j'ai trouvé ce film affreusement lent,.. le côté super esthétique le rend aussi peu humain, peu crédible! La scène avec le fils (au bord de la piscine) est tirée par les cheveux. Ces gens deshumanisés ont un côté robot qui m'a donné des boutons. Non, je me suis ennuyée, je me demandais ce que je faisais là!

Suite à certains commentaires lus sur le forum (froideur des scènes érotiques, distance avec les personnages etc..) je ne m'attendais pas à grand chose de ce film et bien merci! Grâce à vous j'ai vécu un petit moment de grâce ce soir. J'ai toruvé le film d'une extrême sensibilité, avec les émotions ressenties par les personnages parfaitement rendues et ce qu'il s'agisse de la relation mère-fils ou mère-fille ou bien la relation "couple comme il faut mais coquille vide". Les scènes érotiques et la relation amoureuse exhalent de passion et je dirai même plus d'amour.. Une mention particulière pour Tilda Swilton (je ne sais pas si j'écris bien le nom) que j'ai trouvé aboslument fabuleuse. Personnellement ce n'était pas le genre de femme qu'avant j'aurais trouvée sexy et là je fais mon mea culpa: corps magnifique - classe innée , elle crève l'écran. La beauté des images, le rendu de chaque atmosphère frise la perfection à chaque fois. Bref un très bon film!

Film très froid comme si l'auteur était fâché avec son sujet qu'il maitrise d'ailleurs parfaitement. On ne rentre jamais dans le film, jusqu'à la fin on attend que cela démarre. Prise de vue souvent très (inutilement) nerveuse et une musique très dérangeante par sa présence agressive qui renforce la froideur générale du film. Difficile de donner moins que 5 tant l'exécution est parfaite et le jeu des acteurs est excellent. On regarde cela sans vraiment s'ennuyer et on en sort en regrettant d'avoir choisit ce film tant le malaise est grand.

Comme le titre original « Io sono l’amore » (Je suis l’amour) le laisse présager, l’œuvre de Luca Guadagnino n’est pas sans prétention… Se voulant l’héritier des grands tel Visconti, « Amore » se présente comme une fresque sur le déclin d’une famille de la haute bourgeoisie italienne. Malheureusement, derrière une mise en scène très sophistiquée, accompagnée d’une bande originale grandiloquente, se cache un scénario assez mince qui assaisonne un mélodrame banal d’éléments empruntés à la tragédie antique. Autre point regrettable: pour un film sur la passion amoureuse, « Amore » est d'une froideur très étonnante! L’histoire n'arrive jamais véritablement à toucher le spectateur à cause de la mise en scène esthétisante au point de devenir trop distanciée. Les quelques scènes sur l’éveil des sens d’Emma telle la dégustation d’un plat préparé par Antonio, ou la scène d’amour champêtre ne sont guère convaincantes et frôlent le ridicule. Certes, la beauté classique du film et le talent de Tilda Swinton donnent à « Amore » un certain charme, mais il n'en apparaît pas moins comme une sorte d’étrange anachronisme dans le paysage cinématographique actuel. Bref, un film prétentieux, fort long et lent, qui, même si il en séduira certains, en assommera beaucoup d'autres !

Dans ce film, l'esthétisme et la suggestion sont élevés au rang d'art. C'est un cinéma qui ne se vit pas, mais qui se ressent, presque à la manière d'une madeleine proustienne; la référence à Visconti, implicite, s'assume tout à fait et les Recchi sont les nouveaux damnés d'un opéra tragique illustré en 3 actes. A les voir posés au milieu du salon de leur maison mausolée, on se dit que tout va voler en éclat, on attend l'étincelle qui embrasera le feu, mais pas un seul instant, on s'imagine qu'elle aura l'image du gâteau qu'un jeune homme, un soir, apporte innocemment.