Angelina, à l'aise dans son costume de femme d'action, est ici tout à fait dans son univers. Le personnage tient la route et je la préfère ici que dans Lara Croft. Un peu comme Bruce Willis, elle se prend des "gnons" dans la figure pendant tout le film mais elle arrive toujours à s'en sortir. Dans ce film, elle dégomme en full contact pas mal de gars testostéronnés, mais bon, ça passe, ils n'ont pas trop exagéré et si on compare cela à Kill Bill... c'est raisonnable, une balle pour un mort et pas une balle , dix morts qui sautent l'air! Cela se passe dans le milieu de l'espionnage (CIA, doubles espions, taupes, on ne peut se fier à personne, etc...), dommage qu'on nous réchauffe l'idée des méchants russes revanchards, (c'est un peu usé comme fil rouge, mais bon, d'un autre côté, on se dit qu'on a échappé au méchants islamistes barbus, alors on ne doit pas trop se plaindre!) Dans l'ensemble, c'est assez comestible, Ok, il faut aimer les films d'action, les bangbangs, les cascades et les poursuites de bagnoles. Si on est un amateur du genre, on passe un bon moment et on attend donc la suite de l'aventure avec impatience, car cela ne m'a l'air d'être finit au niveau des règlements de comptes!!! Moi, qui ne suit pas un grand fan du genre, j'ai tout de même passé un bon moment... et j'irais voir la suite. C'est bien réalisé, mais pour les sceptiques, je comprends, en DVD, c'est aussi bien pour un soir d'hiver très froid, au chaud dans son divan.

Les scènes d'action sont bien faites et l'intrigue se suit avec plaisir. Angelina Joly est bien dans son rôle d'espionne. Bref pas un film d'anthologie mais qui se regarde avec plaisir et qui mérite d'y consacrer une soirée surtout avec le temps pourri de ce mois d'août.

Même si la plupart des scènes d'action ont déjà été vues dans l'un des trois "Jason Bourne", ce "Salt" reste un thriller haletant et bien construit. Le scénario évite les clichés, joue avec le spectateur et réserve de bonnes surprises. A recommander!

Phillip Noyce a réalisé notamment "Clear and present danger", "Rabbit-proof fence", "The quiet American" et "To catch a fire" (excellent film sur l'Afrique du Sud). Tout spectateur qui se hasarde à voir "Salt" sur la base de cet acquis s'expose à une cruelle déception. La photographie est le seul avantage - limité - du film. Pour le reste, cela commence mal et cela ne cesse de se dégrader. Une agent de la CIA qui est justement présente, lors de la visite d'un président russe, et qui justement interroger un dissident qui va justement la dénoncer comme un agent russe dormant. Le scénariste espère clairement que le spectateur de base arrive à la salle avec un fort shoot de coke. Et cela continue. L'héroïne fuit en sautant de toit de camion en toit de camion avec une telle crédibilité que même les scènes d'autoroute de Matrix II apparaissent plus vraisemblables. Elle envahit une église de ses petites mains et elle finit par descendre les cages d'ascenseur comme si elle possédait des vertèbres en krypton. Angelina Jolie a autant de profondeur que son modèle informatique de "Tomb raider". Schreiber joue un personnage sans subtilité avec encore moins de subtilité. Les mauvais Russes semblent sortis tout droit d'un film de propagande de Poutine. A projeter à la Cinémathèque pour apprendre aux futurs réalisateurs toutes les erreurs à ne pas commettre.

Le vieux thème anachronique et ancestral de la "guerre froide"; vient se rajouter une intrigue bien fragile et mince, oui Jolie est la grande fille douée, entourée de mecs tous castrés !