Malgré quelques longueurs (mais c'est une première œuvre), j'ai beaucoup aimé ce film, original et plein d'inventivité. L'auto-dérision n'empêche pas la tendresse portée aux personnages, et les dialogues et situations sont souvent très drôles. J'ai passé un bon moment de cinéma.

Le dernier film de Sam Mendes est une véritable réussite. Di Caprio, et surtout Kate Winslet développent un jeu juste et bouleversant, installant sur un rythme lent tous les ingrédients du drame. La scène du petit déjeuner du dernier jour est d'une grande intensité, laissant percevoir sous l'apparente - et glaçante - banalité domestique, la solitude et le désespoir absolus du personnage interprété magistralement par Kate Winslet. Je n'ai pu à ce moment m'empêcher de penser à Geneviève Lhermitte, qui a sans doute dû connaître ce sentiment absolu sous la façade rassurante d'une mère de famille sans histoire. Ce film sombre et dramatique continue à résonner en soi longtemps après sa vision.

Je suis sorti déçu de la vision du dernier Chabrol. Je suis d'habitude bon public, mais là, à aucun moment, je n'ai pu "entrer" dans le film. Le scénario est convenu et sans surprise. Les personnages sont caricaturaux et brossés à gros traits peu crédibles. La prestation de Berléand m'a laissé perplexe dans sa tendance à surjouer, Magimel est irritant dans son rôle de jeune friqué geignard. Seule Lidivine Sagnier tire son épingle du jeu. Cela fait longtemps que Chabrol n'a pas livré un grand crû. Panne d'inspiration ?

Ce film m'a laissé un sentiment mitigé. Une excellente prestation d'acteurs, en particulier de Daroussin (magnifique, comme d'habitude), au service d'un propos assez convenu et plutôt caricatural (le bon sens populaire et les vraies valeurs campagnardes opposés à la superficialité parisienne). J'ai malgré tout passé un agréable moment, mais qui ne restera probablement pas marqué de manière indélébile dans ma mémoire.