Doryan
Doryan
- Membre depuis le 08/05/2006
- Nombre de critiques : 55
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Publié le 10 juin 2018
Sans aucun doute le pire opus de la saga. Ce n'est guère verser dans la diatribe que de dire que tout y est excessif et caricatural. Un peu comme si les scénaristes s'étaient accordés à rassembler tous les poncifs les plus éculés du genre dans un seul scénario. Au lieu d'innover par un récit original qui se serait démarqué des précédents épisodes, on commence par nous resservir une sorte de remake déguisé du "Monde perdu", assorti de quelques éruptions volcaniques virtuelles bien grondantes, d'une touche d'écologie animalière à deux sous, et de l'un ou l'autre nouveau dino histoire que ça ne se remarque quand même trop. Manque de pot, ça reste visible comme une plaque sur le dos d'un stégosaure.
Les références aux premiers "Jurassic park" se multiplient d'ailleurs jusqu'à une certaine overdose. Cela va de l'allusion aux anciens personnages jusqu'à des scènes quasiment copié-collées du premier opus, en passant par l'apparition de Jeff Goldbum, d'autant plus poussive qu'elle est totalement inutile à l'histoire.
Le marasme se poursuit avec le méchant de service, capitaliste assoiffé de profit qu'on voit venir à des années-lumière, la gentille fillette orpheline passionnée de dinos, et le couple du précédent épisode qui se la joue "Je t'aime moi non plus", et qui reproduisent les mêmes mines attérées 130 minutes durant. Les écrans bleus, ca n'inspire pas tout le monde, que voulez-vous.
Mélangez tout ça à une musique tonitruante qui casse les oreilles à force de vouloir surligner les scènes d'actions, et vous obtenez un produit qui collectionne certaines parmi les scènes les plus grotesques de la saga: une vente aux enchères de dinosaures acquis par des acheteurs surdimensionnés dans le cliché "bête et méchant"; une course-poursuite entre un nouveau dino - génétiqueent programmé pour être vraiment très, mais alors très, très méchant, bouh le vilain - et les deux gentils membres de la SPD assortis de la filette éplorée ; et, cerise sur le gâteau, un final qui, attention spoiler, frise le surréalisme dans l'inconscience des deux ex-tourtereaux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de se dire que, finalement, des dinos en liberté, c'est sympa, ça va le faire, et c'est plus cool que de les voir mourir. Sans penser une seconde, bien entendu à ceux qui s'inviteront au barbecue dans le jardin des habitants des environs. Un détail sans importance.
On devine la volonté évidente d'amener une suite, mais le faire au prix d'un tel niveau de bêtise, c'est un peu prendre le cerveau des spectateurs pour celui d'un tricératops trisomique. Mais bon, on sait qu'au pays du pognon-roi, tout est bon pour continuer à traire la bonne vache qu'est le spectateur tant qu'elle contiendra du lait.
Allez, rdv à l'épisode 6: "Jurassic World: comment vivre en harmonie avec les dinos". Ce sera sans moi.
Publié le 24 décembre 2017
Cru, vulgaire et affligeant sont sans doute les qualificatifs qui résument au mieux ce navet. On ne se souvenait plus d'une pseudo-comédie française qui tombe dans un tel niveau de platitude depuis "Sous les jupes des filles", qui planait à peu près au même niveau. Surréalisme du scénario ne doit pas forcément rimer avec humour médiocre et pataud. Or ici, c'est qu'on s'avale 90 minutes durant, au fil d'un navet interminable qui s'obstine à escalader les marches de la lourdeur pour tenter d'être drôle. Consternant. Epargnez-vous 90 minutes de platitude en cette période de fêtes.
Publié le 14 mars 2017
Un regard naturaliste posé sur la thématique des mariages forcés pakistanais, que Streker réussit à aborder avec le regard observateur mais jamais juge d'une mise en scène qui présente les mentalités des uns et des autres sans y apposer de jugement, en les servant simplement pour ce qu’elles sont, sans fioritures ni compromissions.
Le film illustre parfaitement le conflit de cette jeune fille, écartelée entre ses aspirations à vivre une modernité occidentale, et son devoir moral envers une famille percluse sous le poids d'une tradition ancestrale, et qui lui fait porter lourdement la responsabilité de l'honneur familial, à conserver ou à perdre. Jusqu'au non-sens, parfois, où ce qui tient lieu de fierté finit par importer davantage que le bonheur ou même la vie d'une enfant.
Un film narratif dont chaque scène sent l’authenticité, et qui finit en coup de poing émotionnel. Du cinéma intelligent comme on aime et comme on en redemande. A voir.
Publié le 13 mars 2017
Prélude obligé à l’affrontement en 2019 entre tonton Kong et Papy Godzilla, voici "Kong: skull island", qui est exactement ce qu'on était en droit de craindre: du bon gros blockbuster pop-corn bien tassé, qui ne s’embarrasse pas de revisiter le mythe de l’original ni d’en perpétuer la poésie, et qui offre juste un divertissement d’action, survitaminé et téléguidé par un pur désir de franchise commerciale pour alimenter la manne aux dollars.
Bref, une série B à gros budget, même double B (comme Bien Bourrin). Et le gentil Kong est passé par une cure hormonale que n’aurait pas reniée Lance Armstrong lui-même ; il a triplé de taille. Mais bon, ça lui fait toujours un déficit d’une centaine de mètre par rapport à Godzilla quand il va devoir l’affronter. Va falloir travailler les biceps pour compenser...
Pauvre cinéma, parfois, qui n’a décidément pas de scrupules à envoyer valdinguer l’un des plus grands mythes du cinéma fantastique depuis près d’un siècle pour en faire un vulgaire puits à dollars…
Publié le 7 octobre 2016
Un film qui ne possède ni la richesse psychologique ni la profondeur de son illustre devancier. On a droit à 130 minutes de répliques dignes d'un univers BD prononcées par une collection de personnages-clichés. Les scènes de combat sont spectaculaires mais s'apparentent à la longue à un massacre digne d'un jeu-vidéo. On ne rentre pas un instant dans l'histoire, tant la mise en scène se contente d'aligner les morceaux de bravoure sans prendre soin d'imprégner le scénario d'autre chose que d'adrénaline pure ou de répliques bien viriles. Exit, l'émotion de l'original son étude de personnages, on est ici dans de l'action pure qu'a fui toute autre forme d'ambiton artistique.
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