Au troisième degré, il peut être plus ou moins cyniquement jouissif de voir à quel point peut se révéler imparable la prévisibilité de la catégorie de films à laquelle appartient ce chef d'œuvre intemporel du cinéma d'outre-Atlantique. Résumons… une romance à l'eau de rose qui se termine bien (on ne s'y attendait pas du tout), des gros amas de ferrailles colorés qui se tapent dessus avec tout la grâce et la souplesse que permet leur animation virtuelle sur ordinateur (c’est plus écologique, on épargne de la ferraille), une histoire-prétexte destinée à revoir les belles mécaniques robotisées venues cette fois en plus grand nombre (ils ont rameuté leurs copains d’usine qui se morfondaient d’inaction), et des répliques hautement philosophiques tout droit sorties de romans de grande surface mis en solde au début des vacances avec la formule « deux plus un gratuit ». Le cinéma pop-corn a beau être un archétype, il ne prend sa véritable dimension que lorsque de semblables fleurons du cinéma US lui donnent une incarnation tout aussi archétypale. Les ados pas encore gavés de jeux vidéos se régaleront du spectacle à grands coups de « Ah ouais, ca déménage, trop mortel », ce qui constitue un compte-rendu somme toute assez fidèle de l’impact visuel du film. Pour le côté cinéphile, on s’épargnera par condescendance la simple formulation d’un avis. Cinéma populaire et cinéma de qualité peuvent coexister, ici ils se tournent franchement le dos.

Exercice de pyrotechnie numérique d'une vacuité sans nom. A fuir.

à voir pour les effets visuels toujours aussi bluffants. Sinon, il faut bien le dire... pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent; même si on se doute bien que l'on est pas venu voir d'entrée un film de genre.. Je crois que Michael Bay s'est vraiment pas foulé niveau réalisation et a un peu trop forcé la dose sur le côté humour absurde et potache par moments. Il devrait enlever une grosse couche de confiture de kitsch glamour américain à son film(voir ses films) et éviter de rendre ses héroïnes comme de véritables pouffes.. le trip avec la lycéenne qui s'éprend de Shia Laboeuf est vraiment une aberration... aussi. Sinon ca se regarde comme un gros film bien bourrin et bluffant visuellement.