Le Royaume

Titre original: The Kingdom
Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Drame
  • Action
Année de production: 2007
Date de sortie: 31/10/2007
Durée: 1h50
Tout public
Synopsis : Une équipe d’agents d’élite du FBI est envoyée en Arabie Saoudite pour y enquêter sur l’identité des responsables d’un attentat sanglant. Leur enquête devient très vite une course contre la montre pour trouver le coupable avant qu’il ne frappe de nouveau. Dans un pays qu’ils ne connaissent pas, sous le feu de l’ennemi et ne pouvant faire confiance à personne, les membres de l’équipe devront collaborer avec leurs homologues saoudiens. Au fur et à mesure que ces alliés inattendus révèlent de nouveaux secrets concernant cet attentat, l’équipe se prépare à une ultime confrontation infernale...
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    7.5/10 9 votes - 9 critiques
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Avis des internautes du film Le Royaume

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Publié le 5 novembre 2007
Une fois n’est pas coutume, je m’inscris en faux contre l’opinion d’A. Lorfèvre, critique éminent dont j’apprécie d’ordinaire la mesure et l’esprit de synthèse. Je m’étais rendu à la projection du ‘Royaume’ habité d’une certaine appréhension quant à l’abord que je craignais investi d’un pro-américanisme unilatéral dans l’approche de la réalité saoudienne, et du sujet particulier du terrorisme rendu au travers d’un prisme opacifié à l’américaine. Or, s’il est vrai que le film, de par sa brièveté même, n’évite pas certains écueils dans son illustration d’une réalité sociale évidemment complexe, on ne peut à mon sens qu’apprécier en retour l’absence de toute artillerie sentimentaliste servant, au mieux, à composer un plaidoyer tendant à justifier tout abus militaire, où, au pire, à ne produire qu’un rendu manichéen d’une réalité douloureuse. C’est précisément ce souci de neutralité et ce regard dualiste se voulant non simplificateur, même si forcément partiel, qui confèrent au film de Berg une puissance émotionnelle qui ne doit rien aux traditionnelles ficelles du genre, notamment dans les séquences illustrant la complémentarité du vécu religieux d’un pays où l’éventail de conceptions d’une même foi engendre le pire comme le meilleur. Cette neutralité n’est certes pas omniprésente, notamment dans l’évidence un peu trop appuyée avec laquelle les 4 américains viennent enseigner les ficelles de leur métier aux policiers saoudiens, et réussir là où eux ont échoué. Mais en-dehors de cette petite réserve, l’ouvrage respecte un souci d’objectivité et, comme l’a très justement souligné une précédente critique, réussit à éluder le piège du manichéisme. Certes, la séquence finale met en scène un combat singulièrement sauvage entre islamistes fanatisés et agents du FBI, mais je ne pense pas qu’il y ait là matière à suspecter la volonté du réalisateur de vouloir ‘casser de l’islamiste’ comme le juge Alain Lorfèvre. ‘Le Royaume’ demeure un film d’action censé illustrer le combat mené par une poignée d’agents contre une organisation extrémiste, et ce qui en constitue la clé de voute scénaristique est précisément la conception fondamentaliste qui sous-tend celle-ci, laquelle n’est à mon sens ni enjolivée ni lestée d’une noirceur caricaturale. Dire que le message caché soit « qu’un bon musulman est un musulman mort » est une perception assez faussée de la volonté du film. Je ne pense pas qu’il faille chercher dans cet ouvrage une attaque en règle dirigée contre l’Islam. Ce sont les dérives d’une frange fanatisée et minoritaire de ses adeptes qui sert de toile de fond à un scénario, sans plus. Au-delà par ailleurs du fond religieux, que je n’ai pas perçu plus envahissant que cela, s’élève en filigrane de l’histoire une évidente dénonciation de la vanité réciproque de la loi du talion, parfaitement reflétée par l’échange final qui à lui seul résume le pourquoi de l’histoire, selon lequel la haine est la meilleure nourricière de la haine, et l’ignorance de l’éloignement identitaire. Un constat que l’actualité peut suffire à rendre trivial, mais qu’il n’est pas vain de se remémorer dans un ouvrage de fiction à la portée émotionnelle appuyée.

Publié le 3 novembre 2007
Derrière la forme d'un film d'action américain classique pointe autre chose dans "The Kingdom". Il s'agit aussi d'un film éducatif, et de façon très intelligente. Le générique à lui seul constitue un magistral cours synthétique sur la géopolitique du Moyen Orient. A cela s'ajoute une vision inédite, et assez décapante quoique en demi-teinte, de la société saoudienne (les interdits religieux, une justice assez médiévale, les jeunes princes richissimes livrés à eux mêmes). Et la morale finale n'est pas sans rappeler, avec une autre formule, celle du "Munich" de Spielberg. Le filmage et le montage sont extrêmement dynamiques, et entretiennent bien un climat de tension permanent. La musique est bien contrastée, quoique classique. Quelques fausses notes toutefois. L'investissement pétrolier des Etats-Unis en Arabie Saoudite est loin d'être décrit aussi subtilement que la société saoudienne (Berg ferait bien de revoir "Syriana" à cet égard - il reste très loin du sujet). Les acteurs des rôles américains sont souvent peu impressionnants (à l'exception de Cooper). Il faut dire que ces enquêteurs sont décrits d'une manière extrêmement sommaire par le script, qui sert mieux les personnages saoudiens.

