L'Apollonide - souvenirs de la maison close
Réalisateur:
Origine:
- France
Genre:
- Drame
Public:
Année de production: 2011
Date de sortie:
21/09/2011
Durée: 2h05
Synopsis :
A l'aube du XXème siècle, dans une maison close à Paris, une prostituée a le visage marqué d'une cicatrice qui lui dessine un sourire tragique. Autour de la femme qui rit, la vie des autres filles s’organise, leurs rivalités, leurs craintes, leurs joies, leurs douleurs... Du monde extérieur, on ne sait rien car la maison est close, mais à l’intérieur de ses murs tout est possible.
Actualités du film L'Apollonide - souvenirs de la maison close
Une Noémie Lvovsky parmi d’autres : interview
L’Apollonide est un film de sensation, pas un film à thème positionné
autour d’une question, style “faut-il ou non rouvrir les bordels ?”
Avis des internautesdu film L'Apollonide - souvenirs de la maison close
Publié le 16 octobre 2011
Belle critique d'Accatone, que je partage. Je rajouterai toutefois du positif et du négatif. Pour: en sus une interprétation féminine globalement superlative (Noémie Lvovsky, notamment) et vibrante; un propos par moments proprement bouleversant; accessoirement, un vestiaire d'un raffinement rare. Contre: un côté languissant de la réalisation, ou plutôt du montage, qui débouche sur d'inutiles longueurs; formellement, un côté daté, façon film d'auteur 70's décadent, qu'aggrave encore l'usage abusif d'anachronismes (Moody Blues, etc.). Mais c'est du cinéma français intéressant !
Publié le 11 octobre 2011
Un bijou !
Superbe mise en scène, casting impeccable, histoire intéressante, esthétiquement sublime !
Un véritable coup de coeur.
Publié le 4 octobre 2011
Apollonide commence par une vision idyllique des maisons closes. Dans ce lieux à l’abri du monde extérieur, on est hors du temps (il n’y a pas de notion de durée, on ne sait jamais quelle heure il est et tous les jours se ressemblent) et dans un espace indéfini ou seul le charme et la beauté ont leur place (l’espace filmé est essentiellement un décor de luxe qui n’a pas de réalité, on passe d’une pièce à l’autre sans se mouvoir). Par sa photo obscurcie et ses mouvements de caméra langoureux Bonello maintient de bout en bout une atmosphère sereine et délicieusement trompeuse. Car s’il s’applique surtout à capter la sensualité du lieu, cette vision fantasmée est progressivement contaminée par la réalité. Celle de la condition de ces prostituées qui sont en fait prisonnière de leur dette (cela n’est pas sans rappeler la condition de certains peuples d’Europe). Confinées dans cette cage dorée, elles n’ont aucune vie privée, et leurs moments de bonheur s’apparentent plutôt à des moments de consolation. Elles ne sont qu’un élément du décor, la partie vivante du fantasme du client qui le leur signifie : continuer d’être belle, vive et colorée… Du reste lorsque la faillite sera avérée, dans la plus grande indifférence des clients, elles seront revendues comme des marchandises. Lucides sur leur sort, elles ne rêvent secrètement que d’une chose : changer de monde en épousant l’un de ces hommes. Celles qui auront été trop près de ce rêve seront rappelées à l’ordre de façon cruelle. La grande habileté de Bonello est de nous livrer ces vérités progressivement, de façon laconique et sans militantisme aucun puisque nous sommes constamment dans le point de vu du rêveur éveillé qui contemple ce monde de luxure. Inexorablement, l’envers du décor prend le pas sur le devant. Le propos du film apparait de plus en plus clairement : derrière une vie sociale en apparence harmonieuse (ici la vie de salon) peut se cacher un rapport de domination parfaitement abject. Quant à la scène finale (sujet d’interprétations multiples), elle semble nous confirmer ce qu’est la réalité de ces femmes sans ce voile aussi élégant que trompeur. Elle nous dit simplement : ce que vous avez vu pendant 2 heures c’est ça, exactement ça.
Publié le 28 septembre 2011
Sur un sujet casse-gueulle s'il en est - voir la pathétique série maison close diffusée sur canal il y a peu - Bonello réussit un vrai sans fautes. Languoureux, attachant, profondément humain, servi par des actrices parfaites, son apollonide est un petit bijou de cinéma.
VictorB