Poetry
Titre original: Shi
Réalisateur:
Acteurs:
Synopsis :
Dans une petite ville de la province du Gyeonggi traversée par le fleuve Han, Mija vit avec son petit-fils, qui est collégien. C’est une femme excentrique, pleine de curiosité, qui aime soigner son apparence et arbore des chapeaux à motifs floraux et des tenues aux couleurs vives. Le hasard l’amène à suivre des cours de poésie à la maison de la culture de son quartier et, pour la première fois de sa vie, à écrire un poème. Elle cherche la beauté dans son environnement habituel, auquel elle n’a prêté aucune attention particulière jusque-là. Elle a l’impression de découvrir enfin des choses qu’elle a toujours vues, et cela l’enchante. Cependant, survient un événement inattendu qui lui fait réaliser que la vie n’est pas aussi belle qu’elle le pensait.
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5.0/10 Cote de du film Poetry
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7.5/10 Cote de du film Poetry
Avis des internautes du film Poetry
Publié le 5 janvier 2011
Absolument, 'Shi' ('Poetry') est l'un des tout grands films de l'année, couronné par une palme d'or du meilleur scénario totalement méritée. Car c'est la grande littérature qu'évoque ce film, Dostoïevski notamment. D'ailleurs, je n'ai pas été surpris d'apprendre ensuite que Lee Chang-Dong avait été écrivain jusqu'à l'âge de 43 ans, avant de devenir cinéaste. Le spectateur, à l'instar du lecteur, investit ainsi les personnages, les fait siens de l'intérieur et ne sort pas indemne de la vision d'un tel film, et des réflexions qu'il instille en nous au plus profond. Car l'une des grandes qualités paradoxales de ce cinéma, c'est la richesse de l'intériorité de ce qui est montré, des actions et du quotidien, parfois trivial, de cette femme au crépuscule de sa vie, à l'approche de la nuit de l'esprit (Alzheimer), confrontée à l'horreur d'un monde réel, qu'elle rêve de sublimer par la pratique de la poésie. La grande force du film est aussi de privilégier le parcours du sens du récit, par rapport à un risque d'esthétisme ou de désincarnation que le contexte de l'écriture poétique pouvait laisser craindre. Au contraire, tout est laissé à sa véritable dimension, la poésie déclamée et les poètes amateurs n'étant nullement dénués de leurs imperfections humaines. Tout est tellement à la fois fort et subtil, dur et émouvant dans 'Shi', qu'une seule vision ne peut l'épuiser, ni en livrer tous les riches détours. Décidemment, le jury de Cannes, cette année, a été particulièrement inspiré en choisissant des oeuvres complexes, subtiles, peut-être difficiles, mais la vérité de la beauté a un prix! Magnifique interprétation de Yoon Jung-Hee, mais là n'est pas le plus important de 'Shi'...
Publié le 1 janvier 2011
On dit de certains films qu'ils continuent à vous hanter longtemps après...Incontestablement, "Poetry" est de ceux là.
Quand, dans une salle pleine, après deux heures vingt de projection, personne ne bouge jusqu'à la fin du défilement du générique tout en chinois, c'est que quelque chose s'est passé..."Le silence après du Mozart, c'est encore du Mozart"...
Que ce film ait bouleversé totalement le public "bling bling" des professionnels et des festivaliers du dernier festival de Cannes tendrait peut-être à prouver que tout n'est peut-être pas définitivement perdu...
Les valeurs que porte l'immmense actrice Yoon Jung-hee, en total décalage avec l'évolution du monde actuel, sont elles les derniers feux d'un monde qui s'engloutit ?
Bouleversant de bout en bout...
Publié le 22 novembre 2010
Je ne peux que confirmer les critiques précédentes.. Un très beau film, délicat, sensible, profond, très dur aussi.. Il y a des silences qui vous serrent le coeur et qui ne laissent pas totalement indemne. A noter qu'il y avait beaucoup de monde à la séance de ce dimanche. Le "bouche à oreille" semble donc bien fonctionner et ce n'est que justice.
Publié le 6 novembre 2010
Un vrament beau film, à la fois dépaysant, et intéressant. L'éducation, le mensonge, les valeurs, le décalage entre les générations, la vieillesse, plein de thèmes sont abordés, en finesse, avec pudeur, et souvent avec humour.
Pour ceux qui en ont marre des grosses productions américaines, c'est tout autre chose... On ne voit pas le temps passer.
columbo