Rois et Reine
Réalisateur:
Origine:
- France
Genre:
- Comédie dramatique
Année de production: 2004
Date de sortie:
09/02/2005
Durée: 2h15
Synopsis :
Deux histoires disjointes: d'une part le couronnement de Nora Cotterelle, qui s'apprête à se marier, et d'autre part la déchéance d'Ismaël Vuillard, interné par erreur dans un asile psychiatrique et sur le point d'en sortir en piètre état. Ces deux intrigues se rejoignent quand Nora propose à Ismaël l'adoption de son fils Elias...
Avis des internautes du film Rois et Reine
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Publié le 11 mars 2005
Film un peu longuet mais absolument fabuleux. Personnages principaux ne laissent pas insensibles mais à la fois impossible à cerner. Sénario un peu surprenant et de très bons passages à méditer...
Publié le 7 mars 2005
Excellent ! Un pari réussi de mêler comique et tragique, de passer de l'onirique au burlesque, d'être léger et plein d'émotions. Chaque scène réserve des surprises, des citations, des codes à repérer à défaut de tous les décrypter. Avec en plus l'immense plaisir de retrouver des comédiens et comédiennes au jeu toujours juste.
Publié le 28 février 2005
Ai vu ce film hier soir et j'ai adoré pour ma part. Matthieu Amalric mérite amplement son Cesar du meilleur acteur car il est éblouissant. Le film fait beaucoup réfléchir et certaines scènes sont très fortes : celle du testament du père et celle de fin dans le musée. Quant à Emmanuelle Devos, c'est son role qui je crois la rend assez superficielle, et jouant faux mais sinon elle reste pour moi une grande actrice. Bref, encore un grand film comme sait nous offrir le cinéma français comme le splendide L'esquive (récompensé 4 fois aux césars).
Publié le 26 février 2005
IDEOLOGIE, SI JE NE M'ABUSE Vous l'avez eu comment ? Par accouchement, par adoption, par adultère ou par viol peut être ? Et la combinaison du tout, dans le désordre, ou pas ? Et là comment ne pas parler encore et toujours de cette obsédante famille décomposée qui fut la mienne. Le viol, effraction ultime, mort de la dignité de la femme, perversion du désir de l'homme, fruit improbable, interdit, à la survie transgressive mêlée de violence et de mort, ma soeur. Vous l'avez eu comment ? Par hasard... ? C'est la vieille démente, la mère du père d'Ismaël qui pose la seule, la vraie, la bonne question existentielle, celle de la naissance et des origines. Vous l'avez eu comment ? Par erreur, par oubli, par désespoir, par ignorance, par défaut... Par amour ? Par curiosité quand même ? Quand c'est cette question qui se pose d'abord, on est très loin du qu'il avec qu'elle. Pas d'humanité encore, le destin seulement et la fatalité. Apologie de la psychanalyse La blague superbe que le Docteur Devereux, psychanalyste du héros, porte le nom de l'ancêtre de l'ethnopsychiatrie française, et soit, telle le dieu des temps modernes que les féministes et les opprimées d'Afrique ont déjà rêvé, femme et négresse, énorme, et cultivée de surcroît, ne contrebalance pas le fait que ce film fait l'apologie de la psychanalyse. Psychotropes et psychiatrie superbement ridiculisés, les médicaments sont des drogues, objet de surdosages et de mélanges, de convoitise et donc de vol, et les ci-devants soignants les outils d'un système policier, qui exercent un pouvoir discrétionnaire avec ou sans procureur et sous l'influence d'avocats véreux et de parents perdus. Incestueur Père sévère que l'héroïne craint, c'est lui qui l'assassine encore alors que - par pitié ? - elle l'a euthanasié. Inceste enfin dit, écrit, pensé. Lettre posthume arrachée, brûlée, éliminée. Libération : le vieux salaud est mort, rongé stoïquement par le cancer de ses entrailles. Folie qui se retourne, cruellement haineuse, et montre enfin l'évidence de son délire et ses effets. Où est la faute originelle ? Nous ne saurons rien du père et de la mère de cet érudit toxique. Transgénérationnel Le père du héros, enfant adoptif, soigne sa mère en lui disant que c'est tout pareil. Il a eu des enfants avec sa femme, une fille, un garçon, et deux jumeau et jumelle, mais encore il adoptera un neveu. Son fils, arrivera grâce à la psychanalyse ( ?), et suite à l'intervention directrice de sa psychanalyste, à ne pas adopter l'enfant de son ancienne compagne, à transmettre son savoir tout neuf en rompant la chaîne des répétitions, et à mettre des limites aux choix d'une mère pour son enfant. Fin de l'histoire ? La reine compte quatre rois, mais lesquels ? Décompte ou mécompte. Son père ? Le père suicidé de son enfant ? Son compagnon largué appelé à d'autres fonctions ? Son nouveau mari pas très frais ? Son fils ? Sur la dernière image, le petit garçon fait son nécessaire génogramme, longue vie à lui, et beaucoup d'amour. Ceci écrit, il faudra aller voir du côté du livre de protestation et mises au point écrit par l'ancienne compagne de Desplechin. Et dernière nouvelle : Mathieu Amalric, meilleur acteur ce samedi 26 février 2005 aux 30ème Césars.
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Somad