Film étonnant où toute la "vie" est resemblée en 120 min. La mort, la naissance, l'enfant qui doit trouver ses marques. Le monologue de Mathieu Amalric de la fin du film est merveilleux de justesse, amour et d'humour. Grande composition de Maurice Garrel dont les sentimentss mélangés pour sa fille font froid dans le dos. Hippoluyte Girardot et M.A. nous donnent de bons moments de détente. C'est un film fort et intense.

Excellent film d'un cinéaste qui sait visiblement raconter une histoire (ou plutôt des histoires), sans ennuyer à aucun moment le spectateur ! J'ai bien aimé la manière temporelle dont c'est présenté, les flash backs, la scène avec le "fantome", les allées et venues aussi entre les personnages. On a l'impression qu'ils sont tous liés par un fil invisible ! En tout cas, c'est une très belle histoire que celle de Nora, Ismaël et Ellias ! Et on les porte longtemps en nous, après que l'écran se soit éteint...

La drôlerie est sijustement teintée d'une gravité existentielle sur fond de tragédie à laTenessee Williams, emportant les personnages dans un tramway nommé...culpabilité et mémoire. Dans "Rois et Reines", c'est l'excès d'amour ou d'admiration qui blesse et entrave les êtres dans leur vie : le père d'Emmanuelle Devos, trop "roi" pour sa "reine" de fille, quitte le monde en père effrayé par sa Coppelia de fille qu'il a fini par haïr à force de l'avoir trop adulée. Rarement un film n'avait aussi bien parlé de l'ambiguité des rapports parents-enfants, et du malheur d'avoir été trop aimé. Le sommet du film réside dans le dialogue final entre le petit Elias, et un Mathieu Amalric incandescent: littéralement traversé par la vie, mi-ange déchu, mi-Rimbaud du XXe siècle, Mathieu Amalric allie le charme et l'intelligence symbiotique des choses et des gens. Il crève l'écran.

A la vision de ce film je suis passé par 4 stades: J'ai d'abords été curieux, la mise en scène est "spéciale" voir éculée et le début de l'histoire plutôt intéressant. J'ai ensuite été septique, le jeux des acteurs, surtout Devos,est énervant (minauderies insuportables), les dialogues, derrière une façade "intello", n'ont ni queues ni têtes ou sont des plus banals. Est ensuite venu un moment de franche rigolade, le comique par l'absurde, Chaque réplique, chaque grimasse, provoque un éclat de rire irrépressible. Les Inconnus, à leur grande époque, n'ont pas fait mieux dans leur sketch "la remise des césar". Le dernier stade laisse un goût amer en bouche, un goût de 2 heures perdues, un goût de 13 euros donnés à des incapables pédants. C'est la première fois en 20 ans de cinéma que je sortais avant la fin, tenir 120 min me paraît déjà un haut fait digne des plus grandes épopées.

ce film est génial, sensible et très émouvant il est traversé de belles fulgurances et les acteurs sont superbes le meilleur film de l'année