Un film remarquable, qui laisse peu de monde indifférent à lire les commentaires très variés à son sujet. "Revolutionary road" est à plusieurs égards meilleur que "American beauty". Les personnages principaux sont décrits avec plus de profondeur, les acteurs sont meilleurs, et la musique frappe davantage. Le film est très dur sur le plan psychologique par sa description clinique de la désintégration progressive d'un mariage entre deux personnes qui s'apprécient mais qui ne parviennent pas à trouver un accord. Ceci débouche sur une scène tout à fait hallucinante (provoquée par un visiteur déséquilibré) et une fin vertigineuse par sa sobriété. Les amateurs de ce genre trouveront des échos d'autres films impressionnants : le personnage interprété par Emmanuelle Béart dans "Une femme française" (Warnier), celui de Juliane Moore dans "The hours" (Daldry) et celui de Winslet - déjà - dans "Little children" (Field). De façon étonnante, tous ces films se déroulent à peu près dans le même cadre historique et sociologique. Une pelletée d'acteurs excellents. Di Caprio est fort bon, mais il est desservi par deux éléments. D'une part, et de manière paradoxale, son physique. D'autre part, même s'il est fort bon, il est laissé sur place par Winslet qui réalise peut-être la performance de sa carrière. Sa façon d'évoquer la soif inextinguible d'une autre vie derrière un visage en apparence familier est absolument fascinante.

J'ai vu ce film il y a déjà une semaine, et je ne me décidais pas à faire un commentaire. Le film m'a en effet laissé un sentiment mitigé. Passons d'abord sur les détails irritants: le titre français, à mon sens ridicule et inapproprié, d'une part, la version française affligeante, d'autre part (surtout pour DiCaprio, mais pour les autres acteurs également...). Ensuite, si c'est un "beau" film (essentiellement en raison des performances des acteurs), ce n'est ni un "grand" film ni un chef d'oeuvre. La faute en est à un contexte trop daté (l'épouse simple ménagère, animée d'un idéal de changement militant qui ne peut s'extérioriser: aujourd'hui, elle ferait sans doute de la politique, à l'instar des Joëlle Milquet, Laurette Onkelinckx ou autre Isabelle Durant...) et à de trop fortes connotations de "film à thèse", comme le disait justement jfs. Je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec 'Scènes de la vie conjugale' ou 'Qui a peur de Virginia Woolf', toujours en défaveur de 'Revolutionary Road'. Oui, il y a d'indéniables lourdeurs dans ce film, finalement assez sinistre. Mais les acteurs sont tous excellents dans des rôles pourtant bien trop écrits (le couple DiCaprio-Winslet, bien sûr, mais aussi Michael Shannon - électrifiant dans son rôle de surdoué névrotique - , l'actrice qui joue la voisine superficiellement heureuse de sa petite vie ripolinée, Kathy Bates qui aime à croire qu'elle joue la marionnettiste, l'acteur qui joue le voisin à qui on a montré le sapin de Noël tout illuminé, etc.) Chouettes portraits secondaires, donc, mais une intrigue principale trop peu subtile, à mon sens.

Le commentaire que j'ai dit à la personne qui m'accompagnait, à la fin du film : "Quel film dur !". Je ne saurais pas dire si j'ai aimé ou pas. Secouée, oui. Révoltée, oui Aimé le film : impossible à déterminer. Pê qu'il y a trop de thèmes traités en même temsp et que cela nuit au film au final.

Si le propos du film, à savoir un accomplissement personnel (social, professionnel, conjugal, parental,…) est-il possible dans les structures de notre société(pas seulement américaine d’ailleurs)avec ses impératifs et ses lois, si ce propos est toujours bien d’actualité donc, la manière dont il est ici traité me semble un peu surannée et en tout cas très superficielle… D’accord, on se situe dans les années 50, mais à moins de vouloir faire une fresque historique, il me semble que le contexte, trop cerné, a vraiment vieilli et le réalisateur n’arrive pas à nous faire passer le pas vers une approche plus actuelle, plus subtile et plus psychologique , plus sociologique du propos… Les conditions données, dans lesquelles se débattent les personnages, trop spécifiques et extrêmes (« hasards» multipliés : promotion professionnelle, grossesse, avortement, etc …) en font des clichés assez lourds , et cachent plus qu'ils ne suggèrent, la difficulté qu’ont les personnages(et partant nous-mêmes) à laisser parler leur part de rêve, à laisser se réaliser leur propre personnalité, à prendre en mains leur destinée, tout simplement… Au lieu d’aller au cœur du sujet, ces conditions nous placent dans l’anecdote d’ un couple donné, point... et il en découle un film, certes très accessible, mais malheureusement très « américain » dans sa forme, plaisant, mais sans plus…Quelques bons dialogues incisifs malgré tout, et une superbe scène de bar où quelque chose de plus subtil semblait là vouloir percer… Ce qui me fait dire que ce réalisateur est certainement capable de mieux mais je n‘ai pas vu American Beauty… Je dois aussi avouer que le doublage de la version française, très mal foutu, n’a rien pour mettre le jeu des acteurs en valeur, alors que ceux-ci sont assez pertinents…La bande musicale quant à elle, comporte quelques répétitions un peu lassantes, de même quelques images, qui bien que très belles, gagneraient à ne pas se voir répétées…

j'ai lu qql commentaires et je suis tt a fait d'accord avec une certaine "fanny", ce fut une horrible déception! Les acteurs sont extrêmement agaçants, dicaprio est en surjeux permanent, Winslet n'es pas bcp mieux! mais le plus décevant se situe dans l'exploitation désastreuse de ce concept pourtant profondément intéressant qu'est le besoin de quitter sa vie, changer du tout au tout, briser la routine, ne plus savoir se défaire d'une vie qu'on ne veut pas..bref, un sujet vraiment passionnant !le film n' aucun intérêt, bourré de cliché, de scènes a supprimées, rien absolument RIEN d'intéressant, de profond, de ' a réfléchir dessus' , car en fait le sujet n'est que effleuré , absolument pas étudié, travaillé, donc voila, un desastre qui fait mal au coeur...