Publié le 2 novembre 2007
The Kigndom est la démonstration parfaite d'un cinéma américain en pleine évolution. Pour ma part cet ouvrage est un film majeur dans le paysage cinématographique américain. The Kigndom démontre honnêtement à la fois les terribles enjeux actuels de notre monde mais surtout les dommages collatéraux pour des raisons qui prennent leur source au plus profond de l'histoire de l'humanité. Dans ces raisons, persiste encore et toujours la plus puissante et la plus destructrice de toutes les lois qui régissent l'humanité, l'endémique "Loi du Talion" toujours d'actualité dans notre société prétendument moderne (Moyen-Âge technologique). Le concept du premier sang suivi de la vengeance est malheureusement ancré au plus profond de notre psyché pour le malheur de toute l'humanité aussi bien chez l'autre que chez nous. Un certain président américain a récemment démontré au monde que même faisant partie d'une civilisation dite "évoluée" cette loi archaïque et ancestrale reste encore et toujours d'actualité ! Le légendaire manichéisme made in U.S.A. (un bon indien est un indien mort, les allemands sont tous des sales boches, les musulmans sont le cancer de cette planète, ...) tend à disparaître pour laisser place à l'analyse et la démonstration plutôt que la prise de position. S'il est vrai que le scénario pêche par sa simplicité, on tombera par contre entièrement sur son charme par l'absence quasi totale de ce foutu manichéisme propre au cinéma américain. L'absence de ce manichéisme donnera au spectateur les éléments qui lui permettra de se faire sa propre opinion, et ça c'est une révolution dans le cinéma made in U.S.A. Les décors sont tout bonnement époustouflants. Quelque soit la prise de vue, on a toujours l'impression d'être à Riyad (Arabie Saoudite), c'est affolant. Les scènes d'actions que cela soit l'attentat ou les batailles de rue sont stupéfiantes de réalisme. Hors scènes d'action (attentat, bataille de rue), il persiste toujours dans le film une tension phénoménale car le danger est partout et peut surgir à tout instant, le film tient donc également du thriller. L'autre point très fort du film est l'évolution des rapports entre l'équipe du F.B.I. (Jamie Foxx, Jennifer Garner, Chris Cooper, ...) et l'autorité Saoudienne en place (officiers, policiers, Princes, ...). En outre, qu'il est bon de voir dans un film américain par le biais de scènes touchantes qu'un musulman n'est pas nécessairement un monstre. Il faut tout de même rappeler que l'occident et par voie de conséquence le christianisme a son lot de génocides (indiens d'Amérique), de croisades (pèlerinages armés prêchés par le pape), de monstruosités (Nuit de la Saint-Barthélemy), de massacres (Environ 1 million de sorcières brûlées au cours du moyen âge), .... Seulement voilà l’appareil photo, la caméra et CNN n'existaient pas au moyen-âge. Il est donc très facile de faire le procès d'une civilisation (la nation musulmane) alors que l'occident à son lot d'atrocités sur des siècles voire plus de deux milles ans bien avant les musulmans. L'apothéose du film se situe dans l'épilogue par le biais d'un murmure à l’oreille qui fait écho à un autre murmure situé au prologue du film. Ces deux murmures très importants dans le film ferment une boucle sur un engrenage aussi désastreux qu'effrayant et dont les conséquences sont terrifiantes et tristement réelles dans notre monde d'aujourd'hui. Ces deux murmures annonçant le futur de notre monde, le choc de deux immenses cultures qui s'annonce catastrophique et que nous allons tous vivre ... en live ! Seul bémol (de mon point de vue), un film entièrement tourné caméra à l'épaule à la Lars Von Tiers. L'efficacité visuelle du concept de caméra à l'épaule est indéniable car elle plonge le spectateur entièrement dans le contexte et fatalement l'effet est totalement garanti mais fait froid dans le dos tellement c'est réaliste. Seulement un film de 110 minutes entièrement tourné caméra à l'épaule fini par donner le tournis. S'il est vrai que cette façon de travailler donne au film l'aspect d'un documentaire extrêmement réaliste, cette caméra qui vagabonde dans tous les sens fini par donner le vertige, donc fatalement si vous allez voir cette merveille allez la voir ... au fond de la salle. Et pour finir il est vrai qu'il persiste encore par ci par là quelques clichés Hollywoodiens (pardonnables) mais personnellement je considère qu'ils ne viennent pas ternir les qualités énormes de ce film que l'on devrait mettre entre toutes les mains et surtout celles des adolescents pour leur donner un autre point de vue que celui de CNN.

Publié le 19 octobre 2007
Un film d'action un peu trop pro-américain à mon goût. La réalisation est assez moche (on est par fois l'impression de regarder un film amateur), les acteurs sont très moyen et les BO est très mauvaise. Notons néanmoins quelques bonnes idées ainsi qu'une intrigue qui a le mérite de captiver le spectateur du debut à la fin.

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