ponte de la maffia de la drogue dans l'Amérique corrompue des années 70. Réalisation soignée, montage impeccable et interpretation haut de gamme...du grand spectacle !! Un petit malaise quand même...Le charme de Denzel Washington finirait par rendre son personnage presque sympathique mais les images de junkies en overdose rétablissent heureusement la réalité de l'enfer de la drogue...

Vous faites bien de lire le résumé avant de rentrer dans la salle ou alors vous risquez de sortir avec votre copine et son amie parce qu'elles n'aiment pas voir un gars qui crame et qu'en plus elles ne comprennent rien ! Pour faire court, c'est pas le rêve américain de Sarko ! Amérique démocratique, des droits de l'homme et bla bla bla ! Ha non ? Mais si !!! Disons que c' est Eliot Ness " les Incorruptibles " en beaucoup moins bien . Lucas a tous les défauts aux yeux de la mafia ! D'abord il est Noir , il travaille seul et il casse le marché ! Il épouse la Plus jolie ( n'espérez pas en juger par vous-même ) les goûts et les couleurs .... Mais comme Nixon ( 69-74) les méchants sont .. sont ... punis ! oui Monsieur c'est comme ça aux USA !! Non ? Moralité : si vous sortez avec des copains ... disons oui , avec votre copine , choisissez une autre salle ! J'oubliais : Faites pas attention à la musique